HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XV

βασιλεὺς



Texte grec :

[15,9] 9. Ὁ δ' ᾿Ορόντης διαδεξάμενος τὴν ἡγεμονίαν τῶν ἐν τῇ Κύπρῳ δυνάμεων, καὶ τὸν Εὐαγόραν πάλιν τεθαρρηκότως ὁρῶν ὑπομένοντα τὴν πολιορκίαν, πρὸς δὲ τούτοις τῶν στρατιωτῶν χαλεπῶς ὑπομενόντων τὴν σύλληψιν τοῦ Τιριβάζου, καὶ διὰ τοῦτο ἀπειθούντων καὶ τὴν πολιορκίαν ἐγκαταλειπόντων, δείσας ᾿Ορόντης τὸ τῆς περιστάσεως παράλογον, ἐξέπεμψε πρὸς τὸν Εὐαγόραν τοὺς διαλεξομένους περὶ τῆς συλλύσεως καὶ κελεύσοντας συντίθεσθαι τὴν εἰρήνην, ἐφ' οἷς ἐκεῖνος ἠξίου συντίθεσθαι πρὸς Τιρίβαζον. (2) Ὁ μὲν οὖν Εὐαγόρας παραδόξως ἐξωσιοῦτο τὴν ἅλωσιν, καὶ συνέθετο τὴν εἰρήνην, ὥστε βασιλεύειν τῆς Σαλαμῖνος καὶ τὸν ὡρισμένον διδόναι φόρον κατ' ἐνιαυτὸν καὶ ὑπακούειν ὡς βασιλεὺς βασιλεῖ προστάττοντι. Ὁ μὲν οὖν Κυπριακὸς πόλεμος δεκαετὴς σχεδὸν γεγενημένος καὶ τὸ πλέον τοῦ χρόνου περὶ παρασκευὰς ἀσχοληθείς, διετῆ χρόνον τὸν ἐπὶ πᾶσι συνεχῶς πολεμηθεὶς τοῦτον τὸν τρόπον κατελύθη. (3) Ὁ δὲ τοῦ στόλου τὴν ναυαρχίαν ἔχων Γλῶς, γεγαμηκὼς τοῦ Τιριβάζου τὴν θυγατέρα, περίφοβος ὢν μήποτε συνεργεῖν δόξας τῷ Τιριβάζῳ περὶ τῆς ὑποθέσεως τύχῃ τιμωρίας ὑπὸ τοῦ βασιλέως, ἔγνω καινῇ πραγμάτων ἐπιβολῇ τὰ καθ' ἑαυτὸν ἀσφαλίζεσθαι. εὐπορῶν δὲ χρημάτων καὶ στρατιωτῶν, ἔτι δὲ τοὺς τριηράρχους ταῖς εὐνοίαις ἰδίους πεποιημένος, διέγνω τοῦ βασιλέως ἀφίστασθαι. (4) Εὐθὺς οὖν πρὸς μὲν ῎Ακοριν τὸν βασιλέα τῶν Αἰγυπτίων διαπρεσβευσάμενος συμμαχίαν συνέθετο κατὰ τοῦ βασιλέως, πρὸς δὲ τοὺς Λακεδαιμονίους γράφων ἐπῇρε κατὰ τοῦ βασιλέως, καὶ χρημάτων πλῆθος ἐπηγγέλλετο δώσειν καὶ τὰς ἄλλας ἐπαγγελίας μεγάλας ἐποιεῖτο, ὑπισχνούμενος συμπράξειν αὐτοῖς τὰ κατὰ τὴν ῾Ελλάδα καὶ τὴν ἡγεμονίαν αὐτοῖς τὴν πάτριον συγκατασκευάσειν. (5) Οἱ δὲ Σπαρτιᾶται καὶ πάλαι μὲν διεγνώκεισαν ἀνακτᾶσθαι τὴν ἡγεμονίαν, τότε δὲ συνετάραττον ἤδη τὰς πόλεις καὶ πᾶσιν ὑπῆρχον φανεροὶ τὰς πόλεις καταδουλούμενοι. Πρὸς δὲ τούτοις ἀδοξοῦντες ἐπὶ τῷ δοκεῖν ἐν τῇ πρὸς τὸν βασιλέα συνθέσει τοὺς κατὰ τὴν ᾿Ασίαν ῞Ελληνας ἐκδότους πεποιηκέναι, μετεμέλοντο τοῖς πεπραγμένοις καὶ πρόφασιν εὔλογον ἐζήτουν τοῦ πρὸς τὸν ᾿Αρταξέρξην πολέμου. διόπερ ἄσμενοι συνέθεντο πρὸς τὸν Γλῶ τὴν συμμαχίαν.

Traduction française :

[15,9] 9. Orontas qui avait été chargé de continuer le siège en l'absence de Téribaze, voyant qu'Évagoras se défendait avec la même vigueur qu'auparavant et s'apercevant de plus que les troupes mécontentes de la disgrâce de Téribaze respectaient peu les ordres de son successeur et se dégoûtaient des travaux du siège, commença à craindre quelque événement fâcheux pour lui-même. Ainsi il envoya des députés à Évagoras pour lui proposer la paix aux mêmes conditions précisément qu'il avait acceptées de la part de son prédécesseur. (2) Évagoras qui se vit heureusement délivré de la captivité qu'il avait à craindre, signa le traité de paix aux conditions qu'il avait déjà proposées : c'est-à-dire qu'il demeurerait roi de Salamine, qu'il paverait au roi de Perse un tribut annuel et qu'il aurait pour ses volontés toute la déférence qu'un roi dépendant doit à un roi supérieur. C'est ainsi que la guerre de Chypre qui, en comptant ses préparatifs, avait attiré pendant dix ans l'attention de bien des peuples, fut terminée en deux ans de guerre ouverte. (3) Gaos général de la flotte et qui avait épousé la fille de Téribaze, craignant d'être enveloppé dans les accusations faites contre son beau- père et de succomber avec lui, conçut le dessein d'assurer sa vie et sa fortune par des entreprises nouvelles. Ainsi ayant de son côté la faveur des soldats et beau-coup d'argent, il communiqua aux principaux chefs le projet d'abandonner le Roi. (4) En même temps il députa vers Acoris roi d'Égypte des hommes alliés, par lesquels il lui fit offrir ses services contre le roi de Perse. En même-temps il écrivit aux Lacédémoniens des lettres dans lesquelles il parlait fort mal de son Roi et leur promettait de grosses sommes pour leur aider à reprendre sur la Grèce l'autorité qui leur était due et dont ils jouissaient auparavant. (5) Les Spartiates n'avaient point perdu de vile leur ancienne domination et ils excitaient eux-mêmes dans les villes des séditions à la faveur desquelles ils paraissaient vouloir les assujettir. D'un autre côté se voyant déshonorés par le reproche qu'on leur faisait d'avoir sacrifié la liberté des Grecs de l'Asie, dans le traité qu'ils avaient conclu avec le roi de Perse, ils auraient voulu se laver de cette tache et ils ne cherchaient que le prétexte ou l'occasion de rompre avec lui. Ainsi ils acceptèrent volontiers l'alliance que Gaos leur proposait.





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Dernière mise à jour : 29/09/2005