HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XII

Chapitre 80

  Chapitre 80

[12,80] Τοῦ δ´ ἐνιαυσίου χρόνου διεληλυθότος Ἀθήνησι μὲν ἦρχεν Ἀντιφῶν, ἐν Ῥώμῃ δ´ ἀντὶ τῶν ὑπάτων χιλίαρχοι τέτταρες κατεστάθησαν, Γάιος Φούριος καὶ Τίτος Κοΐντιος, ἔτι δὲ Μάρκος Ποστούμιος καὶ Αὖλος Κορνήλιος. ἐπὶ δὲ τούτων Ἀργεῖοι καὶ Λακεδαιμόνιοι διαπρεσβευσάμενοι πρὸς ἀλλήλους εἰρήνην ἐποιήσαντο καὶ συμμαχίαν συνέθεντο. διόπερ οἱ Μαντινεῖς ἀποβαλόντες τὴν ἀπὸ τῶν Ἀργείων βοήθειαν ἠναγκάσθησαν ὑποταγῆναι τοῖς Λακεδαιμονίοις. περὶ δὲ τοὺς αὐτοὺς χρόνους ἐν τῇ πόλει τῶν Ἀργείων οἱ κατ´ ἐκλογὴν κεκριμένοι τῶν πολιτῶν χίλιοι συνεφώνησαν, καὶ τὴν μὲν δημοκρατίαν ἔγνωσαν καταλύειν, ἀριστοκρατίαν δ´ ἐξ αὑτῶν καθιστάναι. ἔχοντες δὲ πολλοὺς συνεργοὺς διὰ τὸ προέχειν τῶν πολιτῶν ταῖς οὐσίαις καὶ ταῖς ἀνδραγαθίαις, τὸ μὲν πρῶτον συλλαβόντες τοὺς δημαγωγεῖν εἰωθότας ἀπέκτειναν, τοὺς δ´ ἄλλους καταπληξάμενοι κατέλυσαν τοὺς νόμους καὶ δι´ ἑαυτῶν τὰ δημόσια διῴκουν. διακατασχόντες δὲ ταύτην τὴν πολιτείαν μῆνας ὀκτὼ κατελύθησαν, τοῦ δήμου συστάντος ἐπ´ αὐτούς· διὸ καὶ τούτων ἀναιρεθέντων δῆμος ἐκομίσατο τὴν δημοκρατίαν. ἐγένετο δὲ καὶ ἑτέρα κίνησις κατὰ τὴν Ἑλλάδα· καὶ Φωκεῖς γὰρ πρὸς Λοκροὺς διενεχθέντες παρατάξει ἐκρίθησαν διὰ τὴν οἰκείαν ἀνδρείαν· ἐνίκησαν γὰρ Φωκεῖς ἀνελόντες Λοκρῶν πλείους χιλίων. Ἀθηναῖοι δὲ Νικίου στρατηγοῦντος εἷλον δύο πόλεις, Κύθηρα καὶ Νίσαιαν· τήν τε Μῆλον ἐκπολιορκήσαντες - - - ἡβηδὸν ἀπέσφαξαν, παῖδας δὲ καὶ γυναῖκας ἐξηνδραποδίσαντο. Καὶ τὰ μὲν κατὰ τοὺς Ἕλληνας ἐν τούτοις ἦν. κατὰ δὲ τὴν Ἰταλίαν Φιδηνᾶται μέν, παραγενομένων εἰς τὴν πόλιν αὐτῶν πρέσβεων ἐκ τῆς Ῥώμης, ἐπὶ μικραῖς αἰτίαις ἀνεῖλον τούτους. ἐφ´ οἷς οἱ Ῥωμαῖοι παροξυνθέντες ἐψηφίσαντο πολεμεῖν, καὶ προχειρισάμενοι δύναμιν ἀξιόλογον εἵλοντο δικτάτωρα Ἄνιον Αἰμίλιον καὶ μετὰ τούτου κατὰ τὸ ἔθος Αὖλον Κορνήλιον ἵππαρχον. δ´ Αἰμίλιος παρασκευασάμενος τὰ πρὸς τὸν πόλεμον, ἀνέζευξε μετὰ τῆς δυνάμεως ἐπὶ τοὺς Φιδηνάτας. ἀντιταξαμένων δὲ τῶν Φιδηνατῶν ἐγένετο μάχη ἐπὶ πολὺν χρόνον ἰσχυρά, καὶ πολλῶν παρ´ ἀμφοτέροις πεσόντων ἰσόρροπος ἀγὼν ἐγένετο. [12,80] L'année étant révolue, Antiphon fut nommé archonte d'Athènes, et les Romains choisirent, au lieu de consuls, quatre tribuns militaires, Caïus Furius, Titus Quintius, Mucus Posthumius et Aulus Cornélius. Dans cette année, les Argiens et les Lacédémoniens entrèrent en négociation. Ils firent la paix et conclurent un traité d'alliance. Les Mantinéens, privés du secours des Argiens, furent obligés de se soumettre aux Lacédémoniens. En ce même temps, dans la ville d'Argos, les mille hommes d'élite, que les citoyens avaient choisis, se concertèrent ensemble, et convinrent de renverser la démocratie et de faire sortir de leur sein un gouvernement aristocratique. Supérieurs aux autres citoyens, tant par leur richesse que par leur bravoure, ils avaient beaucoup de complices. Ils commencèrent donc par se saisir des meneurs habituels du peuple et les mirent à mort; après avoir intimidé les autres, ils abrogèrent les anciennes lois et administrèrent l'État à leur propre gré. Ce gouvernement dura huit mois; il fut renversé par le peuple qui s'était soulevé contre les aristocrates. Ces derniers furent massacrés, et le peuple rétablit la démocratie. Une autre insurrection éclata alors en Grèce. Les Phocidiens et les Locriens, animés d'une haine réciproque, résolurent, confiants en leurs propres forces, de décider leur querelle par les armes. Les Phocidiens remportèrent la victoire, après avoir tué plus de mille Locriens. Les Athéniens, sous le commandement de Nicias, prirent deux villes, Cythère et Nisée; puis ils bloquèrent Mélos et passèrent au fil de l'épée toute la population en état de porter les armes; les enfants et les femmes furent vendus comme esclaves. Telle était alors la situation des Grecs. En Italie, les Fidénates avaient fait mourir, sous de frivoles prétextes, les députés envoyés de Rome. Les Romains, indignés de cet acte, répondirent par une déclaration de guerre; ils mirent en campagne une armée considérable et nommèrent dictateur Anius Æmilius, auquel ils joignirent, selon la coutume, un maître de cavalerie, Aulus Cornélius. Après avoir achevé les préparatifs de guerre, Æmilius marcha avec son armée contre les Fidénates. Ceux-ci opposèrent de la résistance. Il s'engagea un combat long et acharné, dont l'issue demeura indécise après des pertes réciproques.


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Dernière mise à jour : 11/10/2006