HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XV

ἐμπεσὼν



Texte grec :

[15,73] 73. Κατὰ δὲ τὴν Σικελίαν Διονύσιος ὁ τύραννος ἔχων δυνάμεις ἀξιολόγους, καὶ τοὺς Καρχηδονίους ὁρῶν οὐκ εὖ διακειμένους πρὸς τὸν πόλεμον διά τε τὴν γεγενημένην παρ' αὐτοῖς λοιμικὴν νόσον καὶ τὴν ἀπόστασιν τῶν Λιβύων, ἔγνω στρατεύειν ἐπ' αὐτούς. Οὐκ ἔχων δὲ πρόφασιν ἀξιόλογον τῆς διαφορᾶς, προσεποιήθη τοὺς κατὰ τὴν ἐπικράτειαν Φοίνικας ἐπιβεβηκέναι τῆς ὑπ' αὐτὸν χώρας. (2) Παρασκευασάμενος οὖν πεζοὺς μὲν τρισμυρίους, ἱππεῖς δὲ τρισχιλίους, τριήρεις δὲ τριακοσίας καὶ τὴν ἁρμόζουσαν τῇ δυνάμει ταύτῃ παρασκευήν, ἐνέβαλεν εἰς τὴν ὑπὸ Καρχηδονίους χώραν. Καὶ Σελινοῦντα μὲν καὶ ῎Εντελλαν εὐθὺς προσηγάγετο, καὶ τὴν χώραν πᾶσαν πορθήσας καὶ τῆς πόλεως τῶν ᾿Ερυκίνων ἐγκρατὴς γενόμενος ἐπολιόρκησε Λιλύβαιον· πολλῶν δ' ὄντων ἐν αὐτῷ στρατιωτῶν τὴν πολιορκίαν ἔλυσεν. (3) Ἀκούσας δὲ τὰ νεώρια τῶν Καρχηδονίων ἐμπεπρῆσθαι, καὶ δόξας πάντα τὸν στόλον αὐτῶν διεφθάρθαι, κατεφρόνησε, καὶ τῶν ἰδίων τριήρων ἑκατὸν μὲν καὶ τριάκοντα τὰς ἀρίστας ἀπέστειλεν εἰς τὸν τῶν ᾿Ερυκίνων λιμένα, τὰς δ' ἄλλας ἁπάσας ἐξέπεμψεν εἰς τὰς Συρακούσας. (4) Οἱ δὲ Καρχηδόνιοι παραδόξως διακοσίας ναῦς πληρώσαντες ἐπέπλευσαν ταῖς ὁρμούσαις ἐν τῷ λιμένι τῶν ᾿Ερυκίνων· ἀνελπίστου δὲ τῆς ἐπιθέσεως γενομένης ἀπήγαγον τῶν τριήρων τὰς πλείστας. Μετὰ δὲ ταῦτα τοῦ χειμῶνος ἐνστάντος ἀνοχὰς ποιησάμενοι διεχωρίσθησαν εἰς τὰς οἰκείας ἑκάτεροι πόλεις. (5) Μετ' ὀλίγον δὲ χρόνον Διονύσιος εἰς ἀρρωστίαν ἐμπεσὼν ἐτελεύτησε, δυναστεύσας ἔτη τριάκοντα καὶ ὀκτώ· τὴν δὲ ἀρχὴν διαδεξάμενος ὁ υἱὸς Διονύσιος ἐτυράννευσεν ἔτη δώδεκα.

Traduction française :

[15,73] XIX. EN Sicile, le tyran Denys qui avait sur pied une armée considérable et qui voyait les Carthaginois peu en état de défense, tant à cause des maladies contagieuses qui les avaient attaqués, que des peuples de la Libye qui s'étaient séparés d'eux, songea à porter la guerre dans leur pays. Mais comme il manquait de prétexte pour se déclarer leur ennemi, il supposa que les Carthaginois étaient venus faire des courses dans la Sicile. (2) Sur cette supposition levant une armée de trente mille hommes d'Infanterie et de trois mille chevaux, suivie de tout l'équipage dont elle avait besoin et soutenue d'ailleurs d'une flotte de trois cents voiles, il se jeta dans le territoire de la Sicile qui appartenait aux Carthaginois. Il en leva d'emblée Sélinonte et Entelle, dont il ravagea toutes les campagnes, et s'étant rendu maître d'Erice, il assiégea Lilybée. Mais comme cette place était défendue par une forte garnison, il fut bientôt obligé d'en lever le siège. (3) Apprenant ensuite que le feu avait pris à l'arsenal de la marine des Carthaginois et se flattant que tous leurs vaisseaux y avaient été brûlés, il ne crut pas avoir besoin d'employer contre eux toutes ses forces. Ainsi il se contenta de faire entrer cent trente de ses plus forts vaisseaux dans le port d'Eryce et fit repartir tous les autres pour Syracuse. (4) Cependant les Carthaginois firent aussi entrer subitement dans ce même port deux cents vaisseaux bien équipés qui prirent et emmenèrent la plupart de ceux de Denys lorsqu'on s'y attendait le moins. L'hiver survenant alors obligea les deux nations à faire aune trêve. Denys s'en revint et les Carthaginois s'en retournèrent. (5) Mais Denys tomba malade peu de temps après et mourut au bout de trente-huit ans de règne ou de tyrannie. Son fils succéda à sa puissance qu'il garda douze ans.





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Dernière mise à jour : 29/09/2005