HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XIII

Διονυσίου



Texte grec :

[13,46] Οὐ μὴν οὐδ' οἱ (ἐν) τοῖς καταστρώμασιν ἐπιβεβηκότες ἄπρακτον εἶχον τὴν φιλοτιμίαν, ἀλλ' οἱ μὲν ἐκ πολλοῦ διαστήματος ἐφεστηκότες ἐτόξευον κατὰ τὸ συνεχές, καὶ ταχὺ ὁ τόπος ἦν βελῶν πλήρης· οἱ δ' ἀεὶ προσιόντες ἐγγυτέρω τὰς λόγχας ἠκόντιζον, οἱ μὲν ἐπὶ τοὺς ἀμυνομένους ἐπιβάτας, οἱ δ' ἐπ' αὐτοὺς βαλεῖν φιλοτιμούμενοι τοὺς κυβερνήτας· ὁπότε δὲ συνερείσειαν αἱ ναῦς, τοῖς τε δόρασιν ἠγωνίζοντο καὶ κατὰ τὰς προσαγωγὰς εἰς τὰς τῶν πολεμίων τριήρεις μεθαλλόμενοι τοῖς ξίφεσιν ἀλλήλους ἠμύνοντο. (2) Κατὰ δὲ τὰς γινομένας ἐλαττώσεις τῶν νικώντων ἐπαλαλαζόντων καὶ τῶν ἄλλων μετὰ βοῆς παραβοηθούντων, κραυγὴ σύμμικτος ἐγίνετο παρ' ὅλον τὸν τῆς ναυμαχίας τόπον. Ἐπὶ πολὺν οὖν χρόνον ἰσόρροπος ἦν ἡ μάχη διὰ τὴν ὑπερβολὴν τῆς παρ' ἀμφοτέροις φιλοτιμίας· μετὰ δὲ ταῦτα ᾿Αλκιβιάδης ἐκ Σάμου παραδόξως ἐπεφάνη μετὰ νεῶν εἴκοσι, πλέων κατὰ τύχην εἰς ῾Ελλήσποντον. (3) Τούτων δὲ πόρρω μὲν οὐσῶν, ἑκάτεροι σφίσι βοήθειαν ἐλπίζοντες παραγενέσθαι, μετέωροι ταῖς ἐλπίσιν ἐγίνοντο καὶ πολὺ προθυμότερον ταῖς τόλμαις διεκινδύνευον· ἐπεὶ δ' ἤδη σύνεγγυς ἦν ὁ στόλος, καὶ τοῖς μὲν Λακεδαιμονίοις οὐδὲν ἐφαίνετο σύσσημον, τοῖς δ' ᾿Αθηναίοις ᾿Αλκιβιάδης μετέωρον ἐποίησεν ἐπίσημον φοινικοῦν ἀπὸ τῆς ἰδίας νεώς, ὅπερ ἦν σύσσημον αὐτοῖς διατεταγμένον, οἱ μὲν Λακεδαιμόνιοι καταπλαγέντες ἐτράπησαν, οἱ δ' ᾿Αθηναῖοι τῷ προτερήματι μετεωρισθέντες μετὰ σπουδῆς ἐπεδίωκον τὰς ὑποφευγούσας. (4) Καὶ δέκα μὲν νεῶν εὐθὺς ἐκυρίευσαν, μετὰ δὲ ταῦτα χειμῶνος ἐπιγενομένου καὶ πνευμάτων μεγάλων πολλὰ περὶ τὸν διωγμὸν αὐτοὺς ἐμποδίζεσθαι συνέβαινε· διὰ γὰρ τὸ μέγεθος τῶν κυμάτων τὰ μὲν σκάφη τοῖς οἴαξιν ἠπείθει, τὰς δ' ἐμβολὰς ἀπράκτους συνέβαινε γίνεσθαι, τῶν τυπτομένων νεῶν ὑποχωρουσῶν. (5) Τέλος δ' οἱ μὲν Λακεδαιμόνιοι πρὸς τὴν γῆν κατενεχθέντες ἔφυγον πρὸς τὸ πεζὸν τοῦ Φαρναβάζου στρατόπεδον, οἱ δ' ᾿Αθηναῖοι τὸ μὲν πρῶτον ἐπεχείρησαν ἀποσπᾶν τὰς ναῦς ἀπὸ τῆς γῆς καὶ παραβόλως διεκινδύνευον, ὑπὸ δὲ τοῦ Περσικοῦ στρατεύματος ἀνακοπέντες ἀπέπλευσαν εἰς Σηστόν. (6) Ὁ γὰρ Φαρνάβαζος βουλόμενος τοῖς Λακεδαιμονίοις ὑπὲρ ὧν ἐνεκάλουν ἀπολογεῖσθαι, βιαιότερον διηγωνίζετο πρὸς τοὺς ᾿Αθηναίους· ἅμα δὲ καὶ περὶ τῶν εἰς Φοινίκην ἀποσταλεισῶν νεῶν τριακοσίων ἐδίδαξεν, ὡς τοῦτο ἔπραξε πυνθανόμενος τόν τε τῶν ᾿Αράβων βασιλέα καὶ τὸν τῶν Αἰγυπτίων ἐπιβουλεύειν τοῖς περὶ Φοινίκην πράγμασιν.

Traduction française :

[13,46] Cette espèce de délivrance subite leur donnait un nouveau courage. Pendant qu'on tirait des traits sur les vaisseaux les plus éloignés, jusqu'à en couvrir toute la surface des ponts on se battait dans l'abordage à coups de lance et l'on tâchait de frapper non seulement les soldats mais le pilote. Dès que l'on s'était accroché, on employait les armes plus courtes ; et lorsqu'on pouvait sauter dans le vaisseau ennemi, on s'y battait à l'épée. (2) Les cris de joie que poussaient ceux qui avaient l'avantage et les secours que les plus faibles appelaient de toutes leurs forces remplissaient l'air d'un bruit épouvantable dans une grande étendue de mer. Le combat s'était soutenu longtemps par l'émulation des deux partis dans l'incertitude du succès, lorsqu'Alcibiade qui, sans rien savoir de cette bataille, passait alors dans l'Hellespont, fit paraître tout d'un coup une flotte de vingt vaisseaux. (3) À cet aspect les deux partis s'animèrent d'espérance et prirent de nouvelles forces, dans la pensée commune de part et d'autre que ce secours les regardait. Mais cette petite flotte s'avançant toujours ne donnait aucun signal que les Lacédémoniens puissent reconnaître ; au lieu qu'Alcibiade fit élever sur son propre vaisseau un étendard couleur de pourpre, indice dont il était déjà convenu avec les Athéniens. Aussitôt les Lacédémoniens, qui comprirent de quoi il s'agissait, se mirent en fuite et les Athéniens, profitant de ce découragement et de leur nouvel avantage, les poursuivirent avec vigueur (4) et leur prirent dix vaisseaux dans cette poursuite. Mais elle fut arrêtée par une grande tempête qui s'éleva subitement ; car la hauteur et l'impétuosité des flots leur ôta tout usage du gouvernail, et non seulement les empêcha de joindre aucun des vaisseaux qui fuyaient, mais les sépara même de ceux qu'ils avaient déjà accrochés. (5) Enfin tout l'équipage de la flotte lacédémonienne jeté sur le rivage se joignit à l'armée de terre de Pharnabaze. Les Athéniens ayant tenté ensuite de se saisir de ces vaisseaux vides, furent repoussés dans cette entreprise plus périlleuse qu'ils ne croyaient, par l'année des Perses, et se retirèrent à Sestos. (6) Pharnabaze avait agi vigoureusement en cette occasion, pour se laver des soupçons que les Spartiates avaient pris à son sujet, surtout depuis l'affaire des trois cents vaisseaux de Phénicie ; et il se justifia sur cet article en disant qu'il avait appris que les rois de l'Arabie et de l'Égypte avaient dessein d'attaquer la Phénicie, dès qu'ils la verraient dégarnie de cette défense.





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Dernière mise à jour : 28/06/2005