HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XIII

Πελληνέων



Texte grec :

[13,43] Τῶν δὲ κατὰ τὸν ἐνιαυτὸν τοῦτον πράξεων τέλος ἐχουσῶν ᾿Αθήνησι μὲν ἦρχε Γλαύκιππος, ἐν δὲ τῇ ῾Ρώμῃ κατεστάθησαν ὕπατοι Μάρκος Κορνήλιος καὶ Λεύκιος Φούριος. περὶ δὲ τούτους τοὺς χρόνους Αἰγεσταῖοι κατὰ τὴν Σικελίαν σύμμαχοι γεγενημένοι τοῖς ᾿Αθηναίοις κατὰ Συρακοσίων, καταλυθέντος τοῦ πολέμου περιδεεῖς καθειστήκεισαν· ἤλπιζον γάρ, ὅπερ ἦν εἰκός, τιμωρίαν δώσειν τοῖς Σικελιώταις, ὑπὲρ ὧν εἰς αὐτοὺς ἐξήμαρτον. (2) Τῶν δὲ Σελινουντίων περὶ τῆς ἀμφισβητησίμου χώρας πολεμούντων αὐτούς, ἑκουσίως ἐξεχώρουν, εὐλαβούμενοι, μὴ διὰ ταύτην τὴν πρόφασιν οἱ Συρακόσιοι συνεπιλάβωνται τοῦ πολέμου τοῖς Σελινουντίοις, καὶ κινδυνεύσωσιν ἄρδην ἀπολέσαι τὴν πατρίδα. (3) Ἐπεὶ δ' οἱ Σελινούντιοι χωρὶς τῆς ἀμφισβητησίμου πολλὴν τῆς παρακειμένης ἀπετέμοντο, τηνικαῦθ' οἱ τὴν Αἴγεσταν οἰκοῦντες πρέσβεις ἀπέστειλαν εἰς Καρχηδόνα, δεόμενοι βοηθῆσαι καὶ τὴν πόλιν αὐτοῖς ἐγχειρίζοντες. (4) Καταπλευσάντων δὲ τῶν πεμφθέντων, καὶ τῇ γερουσίᾳ τὰς παρὰ τοῦ δήμου δεδομένας ἐντολὰς εἰπόντων, οὐ μετρίως διηπόρησαν οἱ Καρχηδόνιοι· ἅμα μὲν γὰρ ἐπεθύμουν παραλαβεῖν πόλιν εὔκαιρον, ἅμα δ' ἐφοβοῦντο τοὺς Συρακοσίους, ἑωρακότες προσφάτως καταπεπολεμημένας τὰς τῶν ᾿Αθηναίων δυνάμεις. (5) Οὐ μὴν ἀλλὰ καὶ τοῦ παρ' αὐτοῖς πρωτεύοντος - - - παραλαβεῖν τὴν πόλιν, τοῖς μὲν πρεσβευταῖς ἀπεκρίθησαν βοηθήσειν, εἰς δὲ τὴν τούτων διοίκησιν, ἂν ᾖ χρεία πολεμεῖν, στρατηγὸν κατέστησαν τὸν ᾿Αννίβαν, κατὰ νόμους τότε βασιλεύοντα. Οὗτος δὲ ἦν υἱωνὸς μὲν τοῦ πρὸς Γέλωνα πολεμήσαντος ᾿Αμίλκου καὶ πρὸς ῾Ιμέρᾳ τελευτήσαντος, υἱὸς δὲ Γέσκωνος, ὃς διὰ τὴν τοῦ πατρὸς ἧτταν ἐφυγαδεύθη καὶ κατεβίωσεν ἐν τῇ Σελινοῦντι. (6) Ὁ δ' οὖν ᾿Αννίβας, ὢν μὲν καὶ φύσει μισέλλην, ὁμοῦ δὲ τὰς τῶν προγόνων ἀτιμίας διορθώσασθαι βουλόμενος, ἔσπευδε δι' ἑαυτοῦ τι κατασκευάσαι χρήσιμον τῇ πατρίδι. Θεωρῶν οὖν τοὺς Σελινουντίους οὐκ ἀρκουμένους τῇ παραχωρήσει τῆς ἀμφισβητησίμου χώρας, πρέσβεις ἀπέστειλε μετὰ τῶν Αἰγεσταίων πρὸς Συρακοσίους, ἐπιτρέπων αὐτοῖς τὴν κρίσιν τούτων, τῷ μὲν λόγῳ προσποιούμενος δικαιοπραγεῖν, τῇ δ' ἀληθείᾳ νομίζων ἐκ τοῦ μὴ βούλεσθαι τοὺς Σελινουντίους διακριθῆναι μὴ συμμαχήσειν αὐτοῖς τοὺς Συρακοσίους. (7) Ἀποστειλάντων δὲ καὶ Σελινουντίων πρέσβεις, διακριθῆναι μὲν μὴ βουλομένων, πολλὰ δὲ πρὸς τοὺς παρὰ Καρχηδονίων καὶ τῶν Αἰγεσταίων πρέσβεις ἀντειπόντων, τέλος ἔδοξε τοῖς Συρακοσίοις ψηφίσασθαι τηρεῖν πρὸς μὲν Σελινουντίους τὴν συμμαχίαν, πρὸς δὲ Καρχηδονίους τὴν εἰρήνην.

Traduction française :

[13,43] GLAUCIPPE étant archonte d'Athènes, les Romains firent consuls M. Cornelius et L. Furius. Les Egestans, anciens alliés des Athéniens contre Syracuse, commencèrent à entrer en crainte que la guerre étant finie, on ne prit sur eux une vengeance assez légitime de tous les maux qu'avaient faits à la Sicile les ennemis qu'ils y avaient attirés. (2) C'est pourquoi les Selinuntins ayant renouvelé les prétentions qu'ils avaient sur une partie du territoire de Ségeste, les habitants de cette dernière ville, dès les premières hostilités, cédèrent volontairement la portion qu'on leur demandait, de peur que Syracuse, prenant le parti de Sélinonte, ne profitât de cette occasion pour les chasser absolument de leur patrie. (3) Mais les Selinuntins ayant abusé de cette cession volontaire, pour envahir encore bien des terres autour de Segeste, les habitants résolurent d'envoyer une ambassade aux Carthaginois, pour les inviter à prendre la défense d'une ville qui se mettait sous leur protection. (4) Les ambassadeurs étant arrivés et ayant exposé leur commission devant le Sénat, on demeura très embarrassé sur la réponse qu'on avait à leur faire : car d'un côté ils avaient grande envie d'accepter l'offre qu'on leur faisait d'une ville très convenable pour eux et de l'autre ils craignaient extrêmement les Syracusains, dont la valeur venait de repousser avec tant d'éclat toutes les forces d'Athènes. (5) L'acquisition dont ils étaient flattés l'emporta néanmoins sur l'autre considération : on promit donc du secours aux ambassadeurs. Et comme on prévit qu'il en faudrait venir à une guerre, on en donna l'administration à Hannibal, qui, selon les lois établies exerçait alors la souveraine autorité. Il était petit-fils de cet Hamilcar, qui étant venu faire la guerre à Gélon, mourut à Himère, et le fils de Gescon, qui, ayant été exilé à cause de la défaite de son père, passa le reste de ses jours à Sélinonte. (6) Hannibal, qui haïssait naturellement les Grecs et qui d'ailleurs voulait réparer le tort ou le malheur de ses ancêtres, conçut un désir ardent de se rendre utile à sa patrie. Voyant donc que les Selinuntins ne se contentaient pas du territoire qu'on leur avait cédé, il envoya conjointement avec les Egestains des ambassadeurs à Syracuse, pour remettre à cette ville la décision de ce différent. Ce procédé, qui à l'extérieur n'avait rien que d'équitable, partait du dessein secret de détacher Syracuse du parti des Selinuntins, si ces derniers refusaient les arbitres qui leur étaient proposés. (7) Cependant les Selinuntins envoyèrent aussi des ambassadeurs à Syracuse, qui disputèrent beaucoup avec ceux de Segeste et de Carthage, et qui soutenaient toujours qu'ils n'étaient obligés de se soumettre au jugement de personne. La conclusion de cette dispute fut que les Syracusains déclarèrent qu'ils voulaient conserver leur alliance avec les Selinuntins et la paix avec les Carthaginois.





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Dernière mise à jour : 28/06/2005