HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XVI

ναυτικὴν



Texte grec :

[16,62] LXII. ἐκπλεύσαντος δ' αὐτοῦ καὶ πελαγίου γενομένου στρατιῶταί τινες τῶν ἐν τῷ μεγίστῳ πλοίῳ κομιζομένων,ᾧπερ αὐτὸς ὁ Φάλαικος ἐνέπλει, λόγον ἀλλήλοις ἐδίδοσαν ὑπονοοῦντες μηδένα μεταπέμψασθαι σφᾶς: οὔτε γὰρ ἡγεμόνας ἑώρων ἀπὸ τῶν ἐπικαλουμένων συμπλέοντας οὔθ' ὁ πλοῦς ἦν ὀλίγος, ἀλλὰ πολὺς ὑπέκειτο καὶ χαλεπός. (2) διόπερ ἀπιστοῦντες ἅμα τοῖς λεγομένοις καὶ φοβούμενοι τὴν διαπόντιον στρατείαν συνίσταντο καὶ μάλισθ' οἱ τὰς ἡγεμονίας ἔχοντες τῶν μισθοφόρων. τέλος δὲ σπασάμενοι τὰ ξίφη καὶ καταπληξάμενοι τόν τε Φάλαικον καὶ τὸν κυβερνήτην ἠνάγκασαν εἰς τοὐπίσω πάλιν ἀποπλεῖν. τὸ δ' αὐτὸ καὶ τῶν ἐν τοῖς ἄλλοις πλοίοις κομιζομένων ποιησάντων κατέπλευσαν εἰς τὴν Πελοπόννησον. (3) ἀθροισθέντες δ' εἰς Μαλέαν ἄκραν τῆς Λακωνικῆς ἐκεῖ κατέλαβον ἐκ Κρήτης καταπεπλευκότας Κνωσσίους πρέσβεις ἐπὶ συναγωγῇ μισθοφόρων: ὧν διαλεχθέντων τῷ τε Φαλαίκῳ καὶ τοῖς ἡγεμόσι καὶ δόντων ἀξιολόγους τοὺς μισθοὺς μετὰ τούτων ἅπαντες ἐξέπλευσαν. κατάραντες δὲ τῆς Κρήτης εἰς Κνωσσὸν εὐθὺς ἐξ ἐφόδου πόλιν κατελάβοντο τὴν καλουμένην Λύκτον. (4) τοῖς δὲ Λυκτίοις ἐκ τῆς πατρίδος ἐκπεπτωκόσι παράδοξος καὶ σύντομος ἐφάνη βοήθεια. περὶ γὰρ τοὺς αὐτοὺς χρόνους Ταραντίνων διαπολεμούντων πρὸς Λευκανοὺς καὶ πρὸς Λακεδαιμονίους, ὄντας προγόνους ἑαυτῶν, πεμψάντων πρέσβεις περὶ βοηθείας οἱ μὲν Σπαρτιᾶται διὰ τὴν συγγένειαν προθύμως ἔχοντες συμμαχῆσαι ταχέως δύναμιν ἤθροιζον πεζικήν τε καὶ ναυτικὴν καὶ ταύτης στρατηγὸν ἀπέδειξαν Ἀρχίδαμον τὸν βασιλέα: μελλόντων δ' ἀπαίρειν εἰς τὴν Ἰταλίαν, ἠξίωσαν οἱ Λύκτιοι πρῶτον αὐτοῖς βοηθῆσαι: οἱ δὲ Λακεδαιμόνιοι πεισθέντες καὶ πλεύσαντες εἰς τὴν Κρήτην τοὺς μισθοφόρους ἐνίκησαν, τοῖς δὲ Λακτίοις ἀνέσωσαν τὴν πατρίδα.

Traduction française :

[16,62] LXII. Phalaecus avait déjà mis à la voile et gagné la haute mer, lorsque quelques soldats, montés sur le plus grand bâtiment où Phalæcus s'était lui-même embarqué, commencèrent à se communiquer leurs soupçons que personne ne serait appelé au service étranger; car ils ne voyaient aucun chef envoyé par ceux qui devaient les accueillir comme auxiliaires, et, en outre, la navigation était longue et difficile. Enfin les soldats se confirmèrent dans leur soupçon et, craignant une expédition d'outre- mer, ils se révoltèrent d'accord avec leurs chefs; tirant leurs épées, ils forcèrent Phalæcus et le pilote, par des menaces, à virer de bord et à retourner en arrière. La même révolte ayant éclaté sur les autres bâtiments, toute la flotte se reporta vers le Péloponnèse. Arrivés au cap Matée en Laconie, ils rencontrèrent des envoyés Cnossiens partis de Crète pour engager des soldats étrangers. Phalaecus et les autres chefs entrèrent avec eux en conférence, et, après avoir accepté du service à des conditions convenables, ils remirent à la voile. Débarqués à Cnosse en Crète, ils prirent immédiatement d'assaut la ville de Lyctus; mais un secours aussi prompt qu'inattendu s'offrit aux Lyctiens chassés de leur patrie. En ce moment, les Tarentins, en guerre avec les Lucaniens, avaient fait demander du secours aux Lacédémoniens dont ils tiraient leur origine; les Spartiates le leur accordèrent volontiers en considération de cette ancienne parenté; ils réunirent promptement une armée de terre, armèrent une flotte et confièrent au roi Archidamus le commandement de ces forces. A l'instant où la flotte allait appareiller pour l'Italie, les Lyctiens arrivèrent pour implorer également le secours des Lacédémoniens. Ceux-ci l'accordèrent, mirent à la voile pour l'île de Crète, battirent les mercenaires et rendirent aux Lyctiens leur patrie.





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Dernière mise à jour : 29/11/2005