HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XVI

εὐθὺς



Texte grec :

[16,19] XIX. Νύψιος δ' ὁ τῶν μισθοφόρων στρατηγὸς ἀναλαβεῖν καὶ ἀναμαχέσασθαι βουλόμενος τὴν ἧτταν νυκτὸς ἐκτεταγμένῃ τῇ δυνάμει παραδόξως προσέπεσε τῷ κατεσκευασμένῳ τείχει. εὑρὼν δὲ τοὺς φύλακας διὰ τὴν καταφρόνησιν καὶ μέθην εἰς ὕπνον τετραμμένους προσέθηκε τὰς παρεσκευασμένας κλίμακας πρὸς τὴν χρείαν. (2) διὰ δὲ τούτων οἱ κράτιστοι τῶν μισθοφόρων ἀνέβησαν ἐπὶ τὸ τεῖχος καὶ τοὺς φύλακας φονεύσαντες ἀνέῳξαν τὰς πύλας. εἰσπεσόντων δὲ τῶν στρατιωτῶν εἰς τὴν πόλιν οἱ μὲν στρατηγοὶ τῶν Συρακοσίων ἐκ τῆς μέθης ἀνανήφοντες ἐπειρῶντο βοηθεῖν, ἐμποδιζόμενοι δὲ τὰς ὁρμὰς διὰ τὸν οἶνον οἱ μὲν ἀνῃρέθησαν, οἱ δ' ἔφυγον. κατειλημμένης δὲ τῆς πόλεως καὶ τῶν ἐκ τῆς ἀκροπόλεως στρατιωτῶν σχεδὸν ἁπάντων εἰσπεσόντων ἐντὸς τοῦ περιτειχίσματος, τῶν δὲ Συρακοσίων διὰ τὸ παράδοξον καὶ τὴν ἀταξίαν ἐκπεπληγμένων πολὺς ἐγίνετο φόνος. (3) τῶν δὲ τοῦ τυράννου στρατιωτῶν πλειόνων ἢ μυρίων ὄντων καὶ συντεταγμένων καλῶς οὐδεὶς τὸ βάρος αὐτῶν ὑπομεῖναι δυνατὸς ἦν, ἅτε τοῦ θορύβου καὶ τῆς ταραχῆς, ἔτι δὲ ἀναρχίας τοὺς ἐλαττουμένους ἐμποδιζούσης. (4) κρατηθείσης δὲ τῆς ἀγορᾶς ὑπὸ τῶν πολεμίων, εὐθὺς ἐπὶ τὰς οἰκίας οἱ νενικηκότες ὥρμησαν: καὶ πολλὰ μὲν χρήματα διεφορεῖτο, οὐκ ὀλίγα δὲ σώματα γυναικῶν καὶ παίδων, ἔτι δ' οἰκετῶν ἐξηνδραποδίζετο. κατὰ δὲ τοὺς στενωποὺς καὶ τὰς ἄλλας ὁδοὺς ἀντιταττομένων Συρακοσίων ἐγίνοντο συνεχεῖς συμπλοκαὶ καὶ πολλοὶ μὲν ἀπέθνησκον, οὐκ ὀλίγοι δὲ τραύμασι περιέπιπτον. τὴν μὲν οὖν νύκτα διετέλεσαν ἀλλήλους ἀναιροῦντες ὡς ἔτυχε διὰ τὸ σκότος καὶ πᾶς τόπος νεκρῶν ἔγεμεν.

Traduction française :

[16,19] XIX. Cependant Nypsius, général des mercenaires, voulut prendre sa revanche. Il profita de la nuit pour attaquer à l'improviste le mur d'enceinte qui venait d'être construit. Il trouva les sentinelles enivrées et livrées au sommeil, et se hâta d'appliquer contre le mur des échelles qu'il avait apportées pour cet usage. Les soldats les plus robustes franchirent ainsi l'enceinte et ouvrirent les portes, après avoir égorgé les sentinelles. Les troupes pénétrèrent aussitôt dans la ville. Les chefs des Syracusains, tout ivres qu'ils étaient, essayèrent de se défendre; mais, troublés par le vin, ils furent, les uns tués, les autres poursuivis l'épée dans les reins. Toute la ville fut ainsi envahie, et la garnison de la citadelle se précipita presque tout entière dans l'intérieur de l'enceinte : les Syracusains, attaqués à l'improviste, furent saisis d'épouvante, et il s'ensuivit un effroyable carnage. Les troupes du tyran, au nombre de plus de dix mille hommes, conservaient parfaitement leurs rangs, et rien ne résistait à la pesanteur de leurs coups. Le tumulte et le désordre ajoutaient encore à la défaite des Syracusains. Les vainqueurs occupèrent la place publique; aussitôt ils se répandirent dans les maisons, en enlevèrent toutes les richesses, s'emparèrent des femmes, des enfants et des domestiques, qu'ils emmenèrent comme esclaves. Dans les carrefours et dans les rues, les Syracusains opposèrent quelque résistance; mais un grand nombre périrent dans la mêlée, et beaucoup d'autres tombèrent couverts de blessures. Toute la nuit se passa en massacres. Chaque endroit où l'on se battait dans l'obscurité était jonché de morts.





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Dernière mise à jour : 29/11/2005