HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XIII

ἤλπιζεν



Texte grec :

[13,87] ᾿Ιμίλκων δὲ πυθόμενος τὴν τῶν πολεμίων ἔφοδον, ἀπέστειλεν αὐτοῖς ἀπαντᾶν τούς τε ῎Ιβηρας καὶ Καμπανοὺς καὶ τῶν ἄλλων οὐκ ἐλάττους τετρακισμυρίων. Ἤδη δὲ τῶν Συρακοσίων τὸν ῾Ιμέραν ποταμὸν διαβεβηκότων ἀπήντησαν οἱ βάρβαροι, καὶ παρατάξεως γενομένης ἐπὶ πολὺν χρόνον ἐνίκησαν οἱ Συρακόσιοι καὶ πλείους τῶν ἑξακισχιλίων ἀνεῖλον. (2) Τελέως δὲ ὅλον τὸ στρατόπεδον διέφθειραν ἂν καὶ μέχρι τῆς πόλεως κατεδίωξαν, ἀλλὰ τῶν στρατιωτῶν ἀτάκτως διωκόντων ὁ στρατηγὸς εὐλαβήθη, μήποτε μετὰ τοῦ λοιποῦ στρατεύματος ᾿Ιμίλκας ἐπιφανεὶς ἀναλάβῃ τὴν ἧτταν. Καὶ γὰρ τοὺς ῾Ιμεραίους ἐγίνωσκε παρὰ τὴν αὐτὴν αἰτίαν τοῖς ὅλοις ἐπταικότας. Οὐ μὴν ἀλλὰ τῶν βαρβάρων φευγόντων εἰς τὴν πρὸς ᾿Ακράγαντι παρεμβολήν, οἱ κατὰ τὴν πόλιν στρατιῶται θεωροῦντες τὴν τῶν Καρχηδονίων ἧτταν ἐδέοντο τῶν στρατηγῶν ἐξάγειν αὐτούς, καιρὸν εἶναι φάσκοντες τοῦ φθεῖραι τὴν τῶν πολεμίων δύναμιν. (3) Οἱ δ', εἴτε χρήμασιν ἐφθαρμένοι, καθάπερ ἦν λόγος, εἴτε φοβηθέντες μὴ τῆς πόλεως ἐρημωθείσης ᾿Ιμίλκων αὐτὴν καταλάβηται, τῆς ὁρμῆς ἐπέσχον τοὺς στρατιώτας. Οἱ μὲν οὖν φεύγοντες μετὰ πάσης ἀσφαλείας διεσώθησαν εἰς τὴν πρὸς τῇ πόλει παρεμβολήν. Ὁ δὲ Δαφναῖος μετὰ τῆς δυνάμεως παραγενηθεὶς εἰς τὴν ὑπὸ τῶν βαρβάρων ἐκλελειμμένην στρατοπεδείαν, ἐν ταύτῃ παρενέβαλεν. (4) Εὐθὺ δὲ καὶ τῶν ἐκ τῆς πόλεως στρατιωτῶν ἐπιμιχθέντων καὶ τοῦ Δεξίππου συγκαταβάντος αὐτοῖς, ἀπὸ συνδρομῆς εἰς ἐκκλησίαν τὰ πλήθη συνῆλθεν· πάντων δ' ἀγανακτούντων ἐπὶ τῷ παρεῖσθαι τὸν καιρὸν καὶ κεκρατηκότας τῶν βαρβάρων τὴν προσήκουσαν τιμωρίαν παρ' αὐτῶν μὴ λαβεῖν, ἀλλὰ δυναμένους τοὺς ἐκ τῆς πόλεως στρατηγοὺς ἐπεξελθεῖν καὶ διαφθεῖραι τὴν τῶν πολεμίων δύναμιν ἀφεικέναι τοσαύτας μυριάδας· (5) θορύβου δὲ καὶ πολλῆς κραυγῆς ἐπεχούσης τὴν ἐκκλησίαν, παρελθὼν Μένης ὁ Καμαριναῖος ἐφ' ἡγεμονίας τεταγμένος κατηγόρησε τῶν ᾿Ακραγαντίνων στρατηγῶν καὶ πάντας οὕτω παρώξυνεν, ὥστε τῶν κατηγορουμένων ἐγχειρούντων ἀπολογεῖσθαι μηδένα προσδέχεσθαι τοὺς λόγους, καὶ τὸ πλῆθος ὁρμῆσαν ἐπὶ τὸ βάλλειν τοῖς λίθοις τέσσαρας αὐτῶν καταλεῦσαι, τὸν δὲ πέμπτον, ᾿Αργεῖον καλούμενον, τὴν δ' ἡλικίαν παντελῶς ὄντα νεώτερον, ἀφεθῆναι· βλασφημίας δὲ τυγχάνειν καὶ τὸν Λακεδαιμόνιον Δέξιππον, ὅτι τεταγμένος ἐφ' ἡγεμονίας καὶ δοκῶν εἶναι τῶν πολεμικῶν ἔργων οὐκ ἄπειρος τοῦτ' ἔπραξε προδοσίας ἕνεκα.

Traduction française :

[13,87] Imilcar instruit de leur marche, envoya au devant d'eux ce qu'il avait d'Espagnols et de Campaniens, qui avec d'autres soldats qu'il joignit à ces premiers, formaient un corps de quarante mille hommes. Les Syracusains avaient déjà passé le fleuve d'Himère, lorsque ces Barbares se présentèrent à eux. On en vint à une bataille qui fut longue et la victoire demeura aux Syracusains. Ils tuèrent plus de six mille hommes aux Carthaginois et mirent le désordre dans le reste de leur armée, qu'ils poursuivirent jusqu'à Himère. (2) Mais le général vainqueur voyant que ses troupes se séparaient les unes des autres dans l'ardeur de leur poursuite, craignait beaucoup qu'Hamilcar ne prit occasion de ce désordre pour revenir à la charge et leur enlever la victoire, Il se souvenait que les Himèriens avaient perdu leur patrie par une semblable faute. Cependant les fuyards étant arrivés au camp devant Agrigente, les soldats qui soutenaient le siège, se doutant bien de la défaite des Carthaginois, invitaient leurs chefs à les conduire sur le champ contre des ennemis vaincus, dont ils achèveraient aisément la destruction. (3) Mais ces officiers, soit qu'ils mirent été corrompus par de l'argent, comme on le disait, soit qu'ils craignissent qu'Imilcar n'entrât dans la ville lorsqu'il la verrait dénuée de ses défenseurs, réprimèrent l'ardeur de leurs soldats. Ainsi les troupes battues trouvèrent un asile sûr dans le camp des assiégeants. Pour Daphnée, il se saisit du camp que les ennemis, qu'il venait de vaincre, avaient laissé vide et s'y établit lui-même. (4) En ce même temps les soldats du dedans de la ville, commencèrent à murmurer entre eux et Dexippe lui-même était nommé dans ces murmures. Bientôt on s'assembla en foule dans la place publique, où Dexippe se rendit ;tout le monde était aussi indigné de ce qu'après l'avantage remporté sur les Barbares par les Syracusains, on avait manqué l'occasion d'une victoire complète et de ce qu'au lieu de profiter de la banne volonté des soldats qui ne demandaient qu'à sortir des murs pour exterminer les ennemis dans leur déroute, on en avait laissé subsister un nombre encore si formidable. (5) Le tumulte augmentait à ces discours et les voix s'élevaient jusques aux cris, lorsque Menès de Camarine, préfet de la ville accusa les commandants de la milice et échauffa tellement les esprits par cette accusation, que personne ne voulut écouter les défenses que ces officiers commençaient à exposer à l'assemblée. Au contraire, on poussa le peuple à leur jeter des pierres et il y en eut quatre de lapidés en cette rencontre. On n'épargna que le cinquième, nommé Argée, en considération de son extrême jeunesse. On fit aussi de grands reproches à Dexippe, de ce qu'étant à la tête d'un corps de troupes et passant pour savoir la guerre, il avait donné lieu en cette occasion de soupçonner sa fidélité.





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Dernière mise à jour : 28/06/2005