HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XIII

ἡμίσεις



Texte grec :

[13,64] Κατὰ δὲ τὴν ῾Ελλάδα Θρασύβουλος πεμφθεὶς παρ' ᾿Αθηναίων μετὰ νεῶν τριάκοντα καὶ πολλῶν ὁπλιτῶν σὺν ἱππεῦσιν ἑκατὸν κατέπλευσεν εἰς τὴν ῎Εφεσον· ἐκβιβάσας δὲ τὴν δύναμιν κατὰ δύο τόπους προσβολὰς ἐποιήσατο. Τῶν δ' ἔνδον ἐπεξελθόντων καρτερὰν συνέβη μάχην συστῆναι· πανδημεὶ δὲ τῶν ᾿Εφεσίων ἀγωνισαμένων τετρακόσιοι μὲν τῶν ᾿Αθηναίων ἔπεσον, τοὺς δ' ἄλλους ὁ Θρασύβουλος ἀναλαβὼν εἰς τὰς ναῦς ἐξέπλευσεν εἰς Λέσβον. (2) Οἱ δὲ περὶ Κύζικον ὄντες τῶν ᾿Αθηναίων στρατηγοὶ πλεύσαντες ἐπὶ Χαλκηδόνα, Χρυσόπολιν ᾤκισαν φρούριον καὶ τὴν ἱκανὴν αὐτῷ κατέλιπον δύναμιν· τοῖς δ' ἐπὶ τούτων κατασταθεῖσι προσέταξαν δεκάτην πράττεσθαι τοὺς ἐκ τοῦ Πόντου πλέοντας. (3) Μετὰ δὲ ταῦτα διελομένων αὐτῶν τὰς δυνάμεις, Θηραμένης μὲν μετὰ πεντήκοντα νεῶν κατελείφθη πολιορκήσων Χαλκηδόνα καὶ Βυζάντιον, Θρασύβουλος δὲ περὶ Θρᾴκην πεμφθεὶς τὰς ἐν τούτοις τοῖς τόποις πόλεις προσηγάγετο. (4) ᾿Αλκιβιάδης δὲ τὸν Θρασύβουλον μετὰ τῶν τριάκοντα νεῶν ἀπολύσας ἔπλευσεν εἰς τὴν ὑπὸ Φαρνάβαζον χώραν, καὶ κοινῇ πολλὴν αὐτῆς πορθήσαντες τούς τε στρατιώτας ἐνέπλησαν ὠφελείας καὶ αὐτοὶ χρήματα συνήγαγον ἐκ τῶν λαφύρων, βουλόμενοι κουφίσαι τὸν δῆμον τῶν εἰσφορῶν. (5) Λακεδαιμόνιοι δὲ πυνθανόμενοι περὶ τὸν ῾Ελλήσποντον ὑπάρχειν ἁπάσας τὰς τῶν ᾿Αθηναίων δυνάμεις, ἐστράτευσαν ἐπὶ Πύλον, ἣν Μεσσήνιοι φρουρᾷ κατεῖχον, κατὰ μὲν θάλατταν ἕνδεκα ναυσίν, ὧν ἦσαν αἱ μὲν ἀπὸ Σικελίας πέντε, ἓξ δὲ ἐκ τῶν πολιτῶν πεπληρωμέναι· πεζῇ δὲ παρήγαγον ἱκανὴν δύναμιν, καὶ περιστρατοπεδεύσαντες τὸ φρούριον ἐπόρθουν ἅμα καὶ κατὰ γῆν καὶ κατὰ θάλατταν. (6) Ἃ δὴ πυθόμενος ὁ τῶν ᾿Αθηναίων δῆμος ἐξαπέστειλε τοῖς πολιορκουμένοις εἰς βοήθειαν ναῦς τριάκοντα καὶ στρατηγὸν ῎Ανυτον τὸν ᾿Ανθεμίωνος. Οὗτος μὲν οὖν ἐκπλεύσας, καὶ διά τινας χειμῶνας οὐ δυνηθεὶς τὸν Μαλέαν κάμψαι, ἀνέπλευσεν εἰς ᾿Αθήνας. Ἐφ' οἷς ὁ μὲν δῆμος ὀργισθείς, καὶ καταιτιασάμενος αὐτοῦ προδοσίαν, μετέστησεν εἰς κρίσιν· ὁ δ' ῎Ανυτος ἰσχυρῶς κινδυνεύων ἐρρύσατο χρήμασι τὴν ἰδίαν ψυχήν, καὶ πρῶτος ᾿Αθηναίων δοκεῖ δικαστήριον δωροδοκῆσαι. (7) Οἱ δ' ἐν τῇ Πύλῳ Μεσσήνιοι μέχρι μέν τινος ἀντεῖχον, προσδοκῶντες παρὰ τῶν ᾿Αθηναίων βοήθειαν· ὡς δ' οἱ μὲν πολέμιοι τὰς προσβολὰς ἐκ διαδοχῆς ἐποιοῦντο, τῶν δὲ ἰδίων οἱ μὲν ἐκ τῶν τραυμάτων ἀπέθνησκον, οἱ δ' ἐκ τῆς σιτοδείας κακῶς ἀπήλλαττον, ὑπόσπονδοι τὸν τόπον ἐξέλιπον. Λακεδαιμόνιοι μὲν οὖν ἐγκρατεῖς ἐγένοντο τῆς Πύλου, πεντεκαίδεκα ἔτη τῶν ᾿Αθηναίων αὐτὴν κατεσχηκότων, ἀφ' ὅτου Δημοσθένης αὐτὴν ἐτείχισεν.

Traduction française :

[13,64] Dans la Grèce Thrasybule, par l'ordre des Athéniens, fit voile du côté d'Éphèse avec trente vaisseaux chargés de plusieurs soldats et de cent cavaliers. Ayant débarqué ses troupes, il attaqua la ville par deux endroits. Les assiégés firent d'abord une sortie, qui donna lieu à un grand combat : car comme toutes les forces de la ville s'étaient réunies, les Athéniens perdirent du premier choc quatre cents hommes, sur quoi Thrasybule jugea à propos de rembarquer ses gens et de se retirer à Lesbos. (2) D'un autre côté les généraux que les Athéniens avaient à Cyzique passèrent à Calcédoine, où ils construisirent un fort qu'ils nommèrent Chrysopolis et dans lequel ils laissèrent une garnison suffisante. Ils la chargèrent d'exiger le dixième de tous les vaisseaux qui viendraient de la mer de Pont, dont on ne pouvait sortir que par là. (3) Ils séparèrent ensuite leurs troupes; Théramène fut laissé avec cinquante vaisseaux pour assiéger Chalcédoine et Byzance, et Thrasybule fut envoyé dans la Thrace où il soumit quelques villes aux Athéniens. (4) Alcibiade l’alla prendre là avec trente vaisseaux, et ils vinrent ensemble dans le pays occupé par Pharnabase, où ils firent un ravage considérable qui enrichit beaucoup leurs soldats : ils rassemblèrent eux-mêmes de grandes dépouilles, dans le dessein de soulager le peuple d'Athènes des contributions qu'il était obligé de fournir pour cette guerre. (5) Les Lacédémoniens voyant toutes les forces Athéniennes occupées dans l'Hellespont, prirent ce temps pour aller attaquer Pylos, gardée par une garnison messénienne. Ils employèrent à cette entreprise onze vaisseaux, dont il y en avait cinq de Sicile, quoique montés par des Spartiates. Ils firent marcher aussi une armée de terre pour les soutenir et la ville fut bientôt environnée de toutes parts. (6) À cette nouvelle la république envoya au secours des assiégés trente vaisseaux, commandés par Anytus, fils d'Anthemion. Celui-ci s'étant mis en mer fut assailli devant le promontoire de Malée de vents contraires qui le firent revenir à Athènes. Le peuple indigné de ce retour, l'appela en jugement comme coupable de trahison. Anytus en grand danger de sa vie se racheta avec de l'argent et l'on dit que c'est le premier Athénien, qui ait corrompu ses juges. (7) Les Messéniens qui gardaient Pylos se défendirent quelque temps dans l'attente d'un secours de la part des Athéniens : mais comme les ennemis, se relevant les uns les autres, leur donnaient des assauts continuels et qu'entre les assiégés, les uns mouraient de leurs blessures et les autres périssaient de faim, ils rendirent la place par capitulation, et se retirèrent. C'est ainsi que les Lacédémoniens rentrèrent dans Pylos, qui leur avait été enlevée quinze ans auparavant par les Athéniens et que Démosthène avait fait fortifier.





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 28/06/2005