HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XIII

δῆμος



Texte grec :

[13,60] Tότε μὲν οὖν νυκτὸς ἀφελομένης τὴν ἐπὶ τὸ πλέον φιλονεικίαν ἔλυσαν τὴν πολιορκίαν· Ἅμα δ' ἡμέρᾳ τοῖς ῾Ιμεραίοις ἔδοξε μὴ περιορᾶν αὑτοὺς συγκεκλεισμένους ἀγεννῶς, καθάπερ τοὺς Σελινουντίους, ἐπὶ δὲ τῶν τειχῶν φύλακας κατέταττον, τοὺς δ' ἄλλους στρατιώτας δὺν τοῖς παραγεγονόσι συμμάχοις ἐξήγαγον, ὄντας περὶ μυρίους. (2) Ἀπροσδοκήτως δὲ τοῖς πολεμίοις ἀπαντήσαντες εἰς ἔκπληξιν ἤγαγον τοὺς βαρβάρους, νομίζοντας ἥκειν τοὺς συμμάχους τοῖς πολιορκουμένοις. Πολὺ δὲ ταῖς τόλμαις ὑπερέχοντες καὶ ταῖς εὐχειρίαις, καὶ τὸ μέγιστον, μιᾶς ἐλπίδος εἰς σωτηρίαν ὑποκειμένης, εἰ τῇ μάχῃ κρατήσειαν (ἂν), εὐθὺ τοὺς πρώτους ὑποστάντας ἀνεῖλον. (3) Τοῦ δὲ πλήθους τῶν βαρβάρων συντρέχοντος ἐν ἀταξίᾳ πολλῇ διὰ τὸ μηδέποτ' ἂν ἐλπίσαι τοὺς συγκεκλεισμένους τηλικαῦτα τολμήσειν, οὐ μετρίως ἠλαττοῦντο· εἰς ἕνα γὰρ τόπον ὀκτὼ μυριάδων συνδραμουσῶν ἀτάκτως συνέβαινε τοὺς βαρβάρους ἀλλήλοις ἐμπίπτειν καὶ πλείονα πάσχειν ὑφ' ἑαυτῶν ἤπερ ὑπὸ τῶν πολεμίων. (4) Οἱ δ' ῾Ιμεραῖοι θεατὰς ἔχοντες ἀπὸ τῶν τειχῶν γονεῖς καὶ παῖδας, ἔτι δὲ τοὺς οἰκείους ἅπαντας, ἀφειδῶς ἐχρῶντο τοῖς ἰδίοις σώμασιν εἰς τὴν κοινὴν σωτηρίαν. (5) Λαμπρῶς δ' αὐτῶν ἀγωνιζομένων οἱ βάρβαροι τάς τε τόλμας καὶ τὸ παράδοξον καταπλαγέντες πρὸς φυγὴν ἐτράπησαν. Τούτων δ' οὐδενὶ κόσμῳ φευγόντων πρὸς τοὺς ἐπὶ τῶν λόφων στρατοπεδεύοντας, ἐπηκολούθουν ἀλλήλοις παρακελευόμενοι μηδένα ζωγρεῖν, καὶ πλείους ἀνεῖλον τῶν ἑξακισχιλίων, ὡς Τίμαιος, ὡς δ' ῎Εφορός φησι, δισμυρίων. (6) Ο δ' ᾿Αννίβας ὁρῶν τοὺς ἰδίους καταπονουμένους, κατεβίβασε τοὺς ἐπὶ τῶν λόφων κατεστρατοπεδευκότας, καὶ παραβοηθήσας τοῖς ἐλαττουμένοις κατέλαβε τοὺς ῾Ιμεραίους ἐν οὐδεμιᾷ τάξει τὸν διωγμὸν ποιουμένους. (7) Γενομένης δὲ μάχης καρτερᾶς, τὸ μὲν πλῆθος τῶν ῾Ιμεραίων πρὸς φυγὴν ὥρμησε, τρισχίλιοι δ' αὐτῶν ὑποστάντες τὴν τῶν Καρχηδονίων δύναμιν, καὶ πολλὰ δράσαντες, ἅπαντες ἀνῃρέθησαν.

Traduction française :

[13,60] Cependant la nuit ayant suspendu les attaques et la défense; dès le lendemain les Himériens jugèrent propos de ne pas se laisser renfermer lâchement ou imprudemment, comme avaient fait les Selinuntins. Ainsi ayant confié la garde de leurs murailles à une garnison suffisante, ils sortirent en armes avec ce qu'ils avaient d'alliés chez eux et firent un corps d'environ dix mille hommes. (2) Ce corps tombant tout d'un coup et contre toute attente sur les assiégeants, leur causa une surprise extrême et ils crurent que c'était un secours qui venait du dehors aux assiégés. Ceux-ci plus courageux et plus experts naturellement en fait d'armes que les Carthaginois, mais sur tout animés par la pensée que le succès de cette sortie allait décider du salut ou de la perte de leur ville, mirent par terre les premières lignes des ennemis. (3) Les autres accoururent à ce bruit en grand désordre et ne s'imaginant point encore qu'ils eussent affaire à des gens qu'ils croyaient enfermés, ils perdirent beaucoup de monde dans cette surprise et dans ce tumulte ; car il se rassembla là quatre-vingts mille hommes d'entre eux qui s'embarrassaient horriblement les uns les autres et qui se nuisaient plus à eux-mêmes qu'ils ne pouvaient faire de mal à leurs ennemis. (4) D'un autre côté les Himériens qui avaient pour témoins leurs pères, leurs enfants, leur famille entière qui les regardaient du haut des murailles, exposaient sans ménagement leur vie pour le salut public. (5) Aussi vinrent-ils à bout de mettre en fuite les barbares, étonnés de leur courage et accablés de leurs efforts : ils les poursuivirent jusque sur les hauteurs où ils avaient placé leur camp, en s'exhortant les uns les autres à ne laisser la vie à aucun des vaincus, de sorte qu'ils tuèrent six mille des assiégeants, selon Timée et vingt mille selon Éphore. (6) Enfin Hannibal voyant les siens si maltraités, se fit suivre de tout ce qu'il avait de gens campés sur les hauteurs et pour secourir les fuyards, il prit les Himériens par derrière et les attaqua dans le désordre où ils s'étaient mis eux-mêmes par l'ardeur de leur courage et de leur poursuite. (7) Ce nouveau combat fut encore violent ; les Himériens y eurent du dessous et furent obligés de reculer. Trois mille d'entre eux après avoir soutenu courageusement. l'effort des ennemis et fait plusieurs actions de vigueur, furent tués les uns après les autres.





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Dernière mise à jour : 28/06/2005