Texte grec :
[15,94] 94. Κατὰ δὲ τὴν Πελοπόννησον τοῖς ᾿Αρκάσι γενομένης εἰρήνης
κοινῆς μετὰ τὴν ἐν Μαντινείᾳ μάχην, ἐνιαυτὸν μόνον ἐμμείναντες
τοῖς ὅρκοις πάλιν κατέστησαν τὸν πόλεμον. Ἐν μὲν γὰρ τοῖς ὅρκοις ἦν
γεγραμμένον ἑκάστους εἰς τὴν ἑαυτῶν ἀπιέναι πατρίδα μετὰ τὴν
μάχην, εἰς δὲ τὴν Μεγάλην πόλιν ὑπῆρχον αἱ περιοικοῦσαι πόλεις
μετῳκισμέναι καὶ δυσχερῶς φέρουσαι τὴν ἐκ τῆς πατρίδος
μετάστασιν. Διόπερ αὐτῶν ἐπανελθόντων εἰς τὰς προγεγενημένας
πόλεις, οἱ Μεγαλοπολῖται συνηνάγκαζον ἐκλιπεῖν τὰς πατρίδας. (2)
Διὰ δὲ ταύτην τὴν αἰτίαν γενομένης διαφορᾶς, οἱ μὲν ἐκ τῶν
πολισμάτων ἠξίουν αὐτοῖς βοηθεῖν Μαντινεῖς καὶ τῶν ἄλλων
᾿Αρκάδων τινάς, ἔτι δὲ ᾿Ηλείους καὶ τοὺς ἄλλους τοὺς μετεσχηκότας
τοῖς Μαντινεῦσι συμμαχίας· οἱ δὲ Μεγαλοπολῖται τοὺς Θηβαίους
παρεκάλουν συμμαχεῖν. Οἷς ἀπέστειλαν συντόμως ὁπλίτας μὲν
τρισχιλίους, ἱππεῖς δὲ τριακοσίους, ὧν τὴν στρατηγίαν εἶχε Παμμένης.
(3) Οὗτος δὲ παρελθὼν εἰς Μεγάλην πόλιν, καὶ τῶν πολισμάτων ἃ μὲν
ἐκπορθήσας, ἃ δὲ καταπληξάμενος, συνηνάγκασεν εἰς τὴν Μεγάλην
πόλιν μετοικῆσαι. Καὶ τὰ μὲν περὶ τὸν συνοικισμὸν τῶν πόλεων ἐπὶ
τοσοῦτο ταραχῆς ἐλθόντα ἔτυχεν ἐνδεχομένης καταστολῆς.
(4) Τῶν δὲ συγγραφέων ᾿Αθάνας ὁ Συρακόσιος τῶν περὶ Δίωνα
πράξεων ἐντεῦθεν ἀρξάμενος ἔγραψε μὲν βύβλους τρισκαίδεκα,
προανέλαβε δὲ τὸν ἄγραφον χρόνον ἐτῶν ἑπτὰ ἀπὸ τῆς Φιλίστου
συντάξεως ἐν μιᾷ βύβλῳ, καὶ διελθὼν τὰς πράξεις ἐν κεφαλαίοις
συνεχῆ τὴν ἱστορίαν ἐποίησεν.
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Traduction française :
[15,94] Voilà où en demeurèrent pour cette année les affaires de l'Asie. A l'égard du
Peloponnèse, les Arcadiens qui avaient signé la paix entre eux après la bataille
de Mantinée, n'observèrent que pendant un an les serments qu'ils avaient faits ;
et ils recommencèrent la guerre. Il était porté par le traité de paix que chacun de
ceux qui s'étaient trouvés à la bataille s'en retournerait dans le lieu de sa
naissance. Or il était arrivé à l'occasion de troubles précédents que plusieurs
habitants des villages d'alentour s'étaient réfugiés dans Mégalopolis pour y être
plus en sûreté, quoi-u'ils ne quittassent qu'à regret leur demeure propre. Or
comme chacun s'en retournait chez soi suivant les termes du traité de paix, les
Mégalopolitains qui trouvaient leur avantage a cette multitude de citoyens qui
rendait leur ville plus considérable, voulurent les obliger à revenir. (2) Il se forma
là-dessus une véritable dissension, les habitants des petites villes ou bourgades
demandèrent du secours à ceux de Mantinée, à d'autres Arcadiens, à la
province même de l'Élide, en un mot à tous ceux qui avaient été de leur parti
dans la bataille de Mantinée. La ville de Mégalopolis s'adressa de son côté aux
Athénien qui y envoyèrent sur le champ trois mille hommes pesamment armés
et trois cents cavaliers, les uns et les autres sous le commandement de
Pammenès. (3) Ce général se rendit d'abord à Mégalopolis, d'où il alla ensuite
contraindre les habitants des petites villes, en détruisant les unes et en faisant
peur aux autres, de se réunir dans la grande. C'est la fin qu'eut cette prétention
bien ou mal fondée des Mégalopolitains de vouloir être la seule ville de leur
province, prétention qui y entretint longtemps un trouble fâcheux et qui ne fut
terminée que par la violence.
(4) L'historien Athanas de Syracuse commence en cette année l'Histoire de la
vie de Dion qu'il a distribuée en treize livres. Mais il a renfermé en un seul
l'intervalle de sept ans compris entre le point où Philistus en était demeuré et
celui où il commence lui-même pour ne laisser aucun vide dans l'Histoire.
Olympiade 104. an 4. 361 ans avant l'ère chrétienne.
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