Texte grec :
[13,61] Τῆς δὲ μάχης ταύτης ἤδη τέλος ἐχούσης κατέπλευσαν πρὸς τὴν ῾Ιμέραν πέντε
πρὸς ταῖς εἴκοσι τριήρεις παρὰ τῶν Σικελιωτῶν, ἃς πρότερον μὲν ἀπεστάλκεισαν τοῖς
Λακεδαιμονίοις ἐπὶ συμμαχίαν, τότε δ' ἀνέστρεψαν ἀπὸ τῆς στρατείας. (2) Διεδόθη δὲ
καὶ φήμη τις κατὰ τὴν πόλιν, ὅτι Συρακόσιοι μὲν πανδημεὶ μετὰ τῶν συμμάχων
πορεύονται τοῖς ῾Ιμεραίοις βοηθεῖν, ᾿Αννίβας δὲ μέλλοι τὰς ἐν Μοτύῃ τριήρεις
πληροῦν τῶν κρατίστων ἀνδρῶν καὶ περιπλεύσας ἐπὶ Συρακούσας ἔρημον τὴν πόλιν
τῶν ἀμυνομένων καταλαβέσθαι. (3) Διόπερ Διοκλῆς ὁ τῶν ἐν ῾Ιμέρᾳ στρατηγὸς
συνεβούλευσε τοῖς ναυάρχοις τὴν ταχίστην ἐκπλεῖν εἰς Συρακούσας, ἵνα μὴ συμβῇ
κατὰ κράτος ἁλῶναι τὴν πόλιν, ἀπόντων ἐν τῇ μάχῃ τῶν κρατίστων ἀνδρῶν. (4)
Διόπερ ἐφαίνετο συμφέρειν αὐτοῖς ἐκλιπεῖν τὴν πόλιν καὶ τοὺς μὲν ἡμίσεις εἰς τὰς
τριήρεις ἐμβιβάσαι -- ταύτας γὰρ κατακομιεῖν αὐτούς, μέχρι ἂν ἐκτὸς τῆς ῾Ιμεραίας
γένωνται χώρας --, τοῖς δ' ἡμίσεσι τηρεῖν, ἕως ἂν πάλιν αἱ τριήρεις ἐπιστρέψωσιν. (5)
Τῶν δ' ῾Ιμεραίων σχετλιαζόντων μὲν ἐπὶ τοῖς λεγομένοις, οὐκ ἐχόντων δὲ ὃ πράξειαν
ἕτερον, αἱ μὲν τριήρεις νυκτὸς ἐπληροῦντο κατὰ σπουδὴν ἀναμὶξ γυναικῶν τε καὶ
παίδων, ἔτι δὲ τῶν ἄλλων σωμάτων, (καὶ) ἐπὶ τούτων ἀποπλεόντων ὡς ἐπὶ Μεσσήνην·
(6) Διοκλῆς δὲ τοὺς ἰδίους στρατιώτας ἀναλαβὼν καὶ τοὺς πεσόντας ἐν τῇ μάχῃ
καταλιπών, ὥρμησεν ἐπ' οἴκου τὴν πορείαν ποιούμενος. Πολλοὶ δὲ τῶν ῾Ιμεραίων
μετὰ τέκνων καὶ γυναικῶν ἐξώρμησαν σὺν τοῖς περὶ τὸν Διοκλῆν, μὴ δυναμένων
χωρῆσαι τῶν τριήρων τὸν ὄχλον.
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Traduction française :
[13,61] Au sortir de cette bataille, il arriva au port d'Himere vingt-cinq vaisseaux
que les Siciliens avaient envoyés aux Lacédémoniens pour satisfaire au devoir
de leur alliance et qui revenaient après avoir achevé leur service. (2) Le bruit
se répandit pourtant que c'était les Syracusains qui venaient ouvertement avec
différents alliés au secours d'Himère. D'autres crurent aussi qu'Hannibal
prenant avec lui les vaisseaux qu'il avait laissés dans le port de Motye et les
chargeant de ses meilleurs soldats, profiterait de cette occasion pour aller
attaquer Syracuse, privée alors de toute défense. (3) C’est pour cela que
Dioclés chef des troupes auxiliaires dans Himère conseilla aux capitaines de
vaisseaux d'aller incessamment à Syracuse pour prévenir la prise de cette
ville, qui dans la défense d'Himère venait de perdre une partie de ses
meilleures troupes. (4) Qu'ainsi il était d'avis qu'ils partageassent ce qui leur
restait de soldats, de sorte qu'ils en missent une partie sur les vaisseaux qui
les conduiraient jusqu'à ce qu'ils eussent passé les rivages qui appartenaient
aux Himériens et que l'autre partie demeurât pour la garde et la défense
d'Himere même, jusqu'au retour de ces vaisseaux. (5) Les Himériens furent
extrêmement affligés de cet avis de Dioclés, mais comme ils n'étaient pas en
pouvoir de s'y apposer, on fit monter dans ses vaisseaux pêle mêle avec les
soldats, les femmes et les enfants que l'on devait conduire à Messine. (6)
Dioclés de sont côté prenant avec lui ce qui lui restait de troupes de terre et
sans se donner le temps d'ensevelir ses morts, marcha vers Syracuse.
Plusieurs Himériens, suivis de leurs femmes et de leurs enfants, qui n'avaient
pu trouver place dans les vaisseaux déjà partis, se mirent à sa suite pour
arriver par terre à Syracuse :
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