HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XV

νῦν



Texte grec :

[15,30] 30. Πολλαὶ μὲν οὖν καὶ τῶν ἄλλων πόλεων διὰ τὴν εἰρημένην αἰτίαν προεκλήθησαν πρὸς τοὺς ᾿Αθηναίους ἀποκλῖναι, πρῶται δὲ καὶ προθυμότατα συνεμάχησαν αἱ κατὰ τὴν Εὔβοιαν οἰκοῦσαι χωρὶς ῾Εστιαίας· αὕτη γὰρ εὐηργετημένη μὲν ὑπὸ Λακεδαιμονίων μεγάλα, πεπολεμημένη δὲ δεινῶς ὑπὸ ᾿Αθηναίων, εὐλόγως πρὸς μὲν ᾿Αθηναίους ἀδιάλυτον ἐφύλαττε τὴν ἔχθραν, πρὸς δὲ τοὺς Σπαρτιάτας βεβαίαν τὴν πίστιν διεφύλαττεν. (2) Οὐ μὴν ἀλλὰ τοῖς ᾿Αθηναίοις εἰς συμμαχίαν συνέβησαν ἑβδομήκοντα πόλεις καὶ μετέσχον ἐπ' ἴσης τοῦ κοινοῦ συνεδρίου· διὸ καὶ τοῖς ᾿Αθηναίοις αἰεὶ μᾶλλον τῆς δυνάμεως αὐξομένης, τοῖς δὲ Λακεδαιμονίοις ταπεινουμένης, ἐφάμιλλον τὴν ἰσχὺν τῶν πόλεων συνέβαινε γίνεσθαι. Οἱ δ' ᾿Αθηναῖοι, τῶν πραγμάτων αὐτοῖς κατὰ νοῦν προχωρούντων, δύναμιν ἐξέπεμψαν εἰς τὴν Εὔβοιαν τὴν παραφυλάξουσαν μὲν τοὺς συμμάχους, καταπολεμήσουσαν δὲ τοὺς ἐναντίους. (3) Κατὰ δὲ τὴν Εὔβοιαν βραχὺ μὲν πρὸ τούτων τῶν χρόνων Νεογένης τις ὄνομα μετ' ᾿Ιάσονος τοῦ Φεραίου συλλέξας στρατιώτας κατελάβετο τήν τε ἀκρόπολιν τῶν ῾Εστιαιέων, καὶ τύραννον ἑαυτὸν ἀπέδειξε ταύτης τῆς χώρας καὶ τῆς τῶν ᾿Ωρειτῶν πόλεως. Ἄρχοντος δ' αὐτοῦ βιαίως καὶ ὑπερηφάνως Λακεδαιμόνιοι Θηριπίδην ἀπέστειλαν ἐπ' αὐτόν. (4) Ὁ δὲ τὸ μὲν πρῶτον ἐπεχείρει λόγοις τὸν τύραννον ἐκχωρεῖν ἐκ τῆς ἀκροπόλεως· ὡς δ' οὐ προσεῖχε, παρακαλέσας τοὺς ἐγχωρίους πρὸς τὴν ἐλευθερίαν ἐξεπολιόρκησε τὸ χωρίον καὶ τοῖς ᾿Ωρείταις τὴν ἐλευθερίαν ἀποκατέστησεν, δι' ἣν αἰτίαν οἱ τὴν ῾Εστιαιέων καλουμένην χώραν οἰκοῦντες οἰκείως διετέθησαν πρὸς τοὺς Σπαρτιάτας, καὶ βεβαίως ἐτήρουν τὴν φιλίαν. (5) Τῆς δ' ὑπὸ τῶν ᾿Αθηναίων ἐκπεμφθείσης δυνάμεως ἡγούμενος Χαβρίας ἐπόρθησε τὴν ῾Εστιαιῶτιν χώραν, καὶ τὴν καλουμένην μὲν Μητρόπολιν, κειμένην δ' ἐπί τινος ἐρυμνοῦ λόφου, τειχίσας, ἀπέλιπεν ἐν αὐτῇ φρουράν, αὐτὸς δὲ ταῖς Κυκλάσι νήσοις ἐπιπλέων προσηγάγετο Πεπάρηθον καὶ Σκίαθον καί τινας ἄλλας τεταγμένας ὑπὸ Λακεδαιμονίοις.

Traduction française :

[15,30] Ils s'acquirent par des lois si sages et si désintéressées la bienveillance de toute la Grèce et se procurèrent à eux-mêmes une autorité beaucoup plus grande et beaucoup plus sûre. Entre toutes les villes qui s'attachèrent alors aux Athéniens, les premières et les plus zélées furent celles de l'Eubée, si l'on en excepte pourtant Hestiae. Cette dernière avait reçu de grandes faveurs des Lacédémoniens et les Athéniens au contraire lui avaient fait une sanglante guerre. Ainsi il ne faut pas s'étonner que gardant son animosité contre ceux-ci, elle conservât de la reconnaissance pour les premiers. (2) Mais à cela près les Athéniens eurent pour eux soixante et dix villes, qui toutes avaient entrée sur le même pied et aux mêmes conditions dans le conseil général. Il arriva de là que la puissance des Athéniens ayant gagné à proportion de ce que celle des Lacédémoniens avait perdu ; ces deux villes furent en état de combattre à forces égales. Cette compensation qui était actuellement favorable aux Athéniens les fit passer en armes dans l'Eubée, pour soutenir leurs alliés et pour combattre leurs adversaires. (3) Un peu avant ce temps-ci un certain Neogenès aidé par Jason de Phères avait amassé des troupes, par le moyen desquelles s'étant rendu maître dans l'Eubée de la citadelle d'Hestiae, il avait subjugué tous les environs, y compris la ville d'Orée. Comme il usait de hauteur et de violence envers ceux qu'il venait de soumettre, les Lacédémoniens députèrent vers lui Térepidas. (4) Celui-ci employa d'abord des raisons et des exhortations pour persuader à Néogénès d'abandonner la citadelle d'Orée. Mais n'ayant rien obtenu par cette voie, il excita lui-même les habitants des environs à recouvrer leur liberté. Il se servit d'eux pour former le siège d'Orée, et il en déposséda en effet l'usurpateur. Cette assistance des Lacédémoniens gagna tous les habitants d'Hestiae et les engagea à demeurer fermes dans leur alliance. (5) C'est ce qui fut cause que le général athénien Chabrias ravagea les terres des Hestiéens ; après quoi il assiégea et prit leur citadelle Métropolis, située sur une hauteur avantageuse et y laissa une garnison. Passant de là aux îles Cyclades, il attira au parti des Athéniens Peparethe, Scyathe et quelques autres qui étaient auparavant dans l'alliance des Spartiates.





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Dernière mise à jour : 29/09/2005