HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XV

χρόνοις



Texte grec :

[15,43] 43. Μετὰ δὲ ταῦτα τοῖς στρατηγοῖς ἐνέπεσε στάσις, δι' ἣν τῆς ἐπιβολῆς ἐσφάλησαν. Ὁ μὲν γὰρ ᾿Ιφικράτης παρὰ τῶν αἰχμαλώτων πυθόμενος ἔρημον εἶναι τὴν Μέμφιν, ἐπικαιροτάτην οὖσαν πόλιν τῶν κατ' Αἴγυπτον, συνεβούλευεν ἐξαυτῆς ἀναπλεῖν ἐπὶ τὴν Μέμφιν πρὸ τοῦ παραγενέσθαι τὰς τῶν Αἰγυπτίων δυνάμεις· οἱ δὲ περὶ τὸν Φαρνάβαζον ᾦντο δεῖν ἀναμένειν τὴν ὅλην δύναμιν τῶν Περσῶν· ἀσφαλεστέραν γὰρ ἔσεσθαι τὴν στρατείαν ἐπὶ τὴν Μέμφιν. (2) Τοῦ δ' ᾿Ιφικράτους ἀξιοῦντος αὑτῷ δοθῆναι τοὺς παρόντας μισθοφόρους, καὶ μετ' ἐκείνων ἐπαγγελλομένου κρατήσειν τῆς πόλεως, τό τε θράσος αὐτοῦ καὶ τὴν ἀρετὴν ὑπώπτευσε, μὴ κατ' ἰδίαν κατάσχῃ τὴν Αἴγυπτον. Διόπερ οὐ συγχωροῦντος τοῦ Φαρναβάζου, ὁ ᾿Ιφικράτης διεμαρτύρατο, λέγων ὡς ἐὰν παρῶσι τὴν ὀξύτητα τῶν καιρῶν, ἄπρακτον ποιήσουσι τὴν πολλὴν στρατιάν.... ἐφθόνουν αὐτῷ καὶ διαβολὰς ἀδίκους προσῆπτον. (3) Οἱ δ' Αἰγύπτιοι πολλὴν ἀναστροφὴν λαβόντες, εἰς μὲν τὴν Μέμφιν ἐξέπεμψαν τὴν ἱκανὴν φυλακήν, ἐπὶ δὲ τὸ πεπορθημένον πολισμάτιον πάσαις ταῖς δυνάμεσι παραγενόμενοι, καὶ πολλὰ πλεονεκτοῦντες διὰ τὴν τῶν τόπων ὀχυρότητα, συμπλοκὰς ἐποιοῦντο τοῖς πολεμίοις συνεχεῖς. Αἰεὶ δὲ μᾶλλον ἐπισχύοντες πολλοὺς ἀνῄρουν τῶν Περσῶν καὶ κατεθάρρουν τῶν πολεμίων. (4) Χρονιζούσης δὲ τῆς περὶ τὸ πολισμάτιον τοῦτο στρατείας, καὶ τῶν ἐτησίων ἤδη γενομένων, ὁ Νεῖλος πληρούμενος καὶ πάντα τόπον ἐπέχων τῷ πλήθει τοῦ ῥεύματος αἰεὶ μᾶλλον ὠχύρου τὴν Αἴγυπτον. Οἱ δὲ τῶν Περσῶν ἡγεμόνες, ἀντιπραττούσης αὐτοῖς αἰεὶ τῆς περιστάσεως, ἔγνωσαν ἐκ τῆς Αἰγύπτου τὴν ἀπαλλαγὴν ποιήσασθαι. (5) Διόπερ ἐπανιόντων αὐτῶν εἰς τὴν ᾿Ασίαν, καὶ γενομένης διαφορᾶς τῷ Φαρναβάζῳ πρὸς τὸν ᾿Ιφικράτην, ὑποπτεύσας ὁ ᾿Ιφικράτης μὴ συλληφθῇ καὶ τιμωρίας τύχῃ, καθάπερ Κόνων ἔπαθεν ὁ ᾿Αθηναῖος, ἔκρινε λάθρᾳ φεύγειν ἐκ τοῦ στρατοπέδου· διὸ καὶ παρασκευασάμενος πλοῖον ἔλαθε νυκτὸς ἀπαλλαγεὶς καὶ καταπλεύσας εἰς τὰς ᾿Αθήνας. (6) Ὁ δὲ Φαρνάβαζος πρέσβεις ἐκπέμψας κατηγόρησε τοῦ ᾿Ιφικράτους ὡς αἰτίου γεγονότος τοῦ μὴ ληφθῆναι τὴν Αἴγυπτον. Οἱ δὲ ᾿Αθηναῖοι τοῖς μὲν Πέρσαις ἀπόκρισιν ἔδωκαν, ὅτι ἐὰν εὕρωσιν αὐτὸν ἠδικηκότα, κολάσουσι κατὰ τὴν ἀξίαν, αὐτοὶ δὲ μετ' ὀλίγον χρόνον στρατηγὸν κατέστησαν τὸν ᾿Ιφικράτην ἐπὶ τὸ ναυτικόν.

Traduction française :

[15,43] A ce sujet il s'éleva entre les chefs une dispute qui fit perdre aux uns et aux autres le fruit de ce premier succès. Iphicrate qui savait par ses captifs que Memphis n'était pas gardée, jugea qu'il fallait aller sans délai à cette capitale de l'Égypte, avant que toutes les forces du royaume se fussent rassemblées pour la défendre. Pharnabaze au contraire jugeait à propos d'attendre tout le reste de sa flotte, pour rendre plus sûre une entreprise de cette importance. (2) Mais Iphicrate ne demandait que ses soudoyés et il s'engageait à se rendre maître de Memphis avec eux seuls. Cette hardiesse fit soupçonner sa fidélité et Pharnabaze crut qu'il songeait à s'emparer de cette ville en son propre nom. La proposition d'Iphicrate ayant donc été rejetée celui-ci prit le ciel à témoin que ce ne serait pas sa faute si, laissant perdre une occasion favorable, toute l'armée devenait inutile. Cette diversité d'avis produisit de la jalousie entre les deux généraux et des accusations fausses contre ce dernier. (3) Cependant les Égyptiens qui avaient eu du temps devant eux, pourvurent Memphis de toutes les défenses nécessaires. Ils se rassemblèrent aux autour de la petite ville de Mendès qu'on avoir détruite ; et pourvus comme ils l'étaient d'excellentes armes, ils allaient fréquemment attaquer les ennemis. Enfin devenant de jour en jour plus forts, ils faisaient perdre bien du monde aux Perses et acquerraient eux-mêmes de l'expérience et du courage. (4) L'attaque de ce poste occupa l'armée des Perses jusqu'à la saison des vents étésiens qui mettent l'inondation du Nil, dont les eaux couvrant toute la campagne rendent l'Égypte encore plus forte et réellement impraticable. Ce fut alors que les Perses à qui tout devenait contraire prirent le parti de la retraite. (5) Ils revinrent en Asie où la division de Pharnabaze et d'Iphicrate ayant éclaté, Iphicrate qui craignait d'être pris et de subir le sort de Conon, jugea à propos de sortir du camp secrètement. Ainsi ayant fait tenir un vaisseau prêt, il s'échappa la nuit et revint à Athènes. (6) Pharnabaze fit partir après lui des ambassadeurs pour l'accuser devant son sénat d'avoir fait manquer par sa faute la conquête de l'Égypte. Les Athéniens répondirent aux Perses que s'ils trouvaient Iphicrate coupable, ils le puniraient suivant la qualité du délit. Mais peu de temps après ils lui donnèrent le commandement de leur flotte.





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Dernière mise à jour : 29/09/2005