HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XVI

ἔπεισε



Texte grec :

[16,33] XXXIII. ἐπῆρε δ' αὐτὸν πρὸς τὴν ὑπόστασιν ταύτην ὄνειρος ἔμφασιν διδοὺς μεγάλης αὐξήσεώς τε καὶ δόξης: κατὰ γὰρ τὸν ὕπνον ἔδοξε τὸν κολοττὸν τὸν χαλκοῦν, ὃν ἀνέθηκαν ἐν τῷ ἱερῷ τοῦ Ἀπόλλωνος οἱ Ἀμφικτύονες, ἀναπλάττειν εἰς ὕψος ταῖς ἰδίαις χερσὶ καὶ ποιῆσαι πολὺ μείζονα. ὑπέλαβεν οὖν αὐτῷ σημαίνεσθαι παρὰ τῶν θεῶν αὔξησιν δόξης ἔσεσθαι διὰ τῆς αὑτοῦ στρατηγίας: τὸ δ' ἀληθὲς οὐχ οὕτως εἶχε, τοὐναντίον δὲ παρεσημαίνετο: διὰ τὸ τοὺς Ἀμφικτύονας ἐκ τοῦ ζημιώματος ἀναθεῖναι, τῶν Φωκέων εἰς τὸ ἱερὸν παρανομησάντων καὶ διὰ τοῦτο ζημιωθέντων ἐσημαίνετο ἡ ζημία τῶν Φωκέων αὔξησιν ἀπολήψεσθαι ταῖς τοῦ Ὀνομάρχου χερσίν: ὅπερ καὶ συνέβη γενέσθαι. (2) ὁ δ' οὖν Ὀνόμαρχος στρατηγὸς αὐτοκράτωρ ᾑρημένος ἐκ μὲν τοῦ χαλκοῦ καὶ σιδήρου κατεσκεύασεν ὅπλων πλῆθος, ἐκ δὲ τοῦ ἀργυρίου καὶ χρυσίου νόμισμα κόψας ταῖς τε συμμαχούσαις πόλεσι διεδίδου καὶ μάλιστα τοὺς προεστηκότας ἐδωροδόκει. διέφθειρε δὲ καὶ τῶν πολεμίων πολλούς, οὓς μὲν συμμαχεῖν πείθων, οὓς δὲ τὴν ἡσυχίαν ἔχειν ἀξιῶν. (3) πάντα δὲ ῥᾳδίως ἐπετέλει διὰ τὴν τῶν ἀνθρώπων φιλαργυρίαν: καὶ γὰρ τοὺς Θετταλοὺς μέγιστον ἔχοντας τῶν συμμάχων ἀξίωμα δωροδοκήσας ἔπεισε τὴν ἡσυχίαν ἔχειν. καὶ τῶν μὲν Φωκέων τοὺς ἐναντιουμένους συλλαμβάνων ἀνῄρει καὶ τὰς οὐσίας ἐδήμευεν, εἰς δὲ τὴν πολεμίαν ἐμβαλὼν Θρόνιον μὲν ἐκπολιορκήσας ἐξηνδραποδίσατο, Ἀμφισσεῖς δὲ καταπληξάμενος ἠνάγκασεν ὑποτάττεσθαι. (4) τὰς δ' ἐν Δωριεῦσι πόλεις πορθήσας τὴν χώραν αὐτῶν ἐδῄωσεν. εἰς δὲ τὴν Βοιωτίαν ἐμβαλὼν Ὀρχομενὸν μὲν εἷλεν, ἐπιχειρήσας δ' ἐκπολιορκεῖν Χαιρώνειαν καὶ ἡττηθεὶς ὑπὸ Θηβαίων ἐπανῆλθεν εἰς τὴν οἰκείαν.

Traduction française :

[16,33] XXXIII. Onomarque se confirma encore davantage dans son dessein par un rêve qui lui présageait la puissance et la gloire. Il lui semblait, en songe, que le colosse d'airain que les amphictyons avaient élevé dans le temple d'Apollon, avait grandi dans ses mains. Il conclut de là que les dieux lui pronostiquaient une augmentation de gloire par son commandement militaire. Mais il se trompa, car ce songe présageait au contraire que l'amende déjà prononcée par les amphictyons contre les Phocidiens coupables de sacrilége, serait augmentée encore, en punition des crimes qu'Onomarque commettrait de ses propres mains ; c'est en effet ce qui arriva. Investi de pouvoirs illimités, Onomarque fabriqua une masse d'armes avec l'airain et le fer qu'il avait enlevés du temple; avec l'or et l'argent, il frappa une monnaie qu'il distribua aux villes alliées et aux citoyens les plus influents. Il corrompit aussi beaucoup d'ennemis, en engageant les uns à embrasser son parti, et en priant les autres de se tenir neutres. L'amour de l'argent, dont les hommes sont possédés, lui aplanissait toutes les difficultés. Il gagna, chez les Thessaliens, les plus influents de ceux qui s'étaient ligués contre lui, et réussit à s'assurer leur neutralité. Il arrêta les Phocidiens qui s'étaient montrés les plus opposés à son entreprise, les fit mettre à mort et vendre leurs biens à l'enchère. Il envahit ensuite le territoire ennemi, prit d'assaut la ville de Tronium, dont il réduisit les habitants à l'esclavage, intimida les Amphissiens et les força à se soumettre. Il saccagea les villes de la Tauride et désola leur territoire. De là, il pénétra dans la Béotie, prit la ville d'Orchom ne et se disposait à mettre le siége devant Chéronée, lorsqu'il fut attaqué par les Thébains, mis en déroute et forcé de rentrer dans ses foyers.





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Dernière mise à jour : 29/11/2005