HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XV

ἄξιον



Texte grec :

[15,46] 46. Ἅμα δὲ τούτοις πραττομένοις τῶν ἐκ Κορκύρας τινὲς φίλοι Λακεδαιμονίων ἐπαναστάντες τῷ δήμῳ, παρεκάλεσαν τοὺς Σπαρτιάτας ἀποστεῖλαι ναυτικὴν δύναμιν, ὑπισχνούμενοι παραδώσειν αὐτοῖς τὴν Κόρκυραν. Οἱ δὲ Λακεδαιμόνιοι, τὴν Κόρκυραν εἰδότες μεγάλην ῥοπὴν ἔχουσαν τοῖς ἀντεχομένοις τῆς θαλάττης, ἔσπευσαν κύριοι γενέσθαι ταύτης τῆς πόλεως. (2) Εὐθὺς οὖν ἔπεμψαν εἰς τὴν Κόρκυραν τριήρεις εἴκοσι καὶ δύο, τὴν ἡγεμονίαν ᾿Αλκίδᾳ παραδόντες. Τοῦτον δὲ τὸν στόλον προσεποιήθησαν εἰς Σικελίαν ἀποστεῖλαι, ἵνα ὡς φίλοι προσδεχθέντες ὑπὸ τῶν Κορκυραίων κατάσχωσι τὴν πόλιν μετὰ τῶν φυγάδων. (3) Οἱ δὲ Κορκυραῖοι γνόντες τῶν Σπαρτιατῶν τὴν ἐπίνοιαν, τὴν μὲν πόλιν ἐπιμελῶς ἐφύλαττον, εἰς δὲ τὰς ᾿Αθήνας πρέσβεις ἐξέπεμψαν περὶ βοηθείας. Οἱ δ' ᾿Αθηναῖοι ψηφισάμενοι βοηθεῖν τοῖς Κορκυραίοις καὶ Ζακυνθίων τοῖς φυγάσιν, εἰς μὲν τὴν Ζάκυνθον ἐξέπεμψαν Κτησικλέα στρατηγόν, ἡγούμενον τῶν φυγάδων, εἰς δὲ τὴν Κόρκυραν παρεσκευάζοντο ναυτικὴν δύναμιν ἐκπέμπειν. (4) Ἅμα δὲ τούτοις πραττομένοις κατὰ τὴν Βοιωτίαν Πλαταιεῖς ἀντεχόμενοι τῆς ᾿Αθηναίων συμμαχίας μετεπέμποντο στρατιώτας, κεκρικότες τοῖς ᾿Αθηναίοις παραδοῦναι τὴν πόλιν. ἐπὶ δὲ τούτοις οἱ βοιωτάρχαι χαλεπῶς διατεθέντες πρὸς τοὺς Πλαταιεῖς, καὶ σπεύδοντες φθάσαι τὴν παρὰ τῶν ᾿Αθηναίων συμμαχίαν, εὐθὺς ἐπ' αὐτοὺς δύναμιν ἀξιόλογον ἦγον. (5) Παραγενόμενοι δὲ πλησίον τῆς τῶν Πλαταιέων πόλεως, ἀπροσδοκήτου τῆς ἐπιθέσεως γενομένης, οἱ πλεῖστοι μὲν τῶν Πλαταιέων ἐπὶ τῆς χώρας καταληφθέντες ὑπὸ τῶν ἱππέων συνηρπάγησαν, οἱ δὲ λοιποὶ καταφυγόντες εἰς τὴν πόλιν, καὶ συμμάχων ὄντες ἔρημοι, συνηναγκάσθησαν ὁμολογίας συνθέσθαι τοῖς πολεμίοις εὐαρέστους· ἔδει γὰρ αὐτοὺς τὰ ἔπιπλα λαβόντας ἀπελθεῖν ἐκ τῆς πόλεως καὶ μηκέτι τῆς Βοιωτίας ἐπιβαίνειν. (6) Μετὰ δὲ ταῦτα οἱ μὲν Θηβαῖοι τὰς Πλαταιὰς κατασκάψαντες καὶ Θεσπιὰς ἀλλοτρίως πρὸς αὐτοὺς διακειμένας ἐξεπόρθησαν, οἱ δὲ Πλαταιεῖς εἰς ᾿Αθήνας μετὰ τέκνων καὶ γυναικῶν φυγόντες τῆς ἰσοπολιτείας ἔτυχον διὰ τὴν χρηστότητα τοῦ δήμου. καὶ τὰ μὲν κατὰ Βοιωτίαν ἐν τούτοις ἦν.

Traduction française :

[15,46] En ce même temps quelques amis que les Lacédémoniens avaient dans Corcyre s'élevèrent contre le peuple de cette île et invitèrent Sparte à leur envoyer une flotte avec laquelle ils se faisaient fort de lui soumettre l'île entière. Les Spartiates qui connaissaient toute l'importance de ce poste pour commander la mer, saisirent avidement l'occasion qui leur était offerte (2) et envoyèrent à Corcyre vingt-deux galères sous-la conduite d'Alcidas. Mais ils firent semblant de destiner cette flotte contre la Sicile afin que les Corcyréens les recevant comme amis, les Spartiates pussent s'insinuer dans la capitale de l'île à la faveur de ses bannis. (3) Cependant les Corcyréens qui avaient pénétré l'intention des Spartiates leur tinrent leur ville exactement fermée et envoyèrent demander à Athènes du secours contre eux. Les Athéniens jugèrent à propos d'en préparer et pour eux et pour les bannis de Zacynthe. Mais ils envoyèrent d'abord Ctésiclès à Zacynthe pour y rétablir les bannis et ils en étaient encore à disposer la flotte qu'ils destinaient pour Corcyre. (4) Dans cet intervalle ceux de Platées en Béotie qui cherchaient à le donner aux Athéniens, leur envoyèrent demander une garnison. Les chefs de la Béotie indignés de cette bassesse, se hâtèrent de prévenir les troupes d'Athènes ; ils allèrent au-devant d'elles avec des forces considérables et les attaquèrent inopinément auprès des murs de Platées. (5) Les citoyens qui étaient sortis pour venir au-devant de là garnison qu'ils attendaient, se trouvèrent enveloppés dans un combat de surprise, où ils furent presque tous faits prisonniers de guerre par les cavaliers Thébains. Les autres réduits à rentrer dans leur ville seuls et sans ceux qu'ils avaient appelés à leur défense furent bientôt obligés de se rendre aux conditions qu'il plût au vainqueur de leur prescrire. Il fallut qu'emportant leurs meubles, ils sortissent de la ville à condition encore de ne mettre jamais le pied dans la Béotie. (6) Les Thébains rasèrent ensuite Platées et assiégèrent Thespies autre ville qui leur était contraire. Cependant ceux de Platées se réfugièrent à Athènes avec leurs femmes et leurs enfants. L'humanité et la politesse du peuple Athénien leur y fit trouver toutes les douceurs de la société civile et d'une habitation commune. C'est là qu'en étaient les affaires de la Béotie.





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Dernière mise à jour : 29/09/2005