HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XVII

πολὺ



Texte grec :

[17,43] Οἱ δὲ Τύριοι χαλκεῖς ἔχοντες τεχνίτας καὶ μηχανοποιοὺς κατεσκεύασαν φιλότεχνα βοηθήματα. Πρὸς μὲν γὰρ τὰ καταπελτικὰ βέλη τροχοὺς κατεσκεύασαν διειλημμένους πυκνοῖς διαφράγμασι, τούτους δὲ διά τινος μηχανῆς δινεύοντες τὰ μὲν συνέτριβον, τὰ δὲ παρέσυρον τῶν βελῶν, πάντων δὲ τὴν ἐκ τῆς βίας φορὰν ἐξέλυον· τοὺς δ' ἐκ τῶν πετροβόλων φερομένους λίθους δεχόμενοι μαλακαῖς τισι καὶ συνενδιδούσαις κατασκευαῖς ἐπράυνον τὴν ἐκ τῆς ὀργανικῆς βίας δύναμιν. (2) Ὁ δὲ βασιλεὺς ἅμα τῇ κατὰ τὸ χῶμα προσβολῇ παντὶ τῷ στόλῳ περιέπλει τὴν πόλιν καὶ τὰ τείχη περιεσκέπτετο καὶ φανερὸς ἦν πολιορκήσων τὴν πόλιν κατὰ γῆν ἅμα καὶ κατὰ θάλατταν. (3) Τῶν δὲ Τυρίων ἀνταναχθῆναι μὲν τῷ στόλῳ μηκέτι τολμώντων, τρισὶ δὲ ναυσὶν ὁρμούντων πρὸ τοῦ λιμένος ὁ βασιλεὺς ἐπιπλεύσας αὐταῖς καὶ πάσας συντρίψας ἐπανῆλθεν ἐπὶ τὴν ἰδίαν στρατοπεδείαν. Οἱ δὲ Τύριοι βουλόμενοι διπλασιάσαι τὴν ἀπὸ τῶν τειχῶν ἀσφάλειαν, ἀποστήσαντες πέντε πήχεις ἕτερον τεῖχος ᾠκοδόμουν δέκα πηχῶν τὸ πλάτος καὶ τὴν ἀνὰ μέσον τῶν τειχῶν σύριγγα λίθων καὶ χώματος ἐπλήρουν. (4) Ὁ δ' ᾿Αλέξανδρος τὰς τριήρεις ζευγνύων καὶ μηχανὰς παντοδαπὰς αὐταῖς ἐπιστήσας κατέβαλεν ἐπὶ πλέθρον τοῦ τείχους· καὶ διὰ τοῦ πτώματος εἰσέπιπτον εἰς τὴν πόλιν. (5) Οἱ δὲ Τύριοι τοὺς εἰσβιαζομένους πυκνοῖς βέλεσι βάλλοντες μόγις ἀπεστρέψαντο καὶ τὸ πεπτωκὸς μέρος τοῦ τείχους ἀνῳκοδόμησαν νυκτὸς ἐπιλαβούσης. Μετὰ δὲ ταῦτα τοῦ χώματος συνάψαντος τῷ τείχει καὶ τῆς πόλεως χερρονήσου γενομένης πολλοὺς καὶ μεγάλους ἀγῶνας συνέβαινε γίνεσθαι κατὰ τὴν τειχομαχίαν. (6) Οἱ μὲν γὰρ τὸ δεινὸν ἔχοντες ἐν ὀφθαλμοῖς καὶ τὴν ἐκ τῆς ἁλώσεως συμφορὰν ἀναλογιζόμενοι ταῖς ψυχαῖς οὕτω παρέστησαν πρὸς τὸν κίνδυνον ὥστε τοῦ θανάτου καταφρονῆσαι. (7) Τῶν γὰρ Μακεδόνων προσαγόντων πύργους ὑψηλοὺς ἴσους τοῖς τείχεσι καὶ διὰ τούτων τὰς ἐπιβάθρας ἐπιβαλλόντων καὶ θρασέως ταῖς ἐπάλξεσιν ἐπιβαινόντων οἱ μὲν Τύριοι διὰ τὴν ἐπίνοιαν τῶν ὀργανοποιῶν πολλὰ πρὸς τὴν τειχομαχίαν εἶχον βοηθήματα. (8) Χαλκευσάμενοι γὰρ εὐμεγέθεις τριόδοντας παρηγκιστρωμένους τούτοις ἔτυπτον ἐκ χειρὸς τοὺς ἐπὶ τῶν πύργων καθεστῶτας. Ἐμπηγνυμένων δὲ εἰς τὰς ἀσπίδας τούτων καὶ κάλους ἐχόντων προσδεδεμένους εἷλκον πρὸς ἑαυτοὺς ἐπιλαμβανόμενοι τῶν κάλων. (9) Ἀναγκαῖον οὖν ἦν ἢ προΐεσθαι τὰ ὅπλα καὶ γυμνουμένους τὰ σώματα κατατιτρώσκεσθαι πολλῶν φερομένων βελῶν ἢ τηροῦντας τὰ ὅπλα διὰ τὴν αἰσχύνην πίπτειν ἀφ' ὑψηλῶν πύργων καὶ τελευτᾶν. (10) Ἄλλοι δ' ἁλιευτικὰ δίκτυα τοῖς ἐπὶ τῶν ἐπιβαθρῶν διαμαχομένοις ἐπιρριπτοῦντες καὶ τὰς χεῖρας ἀχρήστους ποιοῦντες κατέσπων καὶ περιεκύλιον ἀπὸ τῆς ἐπιβάθρας ἐπὶ τὴν γῆν.

Traduction française :

[17,43] Cependant comme ceux-ci, gens de mer et industrieux, avaient dans leur ville un grand nombre d'hommes pleins d'inventions et de ressources, les défenses n'étaient ni moins singulières, ni moins variées que les attaques. Ils imaginèrent contre les traits des espèces de grandes roues traversées en-dedans de bâtons posés en tout sens :de sorte que les mettant en mouvement par un poids, ou ils brisaient les traits, ou ils en détournaient le coup, ou enfin ils en ôtaient toute la force. A l'égard des pierres, ils les recevaient sur des toiles épaisses, ou doublées, ou matelassées, au bas desquelles elles tombaient sans aucun effet. (2) Ainsi le Roi peu content des opérations qui s'étaient faites sur la chaussée, environna la ville de son armée toute entière et observant les murailles de tous côtés, il parut vouloir l'attaquer en même temps par mer et par terre. (3) Les Tyriens n'osèrent pas exposer contre lui leur flotte entière et ils se contentèrent de faire sortir trois de leurs galères comme pour une escarmouche. Le roi tombant sur elles les brisa toutes trois et se retira aussitôt après dans son camp. Alors les Tyriens voulant doubler les défenses de leur ville, firent bâtir en dedans et à cinq pieds de distance de l'ancienne muraille, une nouvelle de dix coudées d'épaisseur et remplirent le passage de l'une à l'autre par des fossés ou par des amas de pierres. (4) Alexandre de son côté liant plusieurs de ses galères les unes aux autres, plaça dessus des machines de toute espèce, avec lesquelles il vint à bout de jeter à bas la longueur d'un arpent de mur et ses soldats commençaient d'entrer dans la ville par cette brèche. (5) Mais les assiégés les accablant de traits les firent enfin reculer et de plus ils rétablirent dès la nuit prochaine la partie du mur abattue. Enfin quand la chaussée de communication eut été portée jusqu'à l'île, le zèle de l'attaque et de la défense sembla se renouveler. (6) Les assiégés qui avaient devant les yeux les suites funestes de leur prise, s'exposaient avec joie à une mort qui devait les en garantir. (7) Les Macédoniens faisaient avancer des tours qui égalaient la hauteur des murailles et d'où ils faisaient tomber des pont-levis sur les parapets des remparts, et se jetaient par là au milieu des assiégés. Les Tyriens de leur côté tiraient un grand secours de leurs machines et de leur adresse à les employer. (8) Ils avaient fait faire des tridents de fer longs et pointus dont ils blessaient ceux qui étaient encore dans leurs tours de bois. Cette arme était même. accompagnée d'une espèce de rets, par le moyen duquel ils tiraient à eux ceux qu'ils avaient enveloppés. (9) Ainsi il fallait qu'ils se dépouillassent de leur armes pour se délivrer de cet embarras et qu'ils demeurassent exposés nus à tous les traits ; ou que gardant, leur armure par point d'honneur, ils tombassent de leur tour et se tuassent par leur chute. (10) D'autres jetant de vrais filets de pêcheurs sur ceux qui traversaient les pont-levis, leur embarrassaient tous les membres et les faisaient tomber de même.





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 14/07/2005