HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XVI

κατέδυσαν



Texte grec :

[16,22] XXII. Χάρης δὲ παραλαβὼν παντὸς τοῦ στόλου τὴν ἡγεμονίαν καὶ σπεύδων τῆς δαπάνης ἀπαλλάξαι τοὺς Ἀθηναίους ἐπεχείρησε πράξει παραβόλῳ: Ἀρταβάζου γὰρ ἀποστάντος ἀπὸ τοῦ βασιλέως καὶ μέλλοντος ὀλίγοις στρατιώταις πρὸς τοὺς σατράπας διαγωνίζεσθαι μυριάδας ἑπτὰ στρατιωτῶν ἔχοντας, συμμαχήσαντος αὐτῷ Χάρητος πάσῃ τῇ δυνάμει καὶ νικήσαντος τὴν τοῦ βασιλέως δύναμιν, ὁ μὲν Ἀρτάβαζος ἀποδιδοὺς τῆς εὐεργεσίας χάριτας ἐδωρήσατο πλῆθος χρημάτων, ἐξ ὧν δυνατὸν ἦν πᾶσαν τὴν δύναμιν ὀψωνιάζεσθαι, (2) οἱ δ' Ἀθηναῖοι τὸ μὲν πρῶτον ἀπεδέξαντο τὴν πρᾶξιν τοῦ Χάρητος, ὕστερον δὲ τοῦ βασιλέως πρέσβεις ἀποστείλαντος καὶ κατηγοροῦντος τοῦ Χάρητος τὴν ἐναντίαν ἔσχον γνώμην: διεδόθη γὰρ λόγος ὅτι τοῖς πολεμίοις τῶν Ἀθηναίων βασιλεὺς ἐπηγγείλατο τριακοσίαις ναυσὶ συγκαταπολεμήσειν τοὺς Ἀθηναίους. ταῦτ' οὖν ὁ δῆμος εὐλαβηθεὶς ἔκρινε καταλύσασθαι τὸν πρὸς τοὺς ἀφεστηκότας πόλεμον: εὑρὼν δὲ κἀκείνους ἐπιθυμοῦντας τῆς εἰρήνης ῥᾳδίως πρὸς αὐτοὺς διελύσατο. ὁ μὲν οὖν συμμαχικὸς ὀνομασθεὶς πόλεμος τοιοῦτον ἔσχε τὸ τέλος, διαμείνας ἔτη τέτταρα. (3) κατὰ δὲ τὴν Μακεδονίαν τρεῖς βασιλεῖς συνέστησαν ἐπὶ τὸν Φίλιππον, ὅ τε τῶν Θρᾳκῶν καὶ Παιόνων καὶ Ἰλλυριῶν. οὗτοι γὰρ ὄντες ὅμοροι τοῖς Μακεδόσι καὶ τὴν αὔξησιν ὑφορώμενοι τοῦ Φιλίππου καθ' ἑαυτοὺς μὲν οὐκ ἦσαν ἀξιόμαχοι προηττημένοι, κοινῇ δὲ πολεμοῦντες ὑπέλαβον ῥᾳδίως αὐτοῦ περιέσεσθαι. διόπερ ἀθροιζόντων τὰς δυνάμεις ἐπιφανεὶς ἀσυντάκτοις καὶ καταπληξάμενος ἠνάγκασε προσθέσθαι τοῖς Μακεδόσιν.

Traduction française :

[16,22] XXII. Investi du commandement de toute la flotte, Charès eut recours à un moyen étrange pour épargner aux Athéniens les dépenses de la guerre. Artabaze, satrape rebelle du roi des Perses, n'avait qu'un petit nombre de soldats à opposer aux soixante-dix mille hommes que les autres satrapes faisaient marcher contre lui. Charès vint avec toutes ses troupes au secours d'Artabaze, et battit l'armée du roi. Reconnaissant de ce service, Artabaze donna à Charès une forte somme d'argent avec laquelle ce dernier pourvut aisément à la subsistance de ses troupes. Dans le premier moment, les Athéniens approuvèrent l'action de Charès; mais lorsque le roi des Perses envoya des députés à Athènes et se plaignit de Charès, les Athéniens désavouèrent leur général; car on avait répandu le bruit que le roi avait promis aux ennemis d'Athènes d'armer trois cents bâtiments pour faire la guerre aux Athéniens. Le peuple, craignant l'accomplissement de cette menace, jugea convenable de faire la paix avec les rebelles, et comme ceux-ci étaient animés du même désir, la paix fut aisément conclue. Telle fut l'issue de la guerre sociale, qui dura trois ans. En Macédoine, trois rois, ceux de Thrace, de Péonie et d'Illyrie, s'étaient réunis pour attaquer Philippe. Ces rois, voisins de la Macédoine, voyaient d'un oeil jaloux l'accroissement de la puissance de Philippe; et comme ils n'étaient pas assez forts par eux-mêmes pour le combattre, ils s'étaient ligués entre eux dans l'espoir d'en venir facilement à bout. Ils étaient encore occupés à rassembler leurs troupes, lorsque Philippe apparut, tomba sur les ennemis en désordre et épouvantés, et les força à se soumettre aux Macédoniens.





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Dernière mise à jour : 29/11/2005