HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XIII

παραγενομένης



Texte grec :

[13,19] Οἱ δὲ Συρακόσιοι πεντήκοντα μὲν τὰς καταλειφθείσας ναῦς ἀναψάμενοι κατήγαγον εἰς τὴν πόλιν, ἐκβιβάσαντες δ' ἐκ τῶν τριήρων ἅπαντας καὶ καθοπλίσαντες, μετὰ πάσης τῆς δυνάμεως ἠκολούθουν τοῖς ᾿Αθηναίοις, ἐξαπτόμενοι καὶ βαδίζειν εἰς τοὔμπροσθεν διακωλύοντες. (2) Ἐπὶ τρεῖς δ' ἡμέρας ἐπακολουθοῦντες καὶ πανταχόθεν περιλαμβάνοντες ἀπεῖργον εὐθυπορεῖν πρὸστὴν σύμμαχον Κατάνην, παλινοδίαν δὲ καταναγκάσαντες ποιήσασθαι διὰ τοῦ ᾿Ελωρίου πεδίου, πρὸς τῷ ᾿Ασινάρῳ ποταμῷ περικυκλώσαντες ἀπέκτειναν μὲν μυρίους ὀκτακισχιλίους, ἐζώγρησαν δὲ ἑπτακισχιλίους, ἐν οἷς καὶ τοὺς στρατηγοὺς Δημοσθένην καὶ Νικίαν· οἱ δὲ λοιποὶ διηρπάσθησαν ὑπὸ τῶν στρατιωτῶν. (3) Οἱ γὰρ ᾿Αθηναῖοι πάντοθεν ἀποκλειομένης τῆς σωτηρίας ἠναγκάσθησαν τὰ ὅπλα καὶ ἑαυτοὺς παραδοῦναι τοῖς πολεμίοις. Τούτων δὲ πραχθέντων οἱ Συρακόσιοι στήσαντες δύο τρόπαια, καὶ τὰ τῶν στρατηγῶν ὅπλα πρὸς ἑκάτερον προσηλώσαντες, ἀνέστρεψαν εἰς τὴν πόλιν. (4) Τότε μὲν οὖν τοῖς θεοῖς ἔθυσαν πανδημεί, τῇ δ' ὑστεραίᾳ συναχθείσης ἐκκλησίας ἐβουλεύοντο, πῶς χρήσονται τοῖς αἰχμαλώτοις. Διοκλῆς δέ τις, τῶν δημαγωγῶν ἐνδοξότατος ὤν, ἀπεφήνατο γνώμην ὡς δέοι τοὺς μὲν στρατηγοὺς τῶν ᾿Αθηναίων μετ' αἰκίας ἀνελεῖν, τοὺς δ' ἄλλους αἰχμαλώτους ἐν μὲν τῷ παρόντι τεθῆναι πάντας εἰς τὰς λατομίας, μετὰ δὲ ταῦτα τοὺς μὲν συμμαχήσαντας τοῖς ᾿Αθηναίοις λαφυροπωλῆσαι, τοὺς δ' ᾿Αθηναίους ἐργαζομένους ἐν τῷ δεσμωτηρίῳ λαμβάνειν ἀλφίτων δύο κοτύλας. (5) Ἀναγνωσθέντος δὲ τοῦ ψηφίσματος ῾Ερμοκράτης παρελθὼν εἰς τὴν ἐκκλησίαν ἐνεχείρει λέγειν, ὡς κάλλιόν ἐστι τοῦ νικᾶν τὸ τὴν νίκην ἐνεγκεῖν ἀνθρωπίνως. (6) Θορυβοῦντος δὲ τοῦ δήμου καὶ τὴν δημηγορίαν οὐχ ὑπομένοντος, Νικόλαός τις,ἐστερημένος ἐν τῷ πολέμῳ δυεῖν υἱῶν, ἀνέβαινεν ἐπὶ τὸ βῆμα κατεχόμενος ὑπὸ τῶν οἰκετῶν διὰ τὸ γῆρας· ὃν ὡς εἶδεν ὁ δῆμος, ἔληξε τοῦ θορύβου, νομίζων κατηγορήσειν τῶν αἰχμαλώτων. Γενομένης οὖν σιωπῆς ὁ πρεσβύτερος ἐντεῦθεν ἤρξατο τῶν λόγων.

Traduction française :

[13,19] De leur côté les Syracusains tirèrent de cinquante de leurs vaisseaux, qu'ils amenèrent au pied des murs de leur ville, tous les soldats qui les montaient, et les armant comme les troupes de terre, ils se mirent avec toutes ces forces, à la suite des Athéniens. Ils les atteignirent aisément et suspendirent bientôt leur retraite. (2) Ils employèrent néanmoins trois jours, non à les poursuivre seulement, mais à les envelopper de toutes parts : de sorte qu'ils les détournèrent d'abord du chemin de Catane, qui était leur objet et les obligeant de revenir dans les champs d'Elore, ils les enfermèrent entre eux et le fleuve Asinare. Là ils leur tuèrent dix-huit mille hommes et en prirent sept mille vivants, du nombre desquels furent les deux généraux Démosthène et Nicias. Ils abandonnèrent le reste à la discrétion de leurs soldats, (3) auxquels les Athéniens furent obligés de livrer leurs armes et leurs personnes mêmes pour sauver leur vie. D'abord après cette victoire, les Syracusains dressèrent sur le lieu même deux trophées, à chacun desquels ils attachèrent les armes des deux généraux pris vivants et s'en revinrent à la ville (4) où ils firent aux dieux un sacrifice au nom de tout le peuple. Le lendemain on convoqua l'assemblée générale pour savoir ce que l'on ferait des prisonniers de guerre. Dioclès, le plus accrédité de leurs orateurs, proposa de faire mourir ignominieusement les deux commandants athéniens et d'envoyer actuellement aux Carrières tout ce qui venait de l'Attique même en leur donnant une mesure de blé par tête pour leur nourriture : et qu'à l'égard des troupes alliées, on les vendrait à l'encan. (5) Quand on eut lu cet avis, Hermocrate s'avança dans l'assemblée et entreprit de lui persuader, qu'un usage modéré de la victoire était bien plus glorieux que la victoire même. (6) Le peuple fit un grand murmure à cette proposition et la rejetait au loin lorsqu'un particulier, nommé Nicolaus, qui avait perdu deux fils dans cette guerre monta sur la tribune, soutenu par deux domestiques, à cause de son grand âge. Le peuple se tut dès qu'il le vit et se flattant qu'il allait parler contre les captifs, il lui prêta un grand silence. Le vieillard commença ainsi son discours.





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Dernière mise à jour : 28/06/2005