HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XI

τινα



Texte grec :

[11,18] τέλος δὲ τῶν περὶ τὸν Εὐρυβιάδην καὶ Θεμιστοκλέα διαταξάντων τὰς δυνάμεις, τὸ μὲν εὐώνυμον μέρος ἐπεῖχον Ἀθηναῖοι καὶ Λακεδαιμόνιοι, πρὸς τὸ τῶν Φοινίκων ναυτικὸν ἀντιταχθησόμενοι· μεγάλην γὰρ οἱ Φοίνικες ὑπεροχὴν εἶχον διά τε τὸ πλῆθος καὶ διὰ τὴν ἐκ προγόνων ἐν τοῖς ναυτικοῖς ἔργοις ἐμπειρίαν· Αἰγινῆται δὲ καὶ Μεγαρεῖς τὸ δεξιὸν κέρας ἀνεπλήρουν· οὗτοι γὰρ ἐδόκουν εἶναι ναυτικώτατοι μετὰ τοὺς Ἀθηναίους καὶ μάλιστα φιλοτιμήσεσθαι διὰ τὸ μόνους τῶν Ἑλλήνων μηδεμίαν ἔχειν καταφυγήν, εἴ τι συμβαίη πταῖσμα κατὰ τὴν ναυμαχίαν· τὴν δὲ μέσην τάξιν ἐπεῖχε τὸ λοιπὸν τῶν Ἑλλήνων πλῆθος. οὗτοι μὲν οὖν τοῦτον τὸν τρόπον συνταχθέντες ἐξέπλευσαν, καὶ τὸν πόρον μεταξὺ Σαλαμῖνος καὶ Ἡρακλείου κατεῖχον· ὁ δὲ βασιλεὺς τῷ μὲν ναυάρχῳ προσέταξεν ἐπιπλεῖν τοῖς πολεμίοις, αὐτὸς δ´ εἰς τὸν ἐναντίον τόπον τῆς Σαλαμῖνος παρῆλθεν, ἐξ οὗ θεωρεῖν ἦν τὴν ναυμαχίαν γινομένην. οἱ δὲ Πέρσαι τὸ μὲν πρῶτον πλέοντες διετήρουν τὴν τάξιν, ἔχοντες πολλὴν εὐρυχωρίαν· ὡς δ´ εἰς τὸ στενὸν ἦλθον, ἠναγκάζοντο τῶν νεῶν τινας ἀπὸ τῆς τάξεως ἀποσπᾶν, καὶ πολὺν ἐποίουν θόρυβον. ὁ δὲ ναύαρχος προηγούμενος τῆς τάξεως καὶ πρῶτος συνάψας μάχην διεφθάρη λαμπρῶς ἀγωνισάμενος. τῆς δὲ νεὼς βυθισθείσης, ταραχὴ κατέσχε τὸ ναυτικὸν τῶν βαρβάρων· πολλοὶ μὲν γὰρ ἦσαν οἱ προστάττοντες, οὐ ταὐτὰ δ´ ἕκαστος παρήγγελλε. διὸ καὶ τοῦ πλεῖν εἰς τοὔμπροσθεν ἐπέσχον, ἀνακωχεύοντες δ´ ἀνεχώρουν εἰς τὴν εὐρυχωρίαν. οἱ δὲ Ἀθηναῖοι θεωροῦντες τὴν ταραχὴν τῶν βαρβάρων ἐπέπλεον τοῖς πολεμίοις, καὶ τὰς μὲν τοῖς ἐμβόλοις ἔτυπτον, ὧν δὲ τοὺς ταρσοὺς παρέσυρον· τῆς δ´ εἰρεσίας οὐχ ὑπηρετούσης, πολλαὶ τῶν Περσῶν τριήρεις πλάγιαι γινόμεναι ταῖς ἐμβολαῖς πυκνῶς κατετιρώσκοντο. διὸ καὶ πρύμναν μὲν ἀνακρούεσθαι κατέπαυσαν, εἰς τοὐπίσω δὲ πλέουσαι προτροπάδην ἔφευγον.

Traduction française :

[11,18] XVIII. Enfin, Eurybiade et Thémistocle rangèrent leurs forces en ligne. Leur gauche, occupée par les Athéniens et les Lacédémoniens, faisait face aux Phéniciens; car la flotte des Phéniciens était le plus à redouter, tant par le nombre que par leur antique expérience de la mer. Leur droite était formée des Eginètes et des Mégariens, qui, après les Athéniens, passaient pour les plus habiles marins, et qui devaient montrer d'autant plus d'ardeur qu'en cas de revers ils étaient les seuls Grecs qui se fussent trouvés sans refuge. Enfin, le centre était composé par les autres navires des Grecs. Dans cet ordre, ils se mirent en mouvement, pour venir occuper le canal situé entre le détroit de Salamine et le temple d'Hercule. Le roi ordonna au nauarque de se porter à la rencontre des ennemis; et lui-même se rendit en face de Salamine, dans un lieu favorable pour être spectateur du combat. Les navires perses gardèrent leur rang tant qu'ils voguaient au large, mais en s'engageant dans le canal, ils furent obligés de faire sortir de la ligne quelques-uns de leurs navires, ce qui entraîna une grande confusion. Le nauarque, placé en avant de la ligne, et qui avait engagé l'attaque, fut tué après une brillante défense; et son vaisseau ayant été coulé à fond, le désordre se mit dans la flotte des Barbares. Il y avait beaucoup de chefs, et chacun donnait un ordre différent. Au lieu d'avancer, ils reculaient pour gagner le large. Les Athéniens, voyant ce désordre, se portaient sur les Barbares; leurs vaisseaux heurtaient ceux des ennemis, et, rasant les flancs, faisaient tomber les rames. Beaucoup de trirèmes des Perses, ne pouvant plus se servir de leurs rames, furent gravement endommagées par les coups d'éperon portés obliquement. Ainsi, cessant de se porter en avant, elles tournèrent leur poupe, et se retirèrent en fuyant.





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Dernière mise à jour : 6/09/2006