HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XIII

Κύμην



Texte grec :

[13,75] Προσετέθη δὲ καὶ συνωρὶς κατὰ τὴν αὐτὴν ᾿Ολυμπιάδα, καὶ παρὰ Λακεδαιμονίοις Πλειστῶναξ ὁ βασιλεὺς ἐτελεύτησεν ἄρξας ἔτη πεντήκοντα, διαδεξάμενος δὲ τὴν ἀρχὴν Παυσανίας ἦρξεν ἔτη τετταρακαίδεκα. Οἱ δὲ τὴν ῾Ρόδον νῆσον κατοικοῦντες καὶ ᾿Ιηλυσὸν καὶ Λίνδον καὶ Κάμειρον μετῳκίσθησαν εἰς μίαν πόλιν τὴν νῦν καλουμένην ῾Ρόδον. (2) ῾Ερμοκράτης δ' ὁ Συρακόσιος ἀναλαβὼν τοὺς μετ' αὐτοῦ στρατεύοντας ὥρμησεν ἐκ Σελινοῦντος, καὶ παραγενόμενος πρὸς τὴν ῾Ιμέραν κατεστρατοπέδευσεν ἐν τοῖς προαστείοις τῆς ἀνατετραμμένης πόλεως. Διαπυθόμενος δ' ἐν ᾧ τόπῳ παρετάχθησαν οἱ Συρακόσιοι, τὰ τῶν τετελευτηκότων ὀστᾶ συνήθροιζε, παρασκευάσας δ' ἁμάξας πολυτελῶς κεκοσμημένας, ἐπὶ τούτων παρεκόμισεν αὐτὰ ἐπὶ τὴν Συράκουσαν. (3) Αὐτὸς μὲν οὖν ἐπὶ τῶν ὅρων κατέμεινε διὰ τὸ κωλύεσθαι τοὺς φυγάδας ὑπὸ τῶν νόμων συνιέναι, τῶν δὲ μετ' αὐτοῦ τινας ἀπέστειλεν, οἳ τὰς ἁμάξας παρεκόμισαν εἰς τὰς Συρακούσας. (4) Ό δ' ῾Ερμοκράτης ταῦτα ἔπραττεν, ὅπως ὁ μὲν Διοκλῆς ἀντιπράττων αὐτῷ περὶ τῆς καθόδου, δοκῶν δ' αἴτιος εἶναι τοῦ περιεωρᾶσθαι τοὺς τετελευτηκότας ἀτάφους, προσκόψαι τοῖς πλήθεσιν, αὐτὸς δὲ φιλανθρώπως τούτοις προσενεχθεὶς ἐπαγάγοι τὸ πλῆθος εἰς τὴν προτέραν εὔνοιαν. (5) Τῶν οὖν ὀστῶν παρακομισθέντων ἐνέπεσεν εἰς τὰ πλήθη στάσις, τοῦ μὲν Διοκλέους κωλύοντος θάπτειν, τῶν δὲ πολλῶν συγκατατιθεμένων. Τέλος δ' οἱ Συρακόσιοι ἔθαψάν τε τὰ λείψανα τῶν τετελευτηκότων καὶ πανδημεὶ τὴν ἐκφορὰν ἐτίμησαν. Καὶ ὁ μὲν Διοκλῆς ἐφυγαδεύθη, τὸν δ' ῾Ερμοκράτην οὐδ' ὣς προσεδέξαντο· ὑπώπτευον γὰρ τὴν τἀνδρὸς τόλμαν, μήποτε τυχὼν ἡγεμονίας ἀναδείξῃ ἑαυτὸν τύραννον. (6) Ὁ μὲν οὖν ῾Ερμοκράτης τότε τὸν καιρὸν οὐχ ὁρῶν εὔθετον εἰς τὸ βιάσασθαι, πάλιν ἀνεχώρησεν εἰς Σελινοῦντα. Μετὰ δέ τινα χρόνον τῶν φίλων αὐτὸν μεταπεμπομένων ὥρμησε μετὰ τρισχιλίων στρατιωτῶν, καὶ πορευθεὶς διὰ τῆς Γελῴας ἧκε νυκτὸς ἐπὶ τὸν συντεταγμένον τόπον. (7) Οὐ δυνηθέντων δὲ ἁπάντων ἀκολουθῆσαι τῶν στρατιωτῶν, ὁ μὲν ῾Ερμοκράτης μετ' ὀλίγων προσελθὼν τῷ κατὰ τὴν ᾿Αχραδινὴν πυλῶνι, καὶ τῶν φίλων τινὰς εὑρὼν προκατειλημμένους τοὺς τόπους, ἀνελάμβανε τοὺς ἀφυστεροῦντας· (8) οἱ δὲ Συρακόσιοι τὸ γεγενημένον ἀκούσαντες σὺν τοῖς ὅπλοις ἦλθον εἰς τὴν ἀγοράν, καθ' ἣν μετὰ πολλοῦ πλήθους ἐπιφανέντες τόν τε ῾Ερμοκράτην καὶ τῶν συμπραττόντων αὐτῷ τοὺς πλείστους ἀπέκτειναν. Τοὺς δὲ ἀπὸ τῆς μάχης διασωθέντας μεθιστάντες εἰς κρίσιν φυγῇ κατεδίκαζον· (9) διόπερ τινὲς αὐτῶν πολλοῖς περιπεσόντες τραύμασιν ὡς τετελευτηκότες ὑπὸ τῶν συγγενῶν παρεδόθησαν, ὅπως μὴ τῇ τοῦ πλήθους ὀργῇ παραδοθῶσιν, ὧν ἦν καὶ Διονύσιος ὁ μετὰ ταῦτα τῶν Συρακοσίων τυραννήσας.

Traduction française :

[13,75] Ce fut en cette même année que mourut Pleistonax roi de Sparte, après un règne de huit ans. Pausanias qui fut son successeur en régna quatorze. Tous les habitants de l'île de Rhodes partagés jusqu'ici en plusieurs villes, savoir, Elyse, Lindus et Camire, se réunirent en une seule, qui porte aujourd'hui le nom de Rhodes. (2) HERMOCRATE de Syracuse, suivi de toutes les troupes qu'il commandait, sortit de Selinunte et, se plaçant autour d'Himere, il se logea dans les environs de cette ville, actuellement détruite. Ayant recherché soigneusement tous les endroits où les Syracusains avaient campé, il recueillit leurs ossements et, après les avoir mis sur des chariots faits exprès et ornés comme en une pompe funèbre, il les ramena dans leur patrie. (3) Mais comme il était défendu par les lois aux bannis d'entrer dans la ville, il s'arrêta sur des hauteurs des environs et envoya quelques-uns des siens conduire les chariots dans Syracuse : (4) son dessein dans toute cette conduite était de faire en sorte que Dioclès, qui s'opposait le plus à son retour, encourut la haine publique dans une circonstance, où le refus de recevoir Hermocrate, paraissait tomber sur les morts qu'il amenait avec lui et à l'égard desquels il donnait des marques de piété et de religion qui devaient lui attirer l'affection du peuple. (5) Dès que les corps morts furent entrés, il y eut de la division dans l'assemblée. Dioclès eut la hardiesse de s'opposer à leur sépulture, malgré le grand nombre de ceux qui la demandaient. Ce dernier parti demeura le plus fort, les morts furent ensevelis et l'on exila Dioclès lui-même. Mais ils ne reçurent pas pour cela Hermocrate. On redoutait sa hardiesse et l'on craignait que parvenant à quelque magistrature, il n'usurpât l'autorité absolue et tyrannique. (6) Ainsi, Hermocrate qui ne crut pas le temps convenable pour user de violence, s'en revint à Selinunte. Ses amis l'ayant mandé quelques temps après, il se mit en marche à la tête de trois mille hommes et traversant le territoire de Gela, il arriva de nuit au lieu qu'on lui avait marqué; (7) mais une partie de ses troupes étant encore derrière, il s'avança avec le peu qu'il en avait avec lui, jusqu'à la porte de l'Achradine : il aperçut de là que ses amis de la ville s'étaient saisis en dedans des postes favorables pour le faire entrer. Ainsi, il eut le temps d'attendre ceux de ses gens qui arrivèrent les derniers. (8) Les Syracusains apprenant ce qui se passait, s'assemblèrent en armes dans la place publique où Hermocrate et ses soldats s'étant bientôt montrés ; ils le tuèrent, lui et la plus grande partie de ses adhérents. Au sortir de ce tumulte ils appelèrent en jugement ceux qui restaient en vie, et les condamnèrent à l'exil. (9) On fit passer pour morts en cette occasion quelques-uns de ceux qui n'avaient été que blessés, pour les sauver de la fureur du peuple. De ce nombre là fut Denys, qui dans la suite devint tyran de Syracuse. Voilà quels surent les événements de cette année.





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Dernière mise à jour : 28/06/2005