HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XIII

φοβηθεὶς



Texte grec :

[13,8] Καὶ μετ' ὀλίγας ἡμέρας μετὰ τῶν Συρακοσίων ἐξήγαγε τὴν δύναμιν ἐπὶ τοὺς ᾿Αθηναίους. γενομένης δὲ μάχης ἰσχυρᾶς Λάμαχος ὁ τῶν ᾿Αθηναίων στρατηγὸς μαχόμενος ἐτελεύτησε· πολλῶν δὲ παρ' ἀμφοτέρων ἀναιρεθέντων ἐνίκησαν ᾿Αθηναῖοι. (2) Μετὰ δὲ τὴν μάχην παραγενομένων τρισκαίδεκα τριήρων ἐκ Κορίνθου, τοὺς ἐκ τῶν πληρωμάτων ἀναλαβὼν ὁ Γύλιππος μετὰ τῶν Συρακοσίων προσέβαλε τῇ παρεμβολῇ τῶν πολεμίων, καὶ τὰς ᾿Επιπολὰς ἐπολιόρκει. ἐξελθόντων δὲ τῶν ᾿Αθηναίων συνῆψαν μάχην οἱ Συρακόσιοι, καὶ πολλοὺς τῶν ᾿Αθηναίων ἀποκτείναντες ἐνίκησαν, καὶ δι' ὅλης τῆς ᾿Επιπολῆς τὸ τεῖχος κατέσκαψαν· οἱ δ' ᾿Αθηναῖοι καταλιπόντες τὸν πρὸς ταῖς ᾿Επιπολαῖς τόπον πᾶσαν τὴν δύναμιν εἰς τὴν ἄλλην παρεμβολὴν μετήγαγον. (3) Τούτων δὲ πραχθέντων οἱ Συρακόσιοι μὲν πρέσβεις ἀπέστειλαν εἰς Κόρινθον καὶ Λακεδαίμονα περὶ βοηθείας· οἷς ἀπέστειλαν Κορίνθιοι μετὰ Βοιωτῶν μὲν καὶ Σικυωνίων χιλίους, Σπαρτιᾶται δ' ἑξακοσίους· (4) Γύλιππος δὲ περιπορευόμενος τὰς κατὰ Σικελίαν πόλεις πολλοὺς προετρέπετο συμμαχεῖν, καὶ λαβὼν στρατιώτας παρά τε τῶν ῾Ιμεραίων καὶ Σικανῶν τρισχιλίους ἦγε διὰ τῆς μεσογείου. Πυθόμενοι δὲ οἱ ᾿Αθηναῖοι τὴν παρουσίαν αὐτῶν, ἐπιθέμενοι τοὺς ἡμίσεις ἀνεῖλον· οἱ δὲ περιλειφθέντες διεσώθησαν εἰς Συρακούσας. (5) Ἐλθόντων δὲ τῶν συμμάχων οἱ Συρακόσιοι βουλόμενοι καὶ τῶν κατὰ θάλατταν ἀγώνων ἀντιποιεῖσθαι, τάς τε προϋπαρχούσας ναῦς καθείλκυσαν καὶ ἄλλας προσκατασκευάσαντες. Ἐν τῷ μικρῷ λιμένι τὰς ἀναπείρας ἐποιοῦντο. (6) Νικίας δὲ ὁ τῶν ᾿Αθηναίων στρατηγὸς ἀπέστειλεν εἰς ᾿Αθήνας ἐπιστολάς, ἐν αἷς ἐδήλου ὅτι πολλοὶ πάρεισι σύμμαχοι τοῖς Συρακοσίοις, καὶ διότι ναῦς οὐκ ὀλίγας πληρώσαντες ναυμαχεῖν διέγνωσαν· κατὰ τάχος οὖν ἠξίου τριήρεις τε πέμπειν καὶ χρήματα καὶ στρατηγοὺς τοὺς συνδιοικήσοντας τὸν πόλεμον· ᾿Αλκιβιάδου μὲν γὰρ πεφευγότος, Λαμάχου δὲ τετελευτηκότος αὐτὸν μόνον ἀπολελεῖφθαι, καὶ ταῦτ' ἀσθενῶς διακείμενον. (7) Οἱ δ' ᾿Αθηναῖοι μετ' Εὐρυμέδοντος μὲν τοῦ στρατηγοῦ δέκα ναῦς ἀπέστειλαν εἰς Σικελίαν καὶ ἀργυρίου τάλαντα ἑκατὸν τεσσαράκοντα περὶ τὰς χειμερινὰς τροπάς· περὶ δὲ τὴν ἐαρινὴν ὥραν παρεσκευάζοντο μέγαν στόλον ἀποστέλλειν. Διόπερ στρατιώτας τε πανταχόθεν παρὰ τῶν συμμάχων κατέγραφον καὶ χρήματα συνήθροιζον. (8) Κατὰ δὲ τὴν Πελοπόννησον οἱ Λακεδαιμόνιοι παροξυνθέντες ὑπὸ ᾿Αλκιβιάδου τὰς σπονδὰς ἔλυσαν τὰς πρὸς ᾿Αθηναίους, καὶ ὁ πόλεμος οὗτος διέμεινεν ἔτη δώδεκα.

Traduction française :

[13,8] Peu de jours après, il conduisit toutes ses troupes contre les Athéniens. Le succès d'une bataille qui se donna à cette occasion, fut que le général Lamachus y perdit la vie, et qu'après bien du carnage de part et d'autre, la victoire demeura aux Athéniens. (2) On était à peine séparé, qu'il arriva de Corinthe treize vaisseaux : Gylippe en prit tous les soldats, qu'il joignit aux troupes de Syracuse et il alla assiéger les Athéniens dans l'Epipole, où ils s'étaient logés. Ceux-ci sortirent de leur poste pour repousser les ennemis et l'on en vint à un combat, où les Athéniens perdirent beaucoup des leurs et furent vaincus; de sorte que la muraille qu'ils avaient, construite autour de l'Epipole fut abattue sans aucun obstacle. Chassés de ce poste, ils transportèrent toutes leurs forces d'un autre côté. (3) Cependant les Syracusains envoyèrent faire une nouvelle instance aux villes de Corinthe et de Lacédémone, pour leur demander encore du secours. La première de ces villes, conjointement avec les Béotiens et les Sicyoniens, leur envoya mille hommes et la seconde six cents. (4) D'un autre côté Gylippe parcourant toutes les villes de la Sicile, en attira plusieurs à l'alliance de Syracuse et ayant fait trois mille soldats et deux cents cavaliers, à Himere ou chez leurs voisins, il les amenait par terre ; lorsque les Athéniens, qui les attendaient sur leur passage, lui en tuèrent une moitié : l'autre, plus heureuse, arriva dans Syracuse. (5) Ces nouveaux secours firent naître aux Syracusains la pensée d'essayer aussi des combats de mer. Ils visitèrent ce qu'ils avaient de vaisseaux en bon état, ils radoubèrent ceux qui étaient hors de service et en ayant fait construire de nouveaux, ils firent l'essai des uns et des autres dans le petit port. (6) Alors le général Nicias écrivit à Athènes que Syracuse s'était acquis un grand nombre d’alliés et qu'ils avaient de quoi remplir une flotte dont ils s'étaient avisés de faire usage qu'ainsi il priait ses concitoyens de lui envoyer incessamment des fonds, des vaisseaux et même des commandants, qui lui aidassent à soutenir cette guerre ; parce qu'Alcibiade s'étant sauvé et Lamachus ayant été tué, il se trouvait avec une santé faible, chargé seul d'une entreprise confiée à trois personnes. (7) Les Athéniens firent donc partir vers le solstice d'Été, sous le commandement d'Eurymédon, vaisseaux qui portaient à Nicias cent quarante talents d'argent, en lui préparant pour le printemps de l'année suivante un secours encore plus considérable. C'est dans ce dessein qu'ils amassèrent de grosses sommes qu'ils firent chez tous leurs alliés de grandes levées de soldats. (8) Dans le Péloponnèse, les Lacédémoniens animés par Alcibiade, rompirent ouvertement la trêve qu'ils avaient faite avec Athènes et commencèrent une guerre qui dura 12 ans.





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Dernière mise à jour : 28/06/2005