HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XVI

συμμαχικόν



Texte grec :

[16,10] X. ὡς δ' ἐπὶ τοῖς ὅροις τῆς Συρακοσίας ὁ Δίων ἦν, ἀπήντα πρὸς αὐτὸν πλῆθος ἀνόπλων ἀνθρώπων ἔκ τε τῆς χώρας καὶ τῆς πόλεως: ἀπίστως γὰρ διακείμενος ὁ Διονύσιος πρὸς τοὺς Συρακοσίους πολλῶν τὰ ὅπλα παρῄρητο. (2) κατὰ δὲ τοῦτον τὸν καιρὸν ὁ μὲν τύραννος περὶ τὰς νεοκτίστους πόλεις κατὰ τὸν Ἀδρίαν διέτριβε μετὰ πολλῶν δυνάμεων, οἱ δ' ἐπὶ τῆς φυλακῆς τῶν Συρακουσσῶν ἀπολειφθέντες ἡγεμόνες τὸ μὲν πρῶτον ἐπειρῶντο μετακαλεῖσθαι τοὺς Συρακοσίους ἀπὸ τῆς ἀποστάσεως: ἀκατασχέτου δὲ τῆς ὁρμῆς τῶν ὄχλων οὔσης ἀπογνόντες τοὺς μισθοφόρους καὶ τοὺς τὰ τοῦ δυνάστου φρονοῦντας ἤθροισαν καὶ τὰς τάξεις πληρώσαντες τοῖς ἀφεστηκόσιν ἐπιθέσθαι διέγνωσαν. (3) Δίων δὲ τοῖς μὲν ἀνόπλοις τῶν Συρακοσίων διέδωκε τὰς πεντακισχιλίας πανοπλίας, τοὺς δὲ ἄλλους ἐκ τῶν δυνατῶν τοῖς παρατυχοῦσιν ὅπλοις συνεσκεύασεν. συναγαγὼν δ' ἅπαντας εἰς κοινὴν ἐκκλησίαν ἀπεφαίνετο μὲν ἑαυτὸν ἥκειν ἐπὶ τὴν ἐλευθέρωσιν τῶν Σικελιωτῶν, παρεκάλει δὲ στρατηγοὺς αἱρεῖσθαι τοὺς εὐθέτους πρὸς τὴν ἀποκατάστασιν τῆς αὐτονομίας καὶ τὴν κατάλυσιν τῆς ὅλης τυραννίδος. τὸ δὲ πλῆθος ὥσπερ ἀπὸ μιᾶς φωνῆς ἀνεβόησε στρατηγοὺς αἱρεῖσθαι τόν τε Δίωνα καὶ τὸν ἀδελφὸν αὐτοῦ Μεγακλῆν αὐτοκράτορας. (4) εὐθὺς οὖν ἀπὸ τῆς ἐκκλησίας ἐκτάξας τὴν δύναμιν προσῆγε τῇ πόλει. οὐδενὸς δ' ἀντιποιουμένου τῶν ὑπαίθρων ἀδεῶς εἰσῆλθεν ἐντὸς τοῦ τείχους καὶ διὰ τῆς Ἀχραδινῆς πορευθεὶς εἰς τὴν ἀγορὰν κατεστρατοπέδευσεν, οὐδενὸς τολμῶντος ἐπεξιέναι. (5) ὁ δὲ σύμπας ἀριθμὸς ἦν τῶν μετὰ Δίωνος στρατιωτῶν οὐκ ἐλάττους τῶν πεντακισμυρίων. οὗτοι δὲ πάντες ἐστεφανωμένοι κατῆλθον εἰς τὴν πόλιν προηγουμένου τοῦ τε Δίωνος καὶ τοῦ Μεγακλέους καὶ μετὰ τούτων τριάκοντα Συρακοσίων, οἳ μόνοι τῶν κατὰ τὴν Πελοπόννησον φυγάδων Συρακοσίοις μετασχεῖν τῶν κινδύνων ἠθέλησαν.

Traduction française :

[16,10] X. Lorsque Dion eut atteint les frontières de Syracuse il fut rejoint par une multitude d'hommes sans armes qui venaient d'accourir de la campagne et de la ville; car Denys, qui se défiait des Syracusains, avait désarmé la plupart d'entre eux. Dans ce moment, le tyran se trouvait avec de nombreuses troupes dans les villes récemment fondées sur les bords de l'Adriatique. Les chefs qui commandaient la garnison laissée à Syracuse essayèrent d'abord de détourner les Syracusains d'une insurrection; mais voyant qu'il était impossible de comprimer ce mouvement populaire, ils rassemblèrent les mercenaires, ainsi que les partisans de Denys, complétèrent leurs rangs et résolurent d'attaquer les rebelles. Dion distribua cinq mille armures complètes aux Syracusains qui étaient sans armes et fit prendre aux autres les premières armes que le hasard leur offrit. Il convoqua ensuite une assemblée générale où il annonça qu'il était venu pour délivrer les Siciliens; il les exhorta à choisir pour chefs ceux qui passaient pour les plus capables de rétablir l'indépendance et de renverser la tyrannie. Aussitôt la multitude cria d'une seule voix de donner à Dion et à son frère Mégaclès le commandement absolu de l'entreprise. Au sortir de l'assemblée, Dion rangea sur-le-champ son armée en bataille et marcha sur la ville. Ne rencontrant aucune résistance dans la campagne, il entra en toute sécurité dans l'intérieur des murs, traversa sans obstacle l'Achradine et arriva sur la place publique où il établit son camp. Personne n'osait se mesurer avec lui. L'armée de Dion s'élevait au moins alors à cinquante mille hommes qui tous parcouraient la ville, portant des couronnes sur leurs têtes; ils étaient précédés de Dion et de Mégaclès qui eux-mêmes étaient entourés de trente Syracusains, les seuls de tous les bannis réfugiés dans le Péloponnèse qui eussent voulu prendre part à cette entreprise.





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Dernière mise à jour : 29/11/2005