HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XVI

ἑαυτῷ



Texte grec :

[16,32] XXXII. ἐπ' ἄρχοντος δ' Ἀθήνησιν Θουδήμου Ῥωμαῖοι κατέστησαν ὑπάτους Μάρκον Πόπλιον καὶ Μάρκον Φάβιον. ἐπὶ δὲ τούτων Βοιωτοὶ νενικηκότες τοὺς Φωκεῖς καὶ νομίσαντες τὸν αἰτιώτατον τῆς ἱεροσυλίας Φιλόμηλον ὑπὸ θεῶν καὶ ἀνθρώπων κεκολασμένον ἀποτρέψειν τοὺς ἄλλους ἀπὸ τῆς ὁμοίας κακίας ἀνέζευξαν εἰς τὴν οἰκείαν. (2) οἱ δὲ Φωκεῖς ἀπολυθέντες τοῦ πολέμου κατὰ τὸ παρὸν ἐπανῆλθον εἰς Δελφοὺς καὶ συνελθόντες μετὰ τῶν συμμάχων εἰς κοινὴν ἐκκλησίαν ἐβουλεύοντο περὶ τοῦ πολέμου. οἱ μὲν οὖν ἐπιεικέστατοι πρὸς τὴν εἰρήνην ἔρρεπον, οἱ δ' ἀσεβεῖς καὶ τόλμῃ καὶ πλεονεξίᾳ διαφέροντες ἐφρόνουν τὰ ἐναντία καὶ περιεβλέποντο ζητοῦντες τὸν συνηγορήσοντα ταῖς σφετέραις παρανομίαις. (3) Ὀνόμαρχος δὲ πεφροντισμένον λόγον διελθὼν ὑπὲρ τοῦ τηρεῖν τὴν ἐξ ἀρχῆς προαίρεσιν προετρέψατο τὰ πλήθη πρὸς τὸν πόλεμον, οὐχ οὕτω τοῦ κοινῇ συμφέροντος προνοηθεὶς, ὡς τὸ ἴδιον λυσιτελὲς προκρίνας: πολλαῖς γὰρ καὶ μεγάλαις δίκαις ὑπὸ τῶν Ἀμφικτυόνων ἦν καταδεδικασμένος ὁμοίως τοῖς ἄλλοις καὶ τὰ ὀφλήματα οὐκ ἐκτετικώς. διόπερ ὁρῶν αἰρετώτερον αὐτῷ τὸν πόλεμον ὄντα τῆς εἰρήνης εὐλόγως τοὺς Φωκεῖς καὶ συμμάχους παρώξυνε τηρεῖν τὴν ὑπόστασιν τοῦ Φιλομήλου. (4) αἱρεθεὶς δὲ στρατηγὸς αὐτοκράτωρ μισθοφόρων τε πλῆθος ἤθροιζε καὶ τὰς τῶν τετελευτηκότων τάξεις ἀναπληρώσας καὶ τῷ πλήθει τῶν ξενολογηθέντων αὐξήσας τὴν δύναμιν μεγάλας παρασκευὰς ἐποιεῖτο συμμάχων καὶ τῶν ἄλλων τῶν εἰς πόλεμον χρησίμων.

Traduction française :

[16,32] XXXII. Eudème étant archonte d'Athènes, les Romains nommèrent consuls Marcus Fabius et Marcus Popilius. Dans cette année, les Béotiens, vainqueurs des Phocidiens, et persuadés que le sort de Philomélus, le principal coupable, châtié à la fois par les dieux et par les hommes, détournerait les autres d'un semblable sacrilége, rentrèrent dans leurs foyers. Les Phocidiens, délivrés actuellement de la guerre, retournèrent à Delphes et se réunirent, avec leurs alliés, en une assemblée générale, pour délibérer sur la conduite de la guerre. Les plus sages inclinèrent pour la paix. Les impies, les audacieux et les ambitieux étaient d'un avis contraire et jetaient les yeux autour d'eux pour chercher un orateur qui appuyât leurs coupables desseins. Onomarque se leva : dans un discours habilement préparé, il insista sur la continuation de l'entreprise commencée, et exhorta les masses à la guerre, en songeant bien plutôt à son intérêt particulier qu'à l'intérêt commun; car il avait été lui-même condamné par les amphictyons à une très forte amende qu'il n'avait pas encore payée. Voyant donc que la guerre était préférable à la paix, il excita, par des raisons spécieuses, les Phocidiens et leurs alliés à poursuivre le projet de Philomélus. Onomarque fut proclamé chef absolu, rassembla une foule de mercenaires, remplit dans les rangs les vides que les morts avaient laissés, augmenta son armée d'un grand nombre de soldats enrôlés à l'étranger, fit des levées de troupes auxiliaires et tous les autres préparatifs de guerre nécessaires.





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Dernière mise à jour : 29/11/2005