HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XVI

Αἰγυπτίους



Texte grec :

[16,55] LV. μετὰ δὲ τὴν ἅλωσιν τῆς Ὀλύνθου Ὀλύμπια ποιήσας τοῖς θεοῖς ἐπινίκια μεγαλοπρεπεῖς θυσίας συνετέλεσεν: πανήγυριν δὲ μεγάλην συστησάμενος καὶ λαμπροὺς ἀγῶνας ποιήσας πολλοὺς τῶν ἐπιδημούντων ξένων ἐπὶ τὰς ἑστιάσεις παρελάμβανε. (2) παρὰ δὲ τοὺς πότους πολλαῖς ὁμιλίαις χρώμενος καὶ πολλοῖς μὲν ποτήρια διδοὺς κατὰ τὰς προπόσεις, οὐκ ὀλίγοις δὲ δωρεὰς ἀπονέμων, πᾶσι δὲ μεγάλας ἀπαγγελίας εὐχαρίστως ποιούμενος πολλοὺς ἔσχεν ἐπιθυμητὰς τῆς πρὸς αὐτὸν φιλίας. (3) καὶ δήποτ' ἐν τῷ συμποσίῳ κατανοήσας Σάτυρον τὸν ὑποκριτὴν σκυθρωπὸν ὄντ' ἤρετο διὰ τί μόνος οὐδὲν ἀξιοῖ μεταλαβεῖν τῆς παρ' αὐτοῦ φιλανθρωπίας: τοῦ δ' εἰπόντος ὅτι βούλεται παρ' αὐτοῦ τυχεῖν τινος δωρεᾶς, δεδοικέναι δὲ μήποτε δηλώσας τὴν προκεχειρισμένην ἔντευξιν ἀποτύχῃ, ὁ μὲν βασιλεὺς περιχαρὴς γενόμενος διεβεβαιώσατο πᾶν ὅ τι ἂν αἰτήσῃ χαρίσασθαι: ὁ δ' εἶπεν ὅτι ξένου τινὸς ἑαυτοῦ δύο παρθένοι τὴν ἡλικίαν ἔχουσαι γάμου τυγχάνουσιν ἐν ταῖς αἰχμαλώτοις οὖσαι: ταύτας οὖν βούλεσθαι λαβεῖν οὐχ ἵνα λυσιτέλειάν τινα περιποιήσηται τυχὼν τῆς δωρεᾶς, ἀλλ' ἵνα προικίσας ἀμφοτέρας συνοικίσῃ καὶ μὴ περιίδῃ μηδὲν παθούσας ἀνάξιον τῆς ἡλικίας. (4) μετὰ δὲ ταῦθ' ὁ Φίλιππος ἀσμένως τὴν αἴτησιν προσδεξάμενος παραχρῆμα τὰς παρθένους ἐδωρήσατο τῷ Σατύρῳ. πολλὰς δὲ καὶ ἄλλας παντοδαπὰς εὐεργεσίας καὶ δωρεὰς διασπείρων ἐκομίζετο τοὺς μισθοὺς πολλαπλασίους τῆς χάριτος: πολλοὶ γὰρ ταῖς τῆς εὐεργεσίας ἐλπίσι προκληθέντες ἔφθασαν ἀλλήλους προσνέμοντες ἑαυτοὺς τῷ Φιλίππῳ καὶ τὰς πατρίδας ἐγχειρίζοντες.

Traduction française :

[16,55] LV. Après la prise d'Olynthe, Philippe fit célébrer des jeux olympiques en actions de grâces, et offrit aux dieux de magnifiques sacrifices. Cette grande solennité et les jeux splendides attirèrent une foule d'étrangers qu'il invitait à ses festins. Au miliéu des banquets qu'animaient le vin et les nombreux toasts qu'on y portait, il distribuait des présents à un grand nombre de convives, et faisait à tous les plus grandes promesses; aussi, son amitié était-elle fort recherchée. Philippe s'aperçut un jour que Satyrus, le comédien, avait un air soucieux; il lui demanda donc pourquoi, seul, il ne daignait pas éprouver les effets de sa générosité. Satyrus lui répondit qu'il voulait bien recevoir de lui quelque cadeau; mais qu'il craignait que sa demande ne lui fût refusée. A cette réponse, le roi, souriant, l'assura qu'il lui accorderait tout ce qu'il lui demanderait. Satyrus lui dit alors qu'il voulait deux jeunes personnes d'un àge nubile qui se trouvaient parmi les captives du roi, et qui étaient les filles d'un de ses hôtes; qu'il désirait beaucoup les avoir, non pas pour en tirer quelque profit, mais pour les marier avec la dot qu'il lui donnerait, afin que leur jeunesse ne fût pas outragée. Philippe accueillit avec joie la demande de Satyrus et lui donna sur-le-champ ces deux jeunes filles. En retour des bienfaits et des dons qu'il répandait avec tant de libéralité, Philippe recueillait les fruits multipliés de la reconnaissance. Une foule de gens, séduits par l'espoir de quelque récompense, allaient au-devant des désirs de Philippe, en trahissant leur patrie.





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Dernière mise à jour : 29/11/2005