HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XIII

δὲ



Texte grec :

[13,98] Καλλικρατίδας δ' ὁ ναύαρχος συναγαγὼν τὰ πλήθη καὶ παραθαρσύνας τοῖς οἰκείοις λόγοις, τὸ τελευταῖον εἶπεν· εἰς τὸν ὑπὲρ τῆς πατρίδος κίνδυνον οὕτως εἰμὶ πρόθυμος αὐτός, ὥστε τοῦ μάντεως λέγοντος διὰ τῶν ἱερείων ὑμῖν μὲν προσημαίνεσθαι νίκην, ἐμοὶ δὲ θάνατον, ὅμως ἕτοιμός εἰμι τελευτᾶν. Εἰδὼς οὖν μετὰ τὸν τῶν ἡγεμόνων θάνατον ἐν θορύβῳ τὰ στρατόπεδα γινόμενα, νῦν ἀναδεικνύω ναύαρχον, ἂν ἐγώ τι πάθω, τὸν διαδεξόμενον Κλέαρχον, ἄνδρα πεῖραν δεδωκότα τῶν κατὰ τὸν πόλεμον ἔργων. (2) Ὁ μὲν οὖν Καλλικρατίδας ταῦτ' εἰπὼν οὐκ ὀλίγους ἐποίησε ζηλῶσαι τὴν ἀρετὴν αὐτοῦ καὶ προθυμοτέρους γενέσθαι πρὸς τὴν μάχην. Καὶ Λακεδαιμόνιοι μὲν παρακαλοῦντες ἀλλήλους ἀνέβαινον εἰς τὰς ναῦς· οἱ δ' ᾿Αθηναῖοι, παρακληθέντες ὑπὸ τῶν στρατηγῶν εἰς τὸν ἀγῶνα, κατὰ σπουδὴν ἐπλήρουν τὰς τριήρεις καὶ πάντες εἰς τάξιν καθίσταντο. (3) Τοῦ μὲν οὖν δεξιοῦ κέρατος Θράσυλλος ἡγεῖτο καὶ Περικλῆς ὁ Περικλέους τοῦ προσαγορευθέντος κατὰ τὴν δύναμιν ᾿Ολυμπίου· συμπαρέλαβε δὲ καὶ Θηραμένην εἰς τὸ δεξιὸν κέρας, ἐφ' ἡγεμονίας τάξας· ὃς ἰδιώτης ὢν μὲν συνεστράτευε τότε, πρότερον δὲ πολλάκις ἦν ἀφηγημένος δυνάμεων· τοὺς δ' ἄλλους στρατηγοὺς παρ' ὅλην τὴν φάλαγγα διέταξε, καὶ τὰς καλουμένας ᾿Αργινούσας νήσους συμπεριέλαβε τῇ τάξει, σπεύδων ὅτι πλεῖστον παρεκτεῖναι τὰς ναῦς. (4) Ὁ δὲ Καλλικρατίδας ἀνήχθη τὸ μὲν δεξιὸν μέρος αὐτὸς ἔχων, τὸ δ' εὐώνυμον παρέδωκε Βοιωτοῖς, ὧν Θρασώνδας ὁ Θηβαῖος τὴν ἡγεμονίαν ἔσχεν. Οὐ δυνάμενος δὲ τὴν τάξιν ἐξισῶσαι τοῖς πολεμίοις διὰ τὸ τὰς νήσους πολὺν ἐπέχειν τόπον, διείλατο τὴν δύναμιν, καὶ δύο ποιήσας στόλους πρὸς ἑκάτερον μέρος δίχα διηγωνίζετο. (5) Διὸ καὶ παρείχετο μεγάλην κατάπληξιν πολλαχῇ τοῖς θεωμένοις, ὡς ἂν τεττάρων μὲν στόλων ναυμαχούντων, τῶν δὲ νεῶν συνηθροισμένων εἰς ἕνα τόπον οὐ πολλαῖς ἐλάττω τῶν τριακοσίων· μεγίστη γὰρ αὕτη μνημονεύεται ναυμαχία γεγενημένη ῞Ελλησι πρὸς ῞Ελληνας.

Traduction française :

[13,98] Le Spartiate Callicratidès ayant fait assembler ses troupes autour de lui, les exhorta à combattre courageusement ; et il finit en leur disant qu'il était si plein de zèle pour la gloire de sa patrie, que bien que le devin lui eut annoncé la mort à lui- même, cependant, comme on leur promettait la victoire, il était impatient de la leur faire remporter aux dépens de sa propre vie. Mais comme je sais, continua-t'il, que la perte d'un général met souvent le trouble dans une armée, je nomme dès à présent pour prendre ma place au moment que je serai tué, Cléarque, homme connu de tout le monde, pour très expérimenté dans la guerre. (2) Callicratidès, par ces paroles, fit naître l'émulation dans tous les cœurs et les rendit impatients de combattre, de sorte qu'ils s'exhortaient les uns les autres à la victoire en rentrant dans leurs vaisseaux. Les Athéniens animés de même par leurs chefs, se hâtaient d'aller prendre chacun leur place dans la flotte et de commencer le combat. (3) Thrasybule commandait l'aile droite, avec Périclès fils de l'ancien Périclès, à qui son éloquence avait fait donner le surnom d'Olympien. Il se fit soutenir du même côté par Théramène, qui était d'abord entré dans les troupes comme simple soldat et qui depuis avait commandé plusieurs corps. Il plaça ensuite tous les autres officiers dans les endroits convenables et il donna à sa flotte une si grande étende qu'elle environnait toutes les Arginuses. (4) Callicratidès, au contraire, qui tenait la haut mer, commandait lui-même son aile droite et laissa la gauche aux Béotiens, dont Thrasondas était le chef. Mais ne pouvant pas se faire un front égal à celui des ennemis parce que les îles que ceux-ci bordaient, présentaient une grande face, il sépara sa flotte et en fit deux qu'il opposa aux deux côtés de ces îles. (5) Cette distribution présenta un spectacle étonnant : car il semblait qu'il y eut en mer quatre flottes qui allaient combattre deux contre deux ; et à dire le vrai, étant réunies, elles n'auraient pas fait ensemble moins de trois cents vaisseaux. Aussi était-ce là, de part et d'autre, la plus forte bataille navale, de Grecs contre Grecs, dont l'histoire eut encore fourni l'exemple.





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Dernière mise à jour : 28/06/2005