HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XVI

ἐκ



Texte grec :

[16,35] XXXV. μετὰ δὲ ταῦθ' ὁ Φίλιππος ὑπὸ Θετταλῶν μετακληθεὶς ἧκεν εἰς Θετταλίαν μετὰ τῆς δυνάμεως, καὶ τὸ μὲν πρῶτον πρὸς Λυκόφρονα τὸν Φερῶν τύραννον διεπολέμει βοηθῶν τοῖς Θετταλοῖς: μετὰ δὲ ταῦτα τοῦ Λυκόφρονος μεταπεμψαμένου παρὰ τῶν Φωκέων συμμαχίαν ἀπεστάλη Φάυλλος ὁ ἀδελφὸς Ὀνομάρχου μετὰ στρατιωτῶν ἑπτακισχιλίων. ὁ δὲ Φίλιππος τοὺς Φωκεῖς νικήσας ἐξέβαλεν ἐκ τῆς Θετταλίας. (2) Ὀνόμαρχος δ' ἀναλαβὼν πᾶσαν τὴν δύναμιν καὶ νομίζων ὅλης τῆς Θετταλίας κυριεύσειν ἧκεν ἐν τάχει βοηθήσων τοῖς περὶ τὸν Λυκόφρονα. τοῦ δὲ Φιλίππου μετὰ τῶν Θετταλῶν ἀντιπαραταξαμένου τοῖς Φωκεῦσιν Ὀνόμαρχος ὑπερέχων τοῖς πλήθεσι δυσὶ μάχαις ἐνίκησε καὶ πολλοὺς τῶν Μακεδόνων ἀνεῖλεν. Φίλιππος δ' εἰς τοὺς ἐσχάτους κινδύνους περικλεισθεὶς καὶ τῶν στρατιωτῶν διὰ τὴν ἀθυμίαν καταλιπόντων αὐτὸν παραθαρσύνας τὸ πλῆθος μόγις ἐποίησεν αὐτοὺς εὐπειθεῖς. (3) μετὰ δὲ ταῦτα ὁ Φίλιππος μὲν ἀνεχώρησεν εἰς Μακεδονίαν, Ὀνόμαρχος δὲ στρατεύσας εἰς Βοιωτίαν ἐνίκησε μάχῃ τοὺς Βοιωτοὺς καὶ πόλιν εἷλε Κορώνειαν. κατὰ δὲ τὴν Θετταλίαν Φίλιππος μὲν ἐκ τῆς Μακεδονίας μετὰ τῆς δυνάμεως ἄρτι κατηντηκὼς ἐστράτευσεν ἐπὶ Λυκόφρονα τὸν Φερῶν τύραννον. (4) οὗτος δ' οὐκ ὢν ἀξιόμαχος μετεπέμψατο συμμαχίαν παρὰ Φωκέων, ἐπαγγελλόμενος συγκατασκευάσειν αὐτοῖς τὰ κατὰ τὴν Θετταλίαν. διόπερ Ὀνομάρχου σπουδῇ βοηθήσαντος μετὰ πεζῶν δισμυρίων καὶ πεντακοσίων ἱππέων ὁ μὲν Φίλιππος πείσας τοὺς Θετταλοὺς κοινῇ τὸν πόλεμον ἄρασθαι συνήγαγε τοὺς πάντας πεζοὺς μὲν ὑπὲρ τοὺς δισμυρίους, ἱππεῖς δὲ τρισχιλίους. (5) γενομένης δὲ παρατάξεως ἰσχυρᾶς καὶ τῶν Θετταλῶν ἱππέων τῷ πλήθει καὶ ταῖς ἀρεταῖς διαφερόντων ἐνίκησεν ὁ Φίλιππος. τῶν δὲ περὶ τὸν Ὀνόμαρχον καταφυγόντων εἰς τὴν θάλατταν καὶ τυχικῶς παραπλέοντος τοῦ Ἀθηναίου Χάρητος μετὰ πολλῶν τριήρων πολὺς ἐγένετο φόνος τῶν Φωκέων: οἱ γὰρ φεύγοντες ῥίψαντες τὰς πανοπλίας διενήχοντο πρὸς τὰς τριήρεις, ἐν οἷς ἦν καὶ αὐτὸς Ὀνόμαρχος. (6) τέλος δὲ τῶν Φωκέων καὶ μισθοφόρων ἀνῃρέθησαν μὲν ὑπὲρ τοὺς ἑξακισχιλίους, ἐν οἷς ἦν καὶ αὐτὸς ὁ στρατηγός, ἥλωσαν δὲ οὐκ ἐλάττους τῶν τρισχιλίων. ὁ δὲ Φίλιππος τὸν μὲν Ὀνόμαρχον ἐκρέμασε, τοὺς δ' ἄλλους ὡς ἱεροσύλους κατεπόντισεν.

Traduction française :

[16,35] XXXV. Philippe se rendit ensuite avec une armée en Thessalie, où il avait été appelé par les indigènes. Il fit d'abord la guerre à Lycophron, tyran de Phères, en défendant la cause des Thessaliens. Lycophron implora de son côté l'assistance des Phocidiens, qui lui envoyèrent Phayllus, frère d'Onomarque, avec sept mille hommes. Philippe défit les Phocidiens et les chassa de la Thessalie. Onomarque se mit à la tête de toute l'armée, et, dans l'espoir de se rendre maître de la Thessalie entière, il s'empressa de venir au secours de Lycophron. Philippe, de concert avec les Thessaliens, marcha à l'encontre des Phocidiens. Mais Onomarque, supérieur en forces, le défit en deux batailles et tua un grand nombre de Macédoniens. Philippe courut les plus grands dangers et ses soldats l'abandonnèrent de découragement; ce n'est qu'à grande peine qu'il parvint à rétablir la discipline. Après ce revers, Philippe se retira dans la Macédoine; Onomarque pénétra dans la Béotie, battit les Béotiens et prit la ville de Corouée. Cependant Philippe quitta de nouveau la Macédoine et ne tarda pas à reparaître en Thessalie à la tête d'une forte armée qu'il dirigea contre Lycophron, tyran de Phères. Celui-ci, hors d'état de lui résister, implora le secours des Phocidiens et leur promit de les aider à rétablir leurs affaires en Thessalie. Onomarque vint donc au secours de Lycophron avec vingt mille hommes d'infanterie et cinq cents cavaliers. Philippe engagea alors les Thessaliens à faire une guerre générale et réunit ainsi toutes les troupes composées de plus de vingt mille fantassins et de trois mille chevaux. Il se livra une bataille sanglante dans laquelle les Thessaliens, supérieurs en cavalerie, se signalèrent par leur bravoure et aidèrent Philippe à remporter la victoire. Les soldats d'Onomarque se réfugièrent vers la mer; par hasard la flotte de Charès, composée de plusieurs trirèmes, passa en ce moment. Les Phocidiens essuyèrent un grand carnage : les fuyards, jetant leurs armures, cherchèrent à gagner à la nage les trirèmes athéniennes. Au nombre de ceux-là était aussi Onomarque. Mais ne pouvant atteindre la flotte plus de six mille Phocidiens et de soldats mercenaires périrent, et leur général lui-même perdit la vie; au moins trois mille hommes furent faits prisonniers. Philippe fit pendre Onomarque et jeta les autres à la mer comme coupables de sacrilège.





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Dernière mise à jour : 29/11/2005