HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XVI

ἐξέπεμψαν



Texte grec :

[16,25] XXV. οἱ δὲ Βοιωτοὶ συνελθόντες εἰς ἐκκλησίαν ἐψηφίσαντο βοηθεῖν τῷ μαντείῳ καὶ παραχρῆμα στρατιώτας ἐξέπεμψαν. τούτων δὲ πραττομένων ὁ Φιλόμηλος τεῖχός τε περιεβάλετο τῷ ἱερῷ καὶ μισθοφόρους ἤθροιζε πολλούς, ἀναβιβάσας τοὺς μισθοὺς καὶ ποιήσας ἡμιολίους, καὶ τῶν Φωκέων ἐπιλέγων τοὺς ἀρίστους κατέγραφε καὶ ταχὺ δύναμιν ἀξιόλογον ἤθροισεν: οὐκ ἐλάττους γὰρ τῶν πεντακισχιλίων στρατιωτῶν ἔχων προεκάθητο τῶν Δελφῶν, φοβερὸς ὢν ἤδη τοῖς πολεμεῖν πρὸς αὐτὸν βουλομένοις. (2) μετὰ δὲ ταῦτα στρατεύσας εἰς τὴν τῶν Λοκρῶν χώραν καὶ πολλὴν τῆς πολεμίας γῆς δῃώσας κατεστρατοπεδεύσατο πλησίον ποταμοῦ τινος ῥέοντος παρὰ φρούριον ὀχυρόν. τούτῳ δὲ προσβολὰς ποιησάμενος καὶ μὴ δυνάμενος ἑλεῖν τῆς μὲν πολιορκίας ἀπέστη, πρὸς δὲ τοὺς Λοκροὺς συνάψας μάχην ἀπέβαλε τῶν στρατιωτῶν εἴκοσι καὶ τῶν νεκρῶν οὐ δυνηθεὶς κρατῆσαι τὴν ἀναίρεσιν αὐτῶν διὰ κήρυκος ᾐτήσατο. οἱ δὲ Λοκροὶ τὴν ἀναίρεσιν οὐ συγχωροῦντες ἀπόκρισιν ἔδωκαν ὅτι παρὰ πᾶσι τοῖς Ἕλλησι κοινὸς νόμος ἐστὶν ἀτάφους ῥίπτεσθαι τοὺς ἱεροσύλους. (3) ὁ δὲ Φιλόμηλος χαλεπῶς φέρων τὸ συμβεβηκὸς συνῆψε μάχην τοῖς Λοκροῖς καὶ πᾶσαν εἰσενεγκάμενος φιλοτιμίαν ἀνεῖλέ τινας τῶν πολεμίων καὶ τῶν σωμάτων κυριεύσας ἠνάγκασε τοὺς Λοκροὺς ἀλλαγὴν ποιήσασθαι τῶν νεκρῶν. κρατῶν δὲ τῶν ὑπαίθρων καὶ πολλὴν πορθήσας τῆς Λοκρίδος ἐπανῆλθεν εἰς Δελφοὺς ἐμπεπληκὼς ὠφελείας τοὺς στρατιώτας. μετὰ δὲ ταῦτα περὶ τοῦ πολέμου βουλόμενος χρήσασθαι τῷ μαντείῳ τὴν Πυθίαν ἠνάγκασεν ἀναβᾶσαν ἐπὶ τὸν τρίποδα δοῦναι τὸν χρησμόν.

Traduction française :

[16,25] XXV. Cependant les Béotiens s'assemblèrent et résolurent de venir au secours du temple de Delphes ; ils firent sur-le-champ partir des troupes. Dans cet intervalle, Philomélus avait entouré le temple d'un mur d'enceinte et réuni beaucoup de mercenaires qu'il avait attirés en élevant de moitié leur solde ordinaire ; il avait aussi enrôlé l'élite des Phocidiens, et promptement mis sur pied une puissante armée. A la tète de plus de cinq mille hommes, Philomélus s'établit aux portes de Delphes et prit une attitude menaçante vis-à-vis de ceux qui seraient tentés de lui faire la guerre. Il pénétra ensuite sur le territoire des Locriens, dévasta une grande partie du pays ennemi, vint camper sur les bords d'un fleuve qui coule auprès d'une place fortifiée. Il attaqua cette place, mais ne pouvant la prendre, il leva le siége et alla présenter le combat aux Locriens. Il y perdit vingt soldats; et, n'ayant pu enlever les morts, il les fit demander par un héraut. Les Locriens refusèrent de les lui rendre, et répondirent que c'était une loi commune à tous les Grecs de laisser sans sépulture les corps des sacriléges. Philomélus, irrité de cela, livra un nouveau combat aux Locriens, et, jaloux de prendre sa revanche, il tua beaucoup d'ennemis, s'empara de leurs corps, et força les Locriens à consentir à l'échange des morts. Après cette victoire en rase campagne, il dévasta une grande partie de la Locride et ramena à Delphes ses troupes chargées de butin. Voulant ensuite consulter le dieu sur l'issue de cette guerre, il força la pythie à monter sur son trépied et à rendre des oracles.





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Dernière mise à jour : 29/11/2005