HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XVI

ἔκριναν



Texte grec :

[16,67] LXVII. Καρχηδόνιοι δὲ βραχὺ πρὸ τούτων τῶν καιρῶν πυθόμενοι τὸ μέγεθος τοῦ κατὰ Σικελίαν ἐσομένου πολέμου ταῖς μὲν κατὰ Σικελίαν συμμαχίσι πόλεσι φιλανθρώπως προσεφέροντο καὶ πρὸς τοὺς κατὰ τὴν νῆσον τυράννους τὴν διαφορὰν καταλύσαντες φιλίαν συνέθεντο, μάλιστα δὲ πρὸς Ἱκέταν τὸν τῶν Συρακοσίων δυναστεύοντα διὰ τὸ τοῦτον πλεῖον ἰσχύειν, (2) αὐτοὶ δὲ πολλὴν δύναμιν ναυτικήν τε καὶ πεζικὴν παρασκευασάμενοι διεβίβασαν εἰς Σικελίαν, Ἄννωναστρατηγὸν ἐπιστήσαντες. εἶχον δὲ μακρὰς ναῦς ἑκατὸν καὶ πεντήκοντα, στρατιώτας δὲ πεζοὺς μὲν πεντακισμυρίους, ἅρματα δὲ τριακόσια, συνωρίδας δὲ ὑπὲρ τὰς δισχιλίας, χωρὶς δὲ τούτων ὅπλα καὶ βέλη παντοδαπὰ καὶ μηχανὰς πολιορκητικὰς παμπληθεῖς καὶ σίτου καὶ τῶν ἄλλων ἐπιτηδείων πλῆθος ἀνυπέρβλητον. (3) ἐπὶ πρώτην δὲ τὴν τῶν Ἐντελλίνων πόλιν ἐλθόντες τήν τε χώραν ἐδῄωσαν καὶ τοὺς ἐγχωρίους εἰς πολιορκίαν συνέκλεισαν. οἱ δὲ τὴν πόλιν κατοικοῦντες Καμπανοὶ καταπλαγέντες τὸ μέγεθος τῆς δυνάμεως ἐξέπεμψαν εἰς τὰς ἄλλας πόλεις τὰς ἀλλοτρίως διακειμένας πρὸς Καρχηδονίους περὶ βοηθείας. τῶν μὲν οὖν ἄλλων οὐδεὶς ὑπήκουσεν, οἱ δὲ τὴν Γαλερίαν πόλιν οἰκοῦντες ἐξέπεμψαν αὐτοῖς στρατιώτας ὁπλίτας χιλίους. τούτοις δ' ὑπαντήσαντες οἱ Φοίνικες καὶ περιχυθέντες τῷ πλήθει πάντας κατέκοψαν. (4) οἱ δὲ τὴν Αἴτνην κατοικοῦντες Καμπανοὶ τὸ μὲν πρῶτον παρεσκευάζοντο συμμαχίαν ἐκπέμπειν εἰς τὴν Ἔντελλαν διὰ τὴν συγγένειαν, μετὰ δὲ ταῦτα τὴν τῶν Γαλερίνων συμφορὰν ἀκούσαντες ἔκριναν ἡσυχίαν ἄγειν.

Traduction française :

[16,67] LXVII. Déjà, peu de temps auparavant, les Carthaginois avaient pressenti qu'ils auraient bientôt une guerre sérieuse à soutenir en Sicile. Ils se conduisirent donc humainement envers tes villes alliées de cette île, mirent un terme aux différends qu'ils avaient avec les tyrans de ce pays, et conclurent avec eux des alliances. Ils avaient surtout gagné Hicetas, souverain de Syracuse, qui avait alors un pouvoir très étendu. Ils équipèrent une flotte considérable et mirent sur pied de nombreuses troupes de terre qu'ils firent passer en Sicile sous les ordres d'Hannon. Leur flotte se composait de cent cinquante vaisseaux longs, et leur armée de terre de cinquante mille hommes; à ces forces il faut ajouter trois cents chars de guerre, plus de deux mille chars à deux chevaux, des armes de toutes espèces, une multitude de machines de guerre et d'immenses magasins de vivres et de munitions. Les Carthaginois se rendirent d'abord à Entella, ravagèrent la campagne et refoulèrent les habitants dans l'intérieur de la ville qu'ils investirent. Les Campaniens, qui habitaient alors Entella, furent effrayés des forces des Carthaginois et envoyèrent demander des secours à toutes les autres villes ennemies des Carthaginois. Cependant aucune de ces villes ne se rendit à leurs instances, si ce n'est Galéria qui envoya un détachement de mille hoplites. Les Phéniciens s'avancèrent à leur rencontre, les enveloppèrent et les firent tous passer au fil de l'épée. Les Campaniens, habitants d'Etna, se disposaient aussi à faire parvenir des renforts à Entella, par égard pour leur origine commune ; mais lorsqu'ils apprirent la défaite des Galérinins, ils jugèrent convenable de se tenir neutres.





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Dernière mise à jour : 29/11/2005