HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XIII

τὸν



Texte grec :

[13,47] Τῆς δὲ ναυμαχίας τοιοῦτον τὸ τέλος λαβούσης ᾿Αθηναῖοι τότε μὲν εἰς Σηστὸν ἀπέπλευσαν ἤδη νυκτὸς οὔσης, ἅμα δ' ἡμέρᾳ τά τε ναυάγια συνήγαγον καὶ πρὸς τῷ προτέρῳ τροπαίῳ πάλιν ἕτερον ἔστησαν. (2) Μίνδαρος δὲ νυκτὸς περὶ πρώτην φυλακὴν εἰς ῎Αβυδον ἀναχθεὶς τάς τε πεπονηκυίας ναῦς ἐπεσκεύαζε καὶ πρὸς Λακεδαιμονίους διεπέμψατο περὶ βοηθείας πεζῆς τε καὶ ναυτικῆς· διενοεῖτο γὰρ ἐν ὅσῳ τὰ κατὰ τὸν στόλον ἕτοιμα ἐγίνετο, πεζῇ μετὰ Φαρναβάζου τὰς συμμαχούσας κατὰ τὴν ᾿Ασίαν πόλεις ᾿Αθηναίοις πολιορκήσειν. (3) Χαλκιδεῖς δὲ καὶ σχεδὸν οἱ λοιποὶ πάντες οἱ τὴν Εὔβοιαν κατοικοῦντες ἀφεστηκότες ἦσαν ᾿Αθηναίων, καὶ διὰ τοῦτο περιδεεῖς ἐγίνοντο, μήποτε νῆσον οἰκοῦντες ἐκπολιορκηθῶσιν ὑπ' ᾿Αθηναίων θαλασσοκρατούντων· ἠξίουν οὖν Βοιωτοὺς κοινῇ χῶσαι τὸν Εὔριπον, ὥστε συνάψαι τὴν Εὔβοιαν τῇ Βοιωτίᾳ. (4) Συγκαταθεμένων δὲ τῶν Βοιωτῶν διὰ τὸ κἀκείνοις συμφέρειν τὴν Εὔβοιαν εἶναι τοῖς μὲν ἄλλοις νῆσον, ἑαυτοῖς δ' ἤπειρον· διόπερ αἱ πόλεις ἅπασαι πρὸς τὴν διάχωσιν ἐπερρώσθησαν καὶ πρὸς ἀλλήλας ἡμιλλῶντο· οὐ γὰρ μόνον τοῖς πολίταις ἐξιέναι πανδημεὶ προσέταξαν, ἀλλὰ καὶ τοῖς παροικοῦσι ξένοις, ὥστε διὰ τὸ πλῆθος τῶν τοῖς ἔργοις προσιόντων τὴν πρόθεσιν ταχέως λαβεῖν συντέλειαν. (5) Τῆς μὲν οὖν Εὐβοίας κατεσκευάσθη τὸ χῶμα κατὰ τὴν Χαλκίδα, τῆς δὲ Βοιωτίας πλησίον Αὐλίδος· ἐνταῦθα γὰρ ὁ μεταξὺ τόπος ἦν στενώτατος. Συνέβαινε μὲν οὖν καὶ πρότερον ἀεὶ κατ' ἐκεῖνον τὸν τόπον εἶναι ῥοῦν καὶ πυκνὰς ποιεῖσθαι τροπὰς τὴν θάλατταν, τότε δὲ πολὺ μᾶλλον ἦν ἐπιτείνοντα τὰ κατὰ τὸν ῥοῦν, ὡς ἂν εἰς στενὸν ἄγαν συγκεκλεισμένης τῆς θαλάττης· ὁ γὰρ διέκπλους ἀπελείφθη μιᾷ νηί. ᾠκοδόμησαν δὲ καὶ πύργους ὑψηλοὺς ἐπ' ἀμφοτέρων τῶν ἄκρων, καὶ ξυλίνας τοῖς διάρροις ἐπέστησαν γεφύρας. (6) Θηραμένης δ' ὑπ' ᾿Αθηναίων ἀποσταλεὶς μετὰ νεῶν τριάκοντα τὸ μὲν πρῶτον ἐπεχείρησε κωλύειν τοὺς ἐπὶ τῶν ἔργων, πολλοῦ δὲ πλήθους στρατιωτῶν συμπαρόντος τοῖς κατασκευάζουσι τὰ χώματα ταύτης μὲν τῆς ἐπιβολῆς ἀπέστη, τὸν δὲ πλοῦν ἐπὶ (τῶν) νήσων ἐποιήσατο. (7) Βουλόμενος δὲ τούς τε πολίτας καὶ συμμάχους ἀναπαῦσαι τῶν εἰσφορῶν, τήν τε τῶν πολεμίων χώραν ἐπόρθησε καὶ πολλὰς ὠφελείας ἤθροισεν. Ἐπῄει δὲ καὶ τὰς συμμαχίδας πόλεις, καὶ τοὺς ἐν αὐταῖς νεωτερίζοντας εἰσεπράττετο χρήματα. (8) Καταπλεύσας δ' εἰς Πάρον καὶ καταλαβὼν ὀλιγαρχίαν ἐν τῇ πόλει, τῷ μὲν δήμῳ τὴν ἐλευθερίαν ἀποκατέστησε, παρὰ δὲ τῶν ἁψαμένων τῆς ὀλιγαρχίας χρημάτων πλῆθος εἰσεπράξατο.

Traduction française :

[13,47] LA bataille navale ayant eu l'issue que nous venons de marquer, les Athéniens qui n'avalent passé qu'une nuit à Sestos, allèrent chercher dès le lendemain les débris de la flotte Lacédémonienne et après les avoir recueillis, ils joignirent un second trophée à celui qu'ils avaient dressé au sortir dut combat. (2) Mindarus qui ne s'était reposé dans Abydos que la première veille de la nuit, travailla t rassembler les vaisseaux endommagés et envoya demander incessamment à Lacédémone des secours de terre et de mer, parce qu'il voulait employer le temps que l'on mettait au radoub des vaisseaux, à assiéger avec Pharnabaze les villes d'Asie, alliées aux Athéniens. (3) Les habitants de Chalcis et presque tous les insulaires de l'Eubée, avaient abandonné leur parti : c'est pourquoi ils craignaient beaucoup que les Athéniens, redevenus maîtres de la mer, ne vinssent ravager leur île. Dans cette appréhension ils proposèrent aux Béotiens de combler l'Euripe, et de ne faire qu'un continent de la Béotie avec l'Eubée. (4) Les Béotiens agréèrent cette proposition et il leur parut avantageux d'entrer par terre dans un pays qui demeurerait île pour les autres peuples. Ainsi toutes les villes des environs travaillèrent à l'envi et de concert à cet ouvrage et non seulement elles y obligèrent leurs citoyens mais elles exigèrent encore des étrangers qui se trouvaient dans le voisinage d'y prêter leurs mains de forte que la vigilance des ingénieurs et la multitude des ouvriers conduisit bientôt à fin cette entreprise. (5) La chaussée commençait auprès d'Aulis du côté de la Béotie et aboutissait à Calchis dans l'Eubée, parce c'était là le trajet le plus court de tout le détroit. Or, il y avait eu de tout temps en cet endroit même un courant, au plutôt un flux et reflux de la mer très violent et très fréquent. L'ouvrage auquel on travaillait augmenta encore l'impétuosité des eaux, car on ne leur avait laissé de libre que la largeur nécessaire pour le passage d'un vaisseau et l'on avait bâti une haute tour sur chacune des deux extrémités de cette ouverture, recouverte par dessus d'un pont de bois. (6) Théramène, envoyé par les Athéniens avec trente vaisseaux, entreprit d'abord de s'opposer à cet ouvrage de communication : mais les travailleurs étant soutenus par un grand nombre de soldats, il abandonna son projet et passa dans les îles voisines. (7) Là, pour soulager les alliés d'Athènes des contributions qu'on était obligé de lever sur eux, il pilla les villes ennemies et en rapporta de riches dépouilles. Dans les villes mêmes qui étaient de son parti il condamna à de grosses amendes ceux qui avaient essayé d'y introduire des nouveautés. (8) Passant de là à Paros et y trouvant l'autorité publique entre les mains d'un petit nombre de citoyens, il y rétablit le gouvernement populaire ett exigea de grosses contributions de ceux qui avaient fait recevoir l'oligarchie.





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Dernière mise à jour : 28/06/2005