HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XIII

μὴ



Texte grec :

[13,10] Τῆς δὲ ναυμαχίας τοιοῦτο τέλος λαβούσης, οἱ μὲν ᾿Αθηναῖοι πυνθανόμενοι τὸν μετὰ Δημοσθένους στόλον ἐν ὀλίγαις ἡμέραις ἥξειν, ἔκριναν μηκέτι διακινδυνεύειν, ἕως ἂν ἡ δύναμις ἐκείνη παραγένηται, οἱ δὲ Συρακόσιοι τοὐναντίον βουλόμενοι πρὶν ἐλθεῖν τὴν μετὰ Δημοσθένους στρατιὰν περὶ τῶν ὅλων διακριθῆναι, καθ' ἡμέραν ἐπιπλέοντες ταῖς τῶν ᾿Αθηναίων ναυσὶν ἐξήπτοντο τῆς μάχης. (2) Συμβουλεύσαντος δ' αὐτοῖς ᾿Αρίστωνος τοῦ Κορινθίου κυβερνήτου τὰς πρῴρας τῶν νεῶν ποιῆσαι βραχυτέρας καὶ ταπεινοτέρας, πεισθέντες οἱ Συρακόσιοι πολλὰ διὰ ταύτην τὴν αἰτίαν ἐν τοῖς μετὰ ταῦτα κινδύνοις ἐπλεονέκτησαν. (3) Αἱ μὲν γὰρ ᾿Αττικαὶ τριήρεις ἦσαν ἀσθενεστέρας ἔχουσαι τὰς πρῴρας καὶ μετεώρους· διὸ συνέβαινεν αὐτῶν τὰς ἐμβολὰς τιτρώσκειν τοὺς ὑπερέχοντας τῆς θαλάττης τόπους, ὥστε τοὺς πολεμίους μὴ μεγάλοις ἐλαττώμασι περιπίπτειν· αἱ δὲ τῶν Συρακοσίων τὸν περὶ τὴν πρῴραν τόπον ἰσχυρὸν ἔχουσαι καὶ ταπεινόν, κατὰ τὰς τῶν ἐμβολῶν δόσεις μιᾷ πολλάκις πληγῇ κατέδυον τὰς τῶν ᾿Αθηναίων τριήρεις. (4) Ἐπὶ μὲν οὖν συχνὰς ἡμέρας οἱ Συρακόσιοι τῇ παρεμβολῇ τῶν πολεμίων καὶ κατὰ γῆν καὶ κατὰ θάλατταν προσβάλλοντες οὐδὲν ἤνυον, τῶν ᾿Αθηναίων ἀγόντων ἡσυχίαν· ἐπειδὴ δέ τινες τῶν τριηράρχων οὐκέτι δυνάμενοι καρτερεῖν τὴν τῶν Συρακοσίων καταφρόνησιν ἀντανήχθησαν τοῖς πολεμίοις ἐν τῷ μεγάλῳ λιμένι, (καὶ) συνέστη πασῶν τῶν τριήρων ναυμαχία. (5) Οἱ μὲν οὖν ᾿Αθηναῖοι ταχυναυτούσας ἔχοντες τριήρεις, καὶ ταῖς κατὰ θάλατταν ἐμπειρίαις, ἔτι δὲ ταῖς τῶν κυβερνητῶν τέχναις προτεροῦντες, ἄπρακτον εἶχον τὴν ἐν τούτοις ὑπεροχήν, τῆς ναυμαχίας ἐν στενῷ τόπῳ γινομένης· οἱ δὲ Συρακόσιοι συμπλεκόμενοι καὶ τοῖς πολεμίοις οὐδεμίαν διδόντες ἀναστροφήν, τούς τε ἐπὶ τῶν καταστρωμάτων ἠκόντιζον καὶ λιθοβολοῦντες λιπεῖν ἠνάγκαζον τὰς πρῴρας, ἁπλῶς δὲ πολλαῖς τῶν ἐμπιπτουσῶν νεῶν ἐμβολὰς διδόντες καὶ εἰς τὰς τῶν ἐναντίων ναῦς εἰσαλλόμενοι πεζομαχίαν ἐν ταῖς ναυσὶ συνίσταντο. (6) Θλιβόμενοι δὲ πανταχόθεν οἱ ᾿Αθηναῖοι πρὸς φυγὴν ὥρμησαν· οἱ δὲ Συρακόσιοι διώξαντες ἑπτὰ μὲν τριήρεις κατέδυσαν, πολλὰς δὲ ἀχρήστους ἐποίησαν.

Traduction française :

[13,10] Après cet événement les Athéniens qui apprirent que Démosthène leur amenait une nouvelle flotte, qui devait arriver en peu de jours, résolurent de ne rien entreprendre jusqu'à ce temps-là. Les Syracusains au contraire, qui souhaitaient d'en venir à une bataille décisive avant l'arrivée de ce secours, harcelaient continuellement les vaisseaux ennemis. (2) Ariston, capitaine d'un vaisseau de Corinthe, leur conseilla de rendre les proues des leurs plus étroites et plus basses qu'elles n'étaient. Et cet avis qu'ils mirent en pratique, leur procura de grands avantages dans les combats, qu'ils eurent à donner dans la suite : (3) car les vaisseaux Athéniens, qui avaient des pointes fort élevées et très faibles, ne pouvaient rencontrer dans les vaisseaux ennemis que des parties éloignées de l'eau, auxquelles d'ailleurs elles ne causaient jamais beaucoup de dommage ; au lieu que dans l'abordage les vaisseaux de Syracuse étaient en état de porter des coups violents aux endroits les plus voisins de l'eau et de faire entre-ouvrir et couler à fond, du premier choc, les bâtiments de leurs adversaires. (4) Dans cette disposition des choses, les Syracusains insultaient continuellement sur mer et sur terre les retranchements de leurs ennemis, mais toujours en vain et ils ne pouvaient les tirer de l'inaction où les tenait leur attente. Enfin pourtant quelques-uns des capitaines de vaisseaux ne pouvant plus soutenir les railleries et les injures de leurs adversaires s'avancèrent sur eux et engagèrent un combat général dans le grand port. (5) Les Athéniens, dont les vaisseaux étaient bons voiliers, qui avaient une grande expérience de la mer et dont les officiers étaient extrêmement habiles, ne purent profiter d'aucun de ces avantages dans un lieu resserré. Les Syracusains qui les investirent, ne leur permettaient de reculer d'aucun côté. Ils les accablaient de traits de dessus leurs ponts et les obligeaient à coups de pierre de descendre des leurs. Accrochant ensuite les vaisseaux qui s'approchaient d'eux, ils se jetaient dedans et changeaient un combat naval en un combat d'infanterie. (6) Enfin, les Athéniens pressés de tous côtés, prirent la fuite. Les Syracusains qui les poursuivirent leur coulèrent encore à fonds sept vaisseaux et émirent plusieurs autres hors de service.





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Dernière mise à jour : 28/06/2005