HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XVI

εἰς



Texte grec :

[16,49] XLIX. ὁ δὲ τῆς πρώτης μερίδος ἀφηγούμενος Λακράτης ὁ Θηβαῖος ἐπὶ τὴν τοῦ Πηλουσίου πολιορκίαν ὥρμησεν: ἀποστρέψας δὲ τῆς διώρυγος τὸ ῥεῦμα πρὸς ἕτερα μέρη καὶ τὸν ἀναξηρανθέντα τόπον χώσας μηχανὰς προσήγαγε τῇ πόλει. ἐπὶ πολὺ δὲ μέρος πεσόντων τῶν τειχῶν οἱ τὸ Πηλούσιον φρουροῦντες ὀξέως ἀντῳκοδόμησαν ἕτερα καὶ πύργους ξυλίνους ἀξιολόγους ἀνέστησαν. (2) ἐπὶ δέ τινας ἡμέρας συνεχοῦς γινομένης τῆς τειχομαχίας τὸ μὲν πρῶτον οἱ κατὰ τὸ Πηλούσιον Ἕλληνες ἐρρωμένως ἠμύνοντο τοὺς πολιορκοῦντας: ὡς δ' ἐπύθοντο τὴν τοῦ βασιλέως ἀναχώρησιν εἰς Μέμφινκαταπλαγέντες περὶ διαλύσεων ἐπρεσβεύοντο. (3) τοῦ δὲ Λακράτους δόντος αὐτοῖς διὰ τῶν ὅρκων πίστεις ὅτι παραδόντων αὐτῶν τὸ Πηλούσιον ἀποκομισθήσονται πάντες εἰς τὴν Ἑλλάδα μεθ' ὧν ἂν ἐξενέγκωσι, παρέδωκαν τὸ φρούριον. (4) μετὰ δὲ ταῦτα ὁ μὲν Ἀρταξέρξης ἀπέστειλε Βαγώαν μετὰ στρατιωτῶν βαρβάρων παραληψόμενον τὸ Πηλούσιον: οἱ δὲ στρατιῶται παριόντες εἰς τὸ χωρίον τῶν ἐξιόντων Ἑλλήνων ἀφῃροῦντο πολλὰ τῶν ὑπ' αὐτῶν ἐκκομιζομένων. (5) ἀγανακτούντων δὲ τῶν ἀδικουμένων καὶ θεοὺς τοὺς ἐπόπτας τῶν ὅρκων ἐπιβοωμένων παροξυνθεὶς ὁ Λακράτης τροπὴν ἐποίησε τῶν βαρβάρων καί τινας καταβαλὼν ἐπεκούρησε τοῖς παρασπονδουμένοις. (6) τοῦ δὲ Βαγώου φυγόντος πρὸς τὸν βασιλέα καὶ κατηγοροῦντος τοῦ Λακράτους ὁ Ἀρταξέρξης ἔκρινε δίκαια πεπονθέναι τοὺς περὶ τὸν Βαγώαν καὶ τῶν Περσῶν τοὺς αἰτίους τῆς ἁρπαγῆς ἀπέκτεινεν. τὸ μὲν οὖν Πηλούσιον τοῦτον τὸν τρόπον παρεδόθη τοῖς Πέρσαις. (7) Μέντωρ δὲ ὁ τοῦ τρίτου μέρους ἡγούμενος Βούβαστον καὶ πολλὰς ἄλλας πόλεις χειρωσάμενος ὑπηκόους ἐποίησε τῷ βασιλεῖ δι' ἑνὸς στρατηγήματος. πασῶν γὰρ τῶν πόλεων φρουρουμένων ὑπὸ δυεῖν ἐθνῶν, Ἑλλήνων τε καὶ Αἰγυπτίων, ὁ Μέντωρ διέδωκε λόγον εἰς τοὺς στρατιώτας ὅτι βασιλεὺς Ἀρταξέρξης τοῖς μὲν ἑκουσίως παραδιδοῦσι τὰς πόλεις φιλανθρώπως χρήσασθαι διέγνωκε, τοῖς δὲ βίᾳ κρατηθεῖσι τὴν αὐτὴν ἀπονέμειν τιμωρίαν ἥνπερ τοῖς Σιδωνίοις ἐπέστησε: καὶ τοῖς φυλάττουσι τὰς πύλας παρήγγειλεν ἐᾶν τοὺς βουλομένους παρ' αὐτῶν αὐτομολεῖν. (8) διόπερ ἀκωλύτως τῶν ἡλωκότων Αἰγυπτίων ἀπιόντων ἐκ τῆς παρεμβολῆς ταχέως εἰς ἁπάσας τὰς κατὰ τὴν Αἴγυπτον πόλεις ὁ λόγος ὁ προειρημένος διεσπάρη. εὐθὺς οὖν οἱ μισθοφόροι πρὸς τοὺς ἐγχωρίους πανταχῇ διεφέροντο καὶ στάσεως αἱ πόλεις ἐπληροῦντο. ἑκάτεροι γὰρ ἰδίᾳ διεφιλοτιμοῦντο παραδιδόναι τὰ φρούρια καὶ τῆς χάριτος ταύτης ἰδίας ἀγαθῶν ἐλπίδας ἠλλάττοντο: ὅπερ καὶ περὶ πρώτην τὴν Βούβαστον συνέβη γενέσθαι.

Traduction française :

[16,49] XLIX. Cependant Lacratès le Thébain, qui commandait le premier corps d'armée, se dirigea sur Péluse pour en faire le siége. Il détourna le cours du canal, et sur le terrain, ainsi mis à sec, il éleva des terrasses sur lesquelles il plaça ses machines de guerre, destinées à battre en brèche les murs de la ville. Une grande partie des murailles fut ainsi abattue; la garnison de Péluse s'empressa de les relever, et construisit des tours de bois d'une hauteur considérable. Le combat sur les remparts dura plusieurs jours; les Grecs qui occupaient les hauteurs de Péluse se défendirent d'abord vigoureusement contre les assaillants; mais lorsqu'ils apprirent que le roi s'était retiré à Memphis, ils perdirent tout espoir d'être secourus et envoyèrent des parlementaires. Lacratès leur garantit, sous la foi du serment, que s'ils lui livraient Péluse, ils obtiendraient tous la liberté de retourner en Grèce en emportant leur bagage. La citadelle fut rendue. Après cette reddition, Artaxerxès envoya Bagoas avec des soldats barbares pour occuper Péluse. Pendant que ces soldats entraient dans la place, les Grecs, qui en sortaient, furent dépouillés par les Barbares d'une grande partie de leur bagage. Les Grecs, indignés, invoquèrent les dieux qui président aux serments. Lacratès, transporté de colère, se rua sur les Barbares, les mit en déroute, en tua quelques-uns et protégea les Grecs contre les violateurs du traité. Bagoas s'enfuit auprès du roi et accusa Lacratès ; mais Artaxerxès jugea que les soldats de Bagoas avaient été justement punis, et il fit mettre à mort les Perses reconnus coupables de pillage. C'est ainsi que Péluse fut livrée aux Perses. Mentor, commandant du troisième corps d'armée; se rendit maître de Bubaste et de beaucoup d'autres villes; par un seul stratagème il les fit rentrer sous la domination du roi. Comme toutes ces villes étaient gardées par une garnison mixte, composée de Grecs et d'Égyptiens., Mentor fit répandre le bruit que le roi Artaxerxès userait d'humanité envers ceux qui se rendraient volontairement, tandis que ceux qui ne se rendraient que par la force, seraient châtiés comme les Sidoniens. En même temps, les sentinelles des portes du camp reçurent la consigne de laisser passer tous ceux qui en voudraient sortir. Les prisonniers égyptiens quittèrent donc sans obstacle le camp des ennemis et répandirent promptement dans toutes les villes d'Égypte le bruit qu'ils avaient recueilli. Aussitôt les mercenaires se querellaient à tout avec les nationaux, et les villes étaient pleines de troubles. Des deux côtés, on s'empressait à l'envi de rendre les forts, troquant l'espoir d'une récompense contre son propre salut. Ce fut, en effet, ce qui arriva d'abord à l'égard de Bubaste.





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Dernière mise à jour : 29/11/2005