HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XVI

ἐν



Texte grec :

[16,94] XCIV. ὁ δὲ Παυσανίας ἀμετάθετον φυλάττων τὴν ὀργὴν ἔσπευδε μὴ μόνον παρὰ τοῦ πράξαντος λαβεῖν τιμωρίαν, ἀλλὰ καὶ παρὰ τοῦ μὴ τιμωροῦντος αὐτῷ. συνεπελάβετο δὲ ταύτης τῆς προαιρέσεως μάλιστα ὁ σοφιστὴς Ἑρμοκράτης. τοῦ γὰρ Παυσανίου σχολάζοντος αὐτῷ καὶ κατὰ τὴν διατριβὴν πυθομένου πῶς ἄν τις γένοιτο ἐπιφανέστατος, ὁ σοφιστὴς ἀπεκρίθη εἰ τὸν τὰ μέγιστα πράξαντα ἀνέλοι: τῇ γὰρ περὶ τούτου μνήμῃ συμπεριληφθήσεσθαι καὶ τὸν τὴν ἀναίρεσιν αὐτοῦ ποιησάμενον. (2) ἀνενέγκας δὲ πρὸς τὴν ἰδίαν ὀργὴν τὸν λόγον καὶ διὰ τὸν θυμὸν οὐδεμίαν τῆς γνώμης ὑπέρθεσιν ποιησάμενος ἐν αὐτοῖς τοῖς ὑποκειμένοις ἀγῶσι τὴν ἐπιβουλὴν συνεστήσατο τοιῷδέ τινι τρόπῳ. (3) ἵππους παραστησάμενος ταῖς πύλαις παρῆλθε πρὸς τὰς εἰς τὸ θέατρον εἰσόδους ἔχων κεκρυμμένην Κελτικὴν μάχαιραν. τοῦ δὲ Φιλίππου τοὺς παρακολουθοῦντας φίλους κελεύσαντος προεισελθεῖν εἰς τὸ θέατρον καὶ τῶν δορυφόρων διεστώτων, ὁρῶν τὸν βασιλέα μεμονωμένον προσέδραμε καὶ διὰ τῶν πλευρῶν διανταίαν ἐνέγκας πληγὴν τὸν μὲν βασιλέα νεκρὸν ἐξέτεινεν, αὐτὸς δ' ἐπὶ τὰς πύλας καὶ τοὺς ἡτοιμασμένους πρὸς τὴν φυγὴν ἔθεεν ἵππους. (4) εὐθὺς δὲ τῶν σωματοφυλάκων οἱ μὲν πρὸς τὸ σῶμα τοῦ βασιλέως ὥρμησαν, οἱ δ' ἐπὶ τὸν τοῦ σφαγέως διωγμὸν ἐξεχύθησαν, ἐν οἷς ὑπῆρχον καὶ Λεόννατος καὶ Περδίκκας καὶ Ἄτταλος. ὁ δὲ Παυσανίας προλαβὼν τῆς διώξεως ἔφθασεν ἂν ἐπὶ τὸν ἵππον ἀναπηδήσας, εἰ μὴ τῆς ὑποδέσεως περὶ ἄμπελόν τινα περιπλακείσης ἔπεσεν. διόπερ οἱ περὶ τὸν Περδίκκαν καταλαβόντες αὐτὸν ἐκ τῆς γῆς ἀνιστάμενον καὶ συγκεντήσαντες ἀνεῖλον.

Traduction française :

[16,94] XCIV. Cependant, Pausanias concentra sa colère et se promit de tirer vengeance, non seulement de celui qui l'avait outragé, mais encore de celui qui lui avait refusé satisfaction. Il fut surtout encouragé dans ce projet par le sophiste Hermocrate. Pausanias, qui était son disciple, lui demanda un jour, dans l'école, comment on peut devenir un homme célèbre. Le sophiste répondit : « En tuant celui qui a fait de grandes choses ; car la postérité ne séparera pas le nom du grand homme de celui de son meurtrier.» Retrempant sa colère par ce sophisme, et sa résolution étant irrévocablement prise, Pausanias songea à profiter, pour l'exécution de son projet, des jeux qui se célébraient. Il eut d'abord soin de placer des chevaux aux portes de la ville; puis il pénétra dans les avenues du théâtre en cachant sous ses vêtements une épée celtique. A l'instant où Philippe ordonnait à ses amis, qui l'accompagnaient, d'entrer avant lui dans le théâtre, et à ses gardes de se tenir à quelque distance derrière lui, Pausanias accourut, et, voyant le roi laissé seul, il lui plongea un poignard dans les côtes et l'étendit roide mort. Le meurtrier prit aussitôt la fuite, et arriva aux portes de la ville où il trouva des chevaux tout sellés. Les gardes accoururent, les uns pour relever le corps du roi, les autres pour se mettre à la poursuite de l'assassin; parmi ces derniers, il y avait Léonatus, Perdiccas et Attalus. Cependant Pausanias, qui avait de l'avance sur eux, leur aurait échappé, monté sur son cheval, si une de ses chaussures, embarrassée dans des sarments de vigne, ne l'eût fait tomber. Perdiccas et ses compagnons l'atteignirent, le relevèrent et le percèrent de coups.





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Dernière mise à jour : 29/11/2005