HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XV

συμμάχων



Texte grec :

[15,19] 19. Λακεδαιμόνιοι δὲ μετὰ τὸν τοῦ Γλῶ καὶ τοῦ Ταχῶ θάνατον τὰς μὲν κατὰ τὴν ᾿Ασίαν πράξεις ἀπέγνωσαν, τὰ δὲ κατὰ τὴν ῾Ελλάδα συσκευαζόμενοι, καὶ τῶν πόλεων ἃς μὲν πειθοῖ προσαγόμενοι, ἃς δὲ διὰ τῆς τῶν φυγάδων καθόδου βίᾳ χειρούμενοι, φανερῶς ἤδη τὴν ἡγεμονίαν τῆς ῾Ελλάδος εἰς ἑαυτοὺς μεθίστασαν παρὰ τὰς κοινὰς συνθήκας τὰς ἐπ' ᾿Ανταλκίδου γενομένας συνεπιλαβομένου τοῦ Περσῶν βασιλέως. (2) Κατὰ δὲ τὴν Μακεδονίαν ᾿Αμύντου τοῦ βασιλέως ἡττηθέντος ὑπὸ ᾿Ιλλυριῶν καὶ τὰ κατὰ τὴν ἀρχὴν ἀπογνόντος, πρὸς δὲ τούτοις τῷ δήμῳ τῶν ᾿Ολυνθίων δωρησαμένου πολλὴν τῆς ὁμόρου χώρας διὰ τὴν ἀπόγνωσιν τῆς ἑαυτοῦ δυναστείας, τὸ μὲν πρῶτον ὁ δῆμος ὁ τῶν ᾿Ολυνθίων τὰς προσόδους ἐλάμβανε τὰς ἐκ τῆς δοθείσης χώρας, μετὰ δὲ ταῦτ' ἀνελπίστως τοῦ βασιλέως ἀναλαβόντος ἑαυτὸν καὶ τὴν ὅλην ἀρχὴν ἀνακτησαμένου οἱ μὲν ᾿Ολύνθιοι τὴν χώραν ἀπαιτηθέντες οὐχ οἷοι ἦσαν ἀποδιδόναι. (3) Διόπερ ᾿Αμύντας ἰδίαν τε δύναμιν συνεστήσατο καὶ τοὺς Λακεδαιμονίους ποιησάμενος συμμάχους ἔπεισεν ἐξαποστεῖλαι στρατηγὸν καὶ δύναμιν ἀξιόλογον ἐπὶ τοὺς ᾿Ολυνθίους. Οἱ δὲ Λακεδαιμόνιοι κρίναντες ἀντέχεσθαι τῶν ἐπὶ Θρᾴκης τόπων, κατέλεξαν στρατιώτας ἔκ τε τῶν πολιτῶν καὶ παρὰ τῶν συμμάχων τοὺς ἅπαντας ὑπὲρ μυρίους· παραδόντες δὲ τὴν δύναμιν Φοιβίδᾳ τῷ Σπαρτιάτῃ προσέταξαν συμμαχεῖν τῷ ᾿Αμύντᾳ καὶ μετ' ἐκείνου πολεμῆσαι τοὺς ᾿Ολυνθίους. Ἑτέραν δὲ δύναμιν ἐπὶ Φλιουντίους ἐκπέμψαντες καὶ μάχῃ νικήσαντες ἠνάγκασαν ὑποταγῆναι τοὺς Φλιουντίους τοῖς Λακεδαιμονίοις. (4) Κατὰ δὲ τοῦτον τὸν χρόνον οἱ βασιλεῖς τῶν Λακεδαιμονίων διεφέροντο πρὸς ἀλλήλους ταῖς αἱρέσεσιν· ᾿Αγησίπολις μὲν γάρ, εἰρηνικὸς ὢν καὶ δίκαιος, ἔτι δὲ καὶ συνέσει διαφέρων, ἔφη δεῖν ἐμμένειν τοῖς ὅρκοις καὶ παρὰ τὰς κοινὰς συνθήκας μὴ καταδουλοῦσθαι τοὺς ῞Ελληνας· ἀδοξεῖν γὰρ ἀπεφήνατο τὴν Σπάρτην τοῖς μὲν Πέρσαις ἐκδότους πεποιημένην τοὺς κατὰ τὴν ᾿Ασίαν ῞Ελληνας, αὐτὴν δὲ συσκευαζομένην τὰς κατὰ τὴν ῾Ελλάδα πόλεις, ἐν ταῖς κοιναῖς συνθήκαις ὀμόσασαν τηρήσειν αὐτονόμους. Ὁ δ' ᾿Αγησίλαος, ὢν φύσει δραστικός, φιλοπόλεμος ἦν καὶ τῆς τῶν ῾Ελλήνων δυναστείας ἀντείχετο.

Traduction française :

[15,19] 19 et les Lacédémoniens, après la mort de Gaos et de Tachos , abandonnèrent d'eux mêmes toutes prétentions de ce côté-la. Mais songeant à recouvrer leur ancienne autorité sur la Grèce, ils gagnèrent quelques-unes de ses villes par des infirmations flatteuses et s'aidèrent de la vengeance et des armes des bannis de quelques autres, pour y rentrer de force avec eux ; ainsi ils avaient déjà repris sur le plus grand nombre d'entr'elles cet empire auquel ils avaient renoncé par le traité d'Antalcide, conclu de l'aveu et sous l'autorité du roi de Perse. (2) En Macédoine, le roi Amyntas. vaincu par les Illyriens et hors d'espérance de rentrer dans ses états, avait donné aux Olynthiens une grande partie de son domaine qui se trouvait dans leur voisinage et ils en avaient joui tranquillement pendant sa retraite. Cependant le roi s'étant rétabli sur son trône contre toute espérance et ayant même recouvré toute l'étendue de sa domination, redemanda aussi aux Olynthiens le territoire qu'il leur avait cédé : mais ceux-ci refusèrent de le lui rendre. (3) Amyntas leva aussitôt des troupes et de plus s'alliant avec les Lacédémoniens, il les invita à faire marcher un commandant et une armée en forme contre Olynthe. Les Spartiates qui songeaient d'eux-mêmes à s'avancer du côté de la Thrace, levèrent sur eux-mêmes ou sur leur alliés plus de dix mille hommes, dont ils donnèrent le commandement à Phebidas leur compatriote, avec ordre de servir Amyntas contre les Olynthiens. Ils envoyèrent en même temps une autre armée contre les Phæuntiens qu'ils vainquirent en bataille rangée et qu'ils réduisirent à l'obéissance de Lacédémone. (4) Ce fut alors qu'il se forma une dissension contre les deux rois de Sparte. Agésipolis homme juste qui aimait la paix et qui d'ailleurs avoir un grand sens, soutenait qu'il fallait s'en tenir aux serments dont on s'était lié et par lesquels il leur était défendu d'assujettir aucune ville grecque. Car enfin disait-il, Sparte se déshonore elle-même, si après avoir abandonné les Grecs de l'Asie à la puissance du roi de Perse, elle met encore dans les fers les villes de la Grèce auxquelles elle a juré de laisser la liberté en général et à chacune son propre gouvernement. Agésilas au contraire homme actif et qui aimait la guerre, semblait aspirer à devenir le maître de toutes.





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Dernière mise à jour : 29/09/2005