HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XIII

πατρίδα



Texte grec :

[13,14] Οἱ δὲ Συρακόσιοι νομίζοντες μηκέτι τὸν κίνδυνον εἶναι περὶ τῆς πόλεως, ἀλλὰ πολὺ μᾶλλον ἐνεστηκέναι τὸν ἀγῶνα περὶ τοῦ λαβεῖν τὸ στρατόπεδον μετὰ τῶν πολεμίων αἰχμάλωτον, ἀπέφραττον τὸ στόμα τοῦ λιμένος ζεῦγμα κατασκευάζοντες. (2) Ἀκάτους τε γὰρ καὶ τριήρεις, ἔτι δὲ στρογγύλας ναῦς ἐπ' ἀγκυρῶν ὁρμίσαντες, καὶ σιδηραῖς ἁλύσεσι διαλαμβάνοντες, ἐπὶ τὰ σκάφη γεφύρας ἐκ σανίδων κατεσκεύασαν καὶ πέρας ἐν ἡμέραις τρισὶ τοῖς ἔργοις ἐπέθηκαν (συντέλειαν). (3) Οἱ δ' ᾿Αθηναῖοι θεωροῦντες αὑτοῖς πάντοθεν τὴν σωτηρίαν ἀποκεκλεισμένην, ἔκριναν ἁπάσας τὰς τριήρεις πληροῦν καὶ τῶν πεζῶν τοὺς κρατίστους ἐμβιβάσαι, τῷ τε πλήθει τῶν νεῶν καὶ τῇ τῶν ἀγωνιζομένων ὑπὲρ τῆς σωτηρίας ἀπονοίᾳ καταπλήξειν τοὺς Συρακοσίους. (4) Διόπερ τοὺς ἐπὶ ταῖς ἡγεμονίαις τεταγμένους καὶ τοὺς ἀρίστους ἐξ ὅλου τοῦ στρατεύματος ἐμβιβάσαντες τριήρεις μὲν ἐπλήρωσαν πέντε λειπούσας τῶν ἑκατὸν εἴκοσι, τοὺς δὲ λοιποὺς ἐπὶ τῆς γῆς ἔταξαν παρὰ τὸν αἰγιαλόν. Οἱ δὲ Συρακόσιοι τὸ μὲν πεζὸν στράτευμα πρὸ τῆς πόλεως ἔστησαν, τριήρεις δὲ συνεπλήρωσαν ἑβδομήκοντα τέσσαρας· συμπαρείποντό τε τὰς ὑπηρετικὰς ἔχοντες ναῦς παῖδες ἐλεύθεροι, τοῖς τε ἔτεσιν ὄντες ὑπὸ τὴν τῶν νεανίσκων ἡλικίαν καὶ συναγωνιζόμενοι μετὰ τῶν πατέρων. (5) Τὰ δὲ περὶ τὸν λιμένα τείχη καὶ πᾶς ὁ τῆς πόλεως ὑπερκείμενος τόπος ἔγεμε σωμάτων· γυναῖκές τε γὰρ καὶ παρθένοι καὶ οἱ ταῖς ἡλικίαις τὴν ἐν τῷ πολέμῳ χρείαν παρέχεσθαι μὴ δυνάμενοι, τοῦ παντὸς πολέμου τὴν κρίσιν λαμβάνοντος, μετὰ πολλῆς ἀγωνίας ἐπεθεώρουν τὴν μάχην.

Traduction française :

[13,14] Les Syracusains jugeant qu'il n'y avait plus rien à craindre pour la ville et qu'il ne leur manquait que d'envelopper l'armée ennemie et d'y faire autant de prisonniers, qu'elle comptait de soldats, fermèrent toute l'enceinte de leur port ou de leur rade, par une chaîne de barques. (2) Ils rassemblèrent à ce dessein tout ce qu'ils avaient de galères, de vaisseaux marchands et de vaisseaux de charge et les liant les uns aux autres par des chaînes de fer, ils les assujettirent encore par des planches qu'ils clouèrent sur les bords de l'un à l'autre et qui leur servaient de pont. Ils eurent achevé tout cet ouvrage en trois jours de temps. (3) Les Athéniens voyant qu'on leur ôtait toute ressource de salut, convinrent entre eux de remplir leurs vaisseaux d'hommes et de repartir dans les uns et dans les autres ce qu'ils avaient de meilleurs soldats, afin d'épouvanter les ennemis par le nombre et surtout par la disposition où ils verraient une multitude de braves gens réduits au désespoir. (4) Ils suivirent ce projet et ayant fait monter avec ordre et avec choix dans les cent quinze vaisseaux qui leur restaient, ce qu'il fallait de troupe pour les armer et pour les défendre, ils postèrent tout le reste de leurs gens sur le rivage. Les Syracusains de leur côté, placèrent leur armée de terre devant leurs murailles et mirent en armes leurs soixante et quatorze galères. Elles étaient suivies de barques plus petites, où l'on avait placé les jeunes gens de famille libre sortis de l'enfance et qui devaient combattre sous les yeux de leurs pères. (5) Les murs qui environnaient le port et tous les lieux un peu élevés paraissaient garnis de spectateurs. Les femmes, les jeunes filles, les enfants et tous ceux qui n'étaient pas en état de porter les armes, s'intéressaient personnellement au succès de cette journée et l'agitation de leur esprit égalait le travail des combattants.





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Dernière mise à jour : 28/06/2005