HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XVI

Αἰγυπτίους



Texte grec :

[16,44] XLIV. ὁ δὲ βασιλεὺς ἐν μεγάλῳ τιθέμενος τὸ κρατῆσαι τῆς Αἰγύπτου διὰ τὸ πρότερον ἐλάττωμα πρεσβευτὰς ἀπέστειλε πρὸς τὰς μεγίστας τῶν κατὰ τὴν Ἑλλάδα πόλεων, ἀξιῶν συστρατεῦσαι τοῖς Πέρσαις ἐπ' Αἰγυπτίους. Ἀθηναῖοι μὲν οὖν καὶ Λακεδαιμόνιοι τὴν φιλίαν ἔφασαν τὴν πρὸς Πέρσας τηρεῖν, συμμαχίαν δὲ ἀποστέλλειν ἀντεῖπαν. (2) Θηβαῖοι δὲ στρατηγὸν ἑλόμενοι Λακράτην ἐξαπέστειλαν μετὰ χιλίων ὁπλιτῶν. Ἀργεῖοι δὲ τρισχιλίους στρατιώτας ἐξέπεμψαν, στρατηγὸν δὲ αὐτοὶ μὲν οὐχ εἵλαντο, τοῦ δὲ βασιλέως κατ' ὄνομα τὸν Νικόστρατον στρατηγὸν αἰτησαμένου συνεχώρησαν. (3) ἦν γὰρ ὁ ἀνὴρ οὗτος ἀγαθὸς καὶ πρᾶξαι καὶ βουλεύσασθαι, μεμιγμένην δ' ἔχων τῇ φρονήσει μανίαν: τῇ γὰρ τοῦ σώματος ῥώμῃ διαφέρων ἐμιμεῖτο τὸν Ἡρακλέα κατὰ τὰς στρατείας καὶ λεοντῆν ἐφόρει καὶ ῥόπαλον ἐν ταῖς μάχαις. (4) ὁμοίως δὲ τούτοις οἱ τὴν παραθαλάττιον τῆς Ἀσίας οἰκοῦντες Ἕλληνες ἀπέστειλαν στρατιώτας ἑξακισχιλίους, ὥστε τοὺς πάντας Ἕλληνας γενέσθαι συμμάχους μυρίους. πρὸ δὲ τῆς τούτων παρουσίας ὁ μὲν βασιλεὺς διεληλυθὼς τὴν Συρίαν καὶ παραγενόμενος εἰς τὴν Φοινίκην ἐστρατοπέδευσεν οὐ μακρὰν τῆς Σιδῶνος. (5) οἱ δὲ Σιδώνιοι κεχρονικότος τοῦ βασιλέως περὶ τὰς παρασκευὰς σίτου τε καὶ ὅπλων καὶ βελῶν πολλὴν ἐπιμέλειαν ἐποιήσαντο. ὁμοίως οὖν τὴν πόλιν τάφροις τριπλαῖς μεγάλαις καὶ τειχῶν ὑψηλῶν κατασκευαῖς περιειλήφεισαν. (6) εἶχον δὲ καὶ στρατιωτῶν ἱκανὸν πλῆθος πολιτικῶν ἐν γυμνασίαις καὶ πόνοις ἐνηθληκὸς καὶ ταῖς τῶν σωμάτων εὐεξίαις καὶ ῥώμαις διαφέρον. πλούτῳ δὲ καὶ ταῖς ἄλλαις χορηγίαις ἡ πόλις πολὺ προεῖχε τῶν κατὰ τὴν Φοινίκην πόλεων, τὸ δὲ μέγιστον τριήρεις καὶ πεντήρεις εἶχε πλείους τῶν ἑκατόν.

Traduction française :

[16,44] XLIV. Le roi, qui tenait beaucoup à soumettre l'Égypte, surtout depuis le dernier échec qu'il avait éprouvé, envoya des députés dans les principales villes de la Grèce pour les inviter à prendre part à l'expédition des Perses contre les Égyptiens. Les Athéniens et les Lacédémoniens répondirent qu'ils voulaient bien conserver l'amitié des Perses, mais qu'ils ne pouvaient leur fournir aucun secours. Les Thébains envoyèrent mille hoplites sous le commandement de Lacratès; les Argiens, trois mille soldats, mais sans désigner de chef ; cependant, sur la demande du roi, ils nommèrent Nicostrate commandant de ce corps auxiliaire. C'était un homme de pratique et de bon conseil, bien qu'il y eut dans son intelligence un grain de folie. Remarquable par sa force physique, il affectait la tenue d'Hercule dans ses expéditions : il portait dans les combats une peau de lion et une massue. A l'exemple des Thébains et des Argiens, les Grecs de l'Asie envoyèrent six mille hommes, en sorte que l'armée auxiliaire, fournie par les Grecs, s'éleva à un total de dix mille hommes. Avant l'arrivée de cette armée, le roi avait déjà traversé la Syrie, était entré en Phénicie et avait établi son camp non loin de Sidon. Les Sidoniens avaient profité du retard du roi pour faire tous les préparatifs de défense en se procurant activement des armes et des vivres. Ils avaient entouré leurs villes d'un triple fossé large, et de hautes murailles. Ils avaient formé leur milice nationale aux exercices et aux fatigues de la guerre et avaient rendu leurs corps souples et vigoureux. Sidon surpassait toutes les autres villes de la Phénicie en richesses et en opulence ; et, ce qui est le plus important, ils avaient mis en mer plus de cent navires, tant trirèmes que quinquérèmes.





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Dernière mise à jour : 29/11/2005