HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XIII

πάντας



Texte grec :

[13,79] Οἱ δὲ Πελοποννήσιοι τῆς τῶν ᾿Αθηναίων φιλοτιμίας ἐλείποντο οὐδέν. Ταῖς γὰρ ναυσὶν ἀθρόαις ἐπιπλεύσαντες, καὶ τοὺς ἀρίστους ἄνδρας ἐπὶ τὰ καταστρώματα τάξαντες, τὴν ναυμαχίαν ἅμα καὶ πεζὴν ἐποιοῦντο μάχην· βιαζόμενοι γὰρ εἰς τὰς τῶν ἀντιτεταγμένων ναῦς ταῖς πρῴραις ἐπέβαινον τετολμηκότως, ὡς οὐχ ὑποστησομένων τὸ δεινὸν τῶν προηττημένων. (2) Οἱ δ' ᾿Αθηναῖοι καὶ Μιτυληναῖοι μίαν ὁρῶντες ἀπολειπομένην σωτηρίαν τὴν ἐκ τῆς νίκης, εὐγενῶς ἀποθνήσκειν ἔσπευδον ὑπὲρ τοῦ μὴ λιπεῖν τὴν τάξιν. Κατεχούσης δὲ φιλοτιμίας ἀνυπερβλήτου τὰ στρατόπεδα πολὺς ἐγένετο φόνος, ἁπάντων ἀφειδῶς τὰ σώματα τοῖς κινδύνοις παραρριπτόντων. (3) Οἱ μὲν γὰρ ἐπὶ τῶν καταστρωμάτων ὑπὸ τοῦ πλήθους τῶν εἰς αὐτοὺς φερομένων βελῶν κατετιτρώσκοντο, καὶ τινὲς μὲν ἐπικαίρως πληγέντες ἔπιπτον εἰς τὴν θάλατταν, τινὲς δ' οὐκ αἰσθανόμενοι θερμῶν ἔτι τῶν πληγῶν οὐσῶν διηγωνίζοντο· πλεῖστοι δ' ὑπὸ τῶν λιθοφόρων κεραιῶν ἔπιπτον, ὡς ἂν ἐξ ὑπερδεξίων τόπων βαλλόντων λίθους ὑπερμεγέθεις τῶν ᾿Αθηναίων. (4) Οὐ μὴν ἀλλὰ τῆς μάχης ἐπὶ πολὺν χρόνον γενομένης, καὶ πολλῶν παρ' ἀμφοτέροις ἀπολλυμένων, ὁ Καλλικρατίδας ἀνεκαλέσατο τῇ σάλπιγγι τοὺς στρατιώτας, βουλόμενος αὐτοὺς διαναπαῦσαι. (5) Μετὰ δέ τινα καιρὸν πάλιν πληρώσας τὰς ναῦς, καὶ πολὺν διαγωνισάμενος χρόνον, μόγις τῷ τε πλήθει τῶν νεῶν καὶ τῇ ῥώμῃ τῶν ἐπιβατῶν ἐξέωσε τοὺς ᾿Αθηναίους. Ὧν συμφυγόντων εἰς τὸν ἐν τῇ πόλει λιμένα, διέπλευσε τὰ διαφράγματα, καὶ καθωρμίσθη πλησίον τῆς πόλεως τῶν Μιτυληναίων. (6) Ὁ γὰρ εἴσπλους ὑπὲρ οὗ διηγωνίζοντο λιμένα μὲν εἶχε καλόν, ἐκτὸς δὲ τῆς πόλεώς ἐστιν. Ἡ μὲν γὰρ ἀρχαία πόλις μικρὰ νῆσός ἐστιν, ἡ δ' ὕστερον προσοικισθεῖσα τῆς ἀντιπέραν ἐστὶ Λέσβου· ἀνὰ μέσον δ' αὐτῶν ἐστιν εὔριπος στενὸς καὶ ποιῶν τὴν πόλιν ὀχυράν. (7) Ὁ δὲ Καλλικρατίδας ἐκβιβάσας τὴν δύναμιν περιεστρατοπέδευσε τὴν πόλιν, καὶ πανταχόθεν προσβολὰς ἐποιεῖτο. Καὶ τὰ μὲν κατὰ τὴν Μιτυλήνην ἐν τούτοις ἦν. (8) Κατὰ δὲ Σικελίαν Συρακόσιοι πέμψαντες εἰς Καρχηδόνα πρέσβεις περί τε τοῦ πολέμου κατεμέμφοντο καὶ τὸ λοιπὸν ἠξίουν παύσασθαι τῆς διαφορᾶς. Οἷς οἱ Καρχηδόνιοι τὰς ἀποκρίσεις ἀμφιβόλους δόντες, ἐν μὲν τῇ Λιβύῃ μεγάλας παρεσκευάζοντο δυνάμεις, ἐπιθυμοῦντες ἁπάσας τὰς ἐν τῇ νήσῳ πόλεις καταδουλώσασθαι· πρὶν ἢ δὲ τὰ στρατόπεδα διαβιβάζειν, καταλέξαντες τῶν πολιτῶν τινας καὶ τῶν ἄλλων Λιβύων τοὺς βουλομένους ἔκτισαν ἐν τῇ Σικελίᾳ πρὸς αὐτοῖς τοῖς θερμοῖς ὕδασι πόλιν, ὀνομάσαντες Θέρμα.

Traduction française :

[13,79] Cependant les soldats du Péloponnèse ne marquaient pas moins d'ardeur que leurs adversaires; car les vaisseaux se joignant par les flancs, leurs plus braves soldats montaient sur les ponts et le combat naval ressemblait à un combat de terre : ils passaient même sur les vaisseaux athéniens animés par l'avantage qu'ils avaient déjà remporté sur eux. (2) Les soldats tant d'Athènes que de Mitylène, persuadés que leur salut et leur vie dépendait uniquement de la victoire, consentaient plutôt à se faire tuer qu'à abandonner leur rang. Cet émulation réciproque des deux côtés rendit le combat long et terrible, et l'on s'abandonnait au péril de part et d'autre : (3) les uns couverts des traits demeuraient morts sur les ponts et les autres encore vivants tombaient dans la mer. Le feu de l'action les empêchant de sentir qu'ils étaient blessés, ils combattaient encore. Mais un grand nombre de Spartiates était renversé par les pierres de tailles aiguisées en pointe que les Athéniens faisaient pleuvoir sur eux d'un poste avantageux pour cet effet. (4) Cependant comme la durée du combat devenait excessive et qu'il y avait déjà un nombre prodigieux d'hommes tués de part et d'autre, Callicratidès fit sonner la re traite pour donner quelque repos à ses soldats. (5) Mais les ayant fait remonter peu de temps après sur leurs vaisseaux, leur vigueur et leur nombre fit enfin reculer les Athéniens, qu'ils poursuivirent jusques dans le port de la ville, auprès duquel le général lacédémonien, malgré tous les obstacles qu'il rencontra, vint à bout de jeter l'ancre ; (6) car le combat s'était donné devant le grand port plus beau que l'autre, mais qui n'appartient pas proprement à Mitylène, c'était celui de l'ancienne ville située dans une petite île séparée, vis- à-vis de laquelle on a bâti la nouvelle ville dans Lesbos même. Or entre la grande île et la petite il y a un détroit ou un Euripe où l'eau est prodigieusement agitée, et qui est de ce côté-là une défense considérable de la ville. (7) Cependant Callicratidès mit des troupes à terre en cet endroit même, pour environner Mitylene de toutes parts ; c'est là qu'en était alors ce siège. (8) DANS la Sicile, ceux de Syracuse envoyèrent une ambassade à Carthage pour se plaindre de la guerre qu'on leur était venu faire et pour inviter les Carthaginois à cesser leurs hostilités. Les Carthaginois ne donnèrent que des réponses ambiguës; et cependant ils faisaient de grandes levées de soldats par toute l'Afrique dans le dessein d'assujettir toutes les villes de la Sicile. Mais avant que de conduire une armée à cette expédition, ils choisirent quelques-uns de leurs citoyens, suivis d'un certain nombre de volontaires de leur pays, pour aller bâtir auprès des Bains chauds de la Sicile, une ville à laquelle ils donnèrent, à cause de ce voisinage le nom de Thermes.





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Dernière mise à jour : 28/06/2005