HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XIII

τοὔμπροσθεν



Texte grec :

[13,2] Ἐπ' ἄρχοντος γὰρ ᾿Αθήνησι Χαβρίου ῾Ρωμαῖοι μὲν ἀντὶ τῶν ὑπάτων κατέστησαν χιλιάρχους τρεῖς, Λεύκιον Σέργιον, Μάρκον Παπίριον, Μάρκον Σερουίλιον. Ἐπὶ δὲ τούτων ᾿Αθηναῖοι ψηφισάμενοι τὸν πρὸς Συρακοσίους πόλεμον τάς τε ναῦς ἐπεσκεύασαν καὶ χρήματα συναγαγόντες μετὰ πολλῆς σπουδῆς ἅπαντα τὰ πρὸς τὴν στρατείαν παρεσκευάζοντο. ᾑρημένοι δὲ τρεῖς στρατηγούς, ᾿Αλκιβιάδην, Νικίαν, Λάμαχον, αὐτοκράτορας αὐτοὺς κατέστησαν ἁπάντων τῶν κατὰ τὸν πόλεμον. (2) Tῶν δὲ ἰδιωτῶν οἱ ταῖς οὐσίαις εὐποροῦντες τῇ προθυμίᾳ τοῦ δήμου χαρίζεσθαι βουλόμενοι τινὲς μὲν ἰδίας τριήρεις κατεσκεύασαν, τινὲς δὲ χρήματα δώσειν εἰς τὰς τροφὰς τῆς δυνάμεως ἐπηγγέλλοντο· πολλοὶ δὲ καὶ τῶν δημοτικῶν πολιτῶν καὶ ξένων, ἔτι δὲ συμμάχων, ἑκουσίως προσιόντες τοῖς στρατηγοῖς διεκελεύοντο καταγράφειν ἑαυτοὺς εἰς τοὺς στρατιώτας. οὕτως ἅπαντες μεμετεωρισμένοι ταῖς ἐλπίσιν ἐξ ἑτοίμου κατακληρουχεῖν ἤλπιζον τὴν Σικελίαν. (3) Ἤδη δὲ τοῦ στόλου παρεσκευασμένου, τοὺς ἑρμᾶς τοὺς κατὰ τὴν πόλιν παμπληθεῖς ὄντας συνέβη ἐν μιᾷ νυκτὶ περικοπῆναι. Ὁ μὲν οὖν δῆμος, οὐχ ὑπὸ τῶν τυχόντων νομίσας γεγενῆσθαι τὴν πρᾶξιν, ἀλλ' ὑπὸ τῶν προεχόντων ταῖς δόξαις ἐπὶ τῇ καταλύσει τῆς δημοκρατίας, ἐμισοπονήρει καὶ τοὺς πράξαντας ἐζήτει μεγάλας δωρεὰς προθεὶς τῷ μηνύσαντι. (4) Προσελθὼν δέ τις τῇ βουλῇ τῶν ἰδιωτῶν ἔφησεν εἰς οἰκίαν μετοίκου τινὰς ἑωρακέναι τῇ νουμηνίᾳ περὶ μέσας νύκτας εἰσιόντας, ἐν οἷς καὶ τὸν ᾿Αλκιβιάδην. Ἀνακρινόμενος δ' ὑπὸ τῆς βουλῆς, πῶς νυκτὸς οὔσης ἐπεγίνωσκε τὰς ὄψεις, ἔφησε πρὸς τὸ τῆς σελήνης φῶς ἑωρακέναι. οὗτος μὲν οὖν αὑτὸν ἐξελέγξας κατεψευσμένος ἠπιστήθη, τῶν δ' ἄλλων οὐδ' ἴχνος οὐδεὶς τῆς πράξεως εὑρεῖν ἠδυνήθη. (5) Τριήρων μὲν ἑκατὸν τεσσαράκοντα ἑτοιμασμένων, ὁλκάδων δὲ καὶ τῶν ἱππαγωγῶν, ἔτι δὲ τῶν τὸν σῖτον καὶ τὴν ἄλλην παρασκευὴν κομιζόντων πολύς τις ἀριθμὸς ἦν· ὁπλῖται δὲ καὶ σφενδονῆται, πρὸς δὲ τούτοις ἱππεῖς καὶ τῶν συμμάχων πλείους τῶν ἑπτακισχιλίων ἐκτὸς τῶν ἐν τοῖς πληρώμασι. (6) Τότε μὲν οὖν οἱ στρατηγοὶ μετὰ τῆς βουλῆς ἐν ἀπορρήτῳ συνεδρεύοντες ἐβουλεύοντο, πῶς χρὴ διοικῆσαι τὰ κατὰ τὴν Σικελίαν, ἐὰν τῆς νήσου κρατήσωσιν. ἔδοξεν οὖν αὐτοῖς Σελινουντίους μὲν καὶ Συρακοσίους ἀνδραποδίσασθαι, τοῖς δ' ἄλλοις ἁπλῶς τάξαι φόρους, οὓς κατ' ἐνιαυτὸν οἴσουσιν ᾿Αθηναίοις.

Traduction française :

[13,2] CHABRIAS étant archonte d'Athènes, les romains créèrent encore trois tribuns militaires, L. Sergius, M. Papirius et M. Servilius. Les Athéniens ayant déclaré la guerre la ville de Syracuse, préparèrent leur flotte et après l'avoir pourvue de soldats et de tout l'argent nécessaire pour cette expédition, ils nommèrent pour la commander Alcibiade, Nicias et Lamachus, avec un plein pouvoir d'ordonner tout ce qu'ils jugeraient à propos dans le cours de cette entreprise. (2) Entre les particuliers mêmes de la République, ceux qui étaient plus riches que le commun des citoyens et qui voulaient gagner les bonnes grâces du peuple, équipèrent, à leur frais, chacun trois vaisseaux, et les autres promirent de contribuer aux vivres de l'armée. Les habitants moins distingués, et même plusieurs étrangers, surtout ceux qui venaient des villes des alliés, se présentaient d'eux-mêmes aux capitaines et les pressaient de les enrôler : tant on s'était enivré, d'espérance au sujet de la Sicile, dont il leur semblait déjà qu'ils allaient partager les terres entre eux. (3) Lorsqu'on fût près de mettre la voiles, toutes les statues de Mercure, qui étaient en grand nombre dans la ville, se trouvèrent mutilées en une nuit. Les citoyens qui ne crurent point que cette insolence eut pour auteurs des gens du bas peuple, en soupçonnèrent au contraire les plus puissants de la ville, dans la pensée qu'ils leur prêtèrent d'avoir voulu ébranler, par la vue de ce désordre, le gouvernement populaire. Là-dessus ils entrèrent dans une grande indignation, ils recherchèrent très soigneusement les coupables et promirent de grandes récompenses à ceux qui les découvriraient. (4) Enfin un particulier se présenta au sénat et dit qu'au temps de la nouvelle lune, il avait vu, environ l'heure de minuit, quelques gens au nombre desquels était Alcibiade, entrer dans une maison où logeait un étranger. Là-dessus on lui demanda comment il avait pu discerner un homme à minuit, il répondit qu'il l'avait vu au clair de la lune. Ainsi ce témoin s'étant coupé par cette circonstance contradictoire à la date qu'il avoir alléguée, fut rejeté et l'on ne put trouver depuis aucun indice de l'auteur du fait. (5) La flotte composée de 140 voiles, sans y comprendre les vaisseaux chargé de toutes sortes de provisions de guerre et de bouche, et de ceux où l'on avait embarqué les chevaux, montait à un nombre prodigieux de bâtiments. Les soldats armés de pied en cap et ceux qui portaient des frondes, les troupes qui devaient combattre à cheval, plus de sept mille hommes des villes alliées, et tout l'équipage de service formait une multitude innombrable. (6). Mais avant que de partir, les généraux enfermés avec les sénateurs tinrent conseil sur la manière dont ils gouverneraient la Sicile, au cas qu'ils s'en rendissent les maîtres. Ils conclurent qu'il fallait réduire à la captivité ceux de Selinunte et de Syracuse, et se contenter d'exiger des autres villes un tribut qu'elles apporteraient tous les ans à Athènes.





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Dernière mise à jour : 28/06/2005