HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XI

πάντας



Texte grec :

[11,27] Ἐπ´ ἄρχοντος δ´ Ἀθήνησι Ξανθίππου Ῥωμαῖοι μὲν κατέστησαν ὑπάτους Κόιντον Φάβιον Σιλουανὸν καὶ Σερούιον Κορνήλιον Τρίκοστον. ἐπὶ δὲ τούτων ὁ μὲν τῶν Περσῶν στόλος πλὴν Φοινίκων μετὰ τὴν ἐν Σαλαμῖνι γενομένην ναυμαχίαν ἡττημένος διέτριβε περὶ τὴν Κύμην. ἐνταῦθα δὲ παραχειμάσας, ὡς τὸ θέρος ἐνίστατο, παρέπλευσεν εἰς Σάμον, παραφυλάξων τὴν Ἰωνίαν· ἦσαν δ´ αἱ πᾶσαι νῆες ἐν Σάμῳ πλείους τῶν τετρακοσίων. αὗται μὲν οὖν ὡς ἀλλότρια φρονούντων τῶν Ἰώνων παρεφύλαττον τὰς πόλεις. κατὰ δὲ τὴν Ἑλλάδα μετὰ τὴν ἐν Σαλαμῖνι ναυμαχίαν, τῶν Ἀθηναίων δοκούντων αἰτίων γεγονέναι τῆς νίκης, καὶ διὰ τοῦτο αὐτῶν φρονηματιζομένων, πᾶσιν ἐγίνοντο καταφανεῖς ὡς τοῖς Λακεδαιμονίοις ἀμφισβητήσοντες τῆς κατὰ θάλατταν ἡγεμονίας· διόπερ οἱ Λακεδαιμόνιοι προορώμενοι τὸ μέλλον ἐφιλοτιμοῦντο ταπεινοῦν τὸ φρόνημα τῶν Ἀθηναίων. διὸ καὶ κρίσεως προτεθείσης περὶ τῶν ἀριστείων, χάριτι κατισχύσαντες ἐποίησαν κριθῆναι πόλιν μὲν ἀριστεῦσαι τὴν Αἰγινητῶν, ἄνδρα δὲ Ἀμεινίαν Ἀθηναῖον, τὸν ἀδελφὸν Αἰσχύλου τοῦ ποιητοῦ· οὗτος γὰρ τριηραρχῶν πρῶτος ἐμβολὴν ἔδωκε τῇ ναυαρχίδι τῶν Περσῶν, καὶ ταύτην κατέδυσε καὶ τὸν ναύαρχον διέφθειρε. τῶν δ´ Ἀθηναίων βαρέως φερόντων τὴν ἄδικον ἧτταν, οἱ Λακεδαιμόνιοι φοβηθέντες μήποτε Θεμιστοκλῆς ἀγανακτήσας ἐπὶ τῷ συμβεβηκότι κακὸν μέγα βουλεύσηται κατ´ αὐτῶν καὶ τῶν Ἑλλήνων, ἐτίμησαν αὐτὸν διπλασίοσι δωρεαῖς τῶν τὰ ἀριστεῖα εἰληφότων. δεξαμένου δὲ τοῦ Θεμιστοκλέους τὰς δωρεάς, ὁ δῆμος τῶν Ἀθηναίων ἀπέστησεν αὐτὸν ἀπὸ τῆς στρατηγίας, καὶ παρέδωκε τὴν ἀρχὴν Ξανθίππῳ τῷ Ἀρίφρονος.

Traduction française :

[11,27] XXVII. Xanthippe étant archonte d'Athènes, les Romains élurent pour consuls Quintus Babius Silvanus et Servius Cornélius Tricostus. Dans cette année, la flotte des Perses, moins celle des Phéniciens, vint, après sa défaite à Salamine, stationner dans les eaux de Cyme. Elle y passa l'hiver; et, au commencement de la belle saison, elle se porta sur Samos, pour garder les côtes de 1'Ionie. Cette flotte, stationnée à Samos, se composait de plus de quatre cents navires; elle surveillait les villes de l'Ionie, qui étaient prêtes à se révolter. En Grèce, les Athéniens, fiers de la victoire de Salamine, à laquelle ils avaient le plus contribué, disputaient ouvertement aux Lacédémoniens l'empire sur mer. C'est pourquoi les Lacédémoniens, dans leur pressentiment de l'avenir, cherchaient toujours à humilier les Athéniens. Ainsi, lorsqu'il était question de décerner publiquement le prix de la valeur, ils firent décider par leur influence que, parmi les villes, celle des Éginètes s'était le plus distinguée, et que, parmi les individus, l'Athénien Aminias, frère du poète Eschyle, s'était montré le plus brave. Aminias, triérarque, avait porté le premier coup d'éperon au vaisseau commandant des Perses ; c'est lui qui avait tué le nauarque et fait couler à fond son vaisseau. Les Athéniens furent blessés de ce jugement inique ; et les Lacédémoniens, craignant que Thémistocle, indigné, ne méditât quelque vengeance funeste à eux et à toute la Grèce lui offrirent des présents dont la valeur était double de celle du prix qu'on avait décerné aux autres. Dès que Thémistocle eut accepté ces présents, le peuple athénien lui ôta le commandement de l'armée, et le donna à Xanthippe, fils d'Ariphron.





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Dernière mise à jour : 6/09/2006