HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre V

τὸ



Texte grec :

[5,80] Τούτων δ´ ἡμῖν διευκρινημένων λείπεται περὶ τῶν ἐπιμιχθέντων ἐθνῶν τοῖς Κρησὶ διελθεῖν. ὅτι μὲν οὖν πρῶτοι κατῴκησαν τὴν νῆσον οἱ προσαγορευθέντες μὲν Ἐτεόκρητες, δοκοῦντες δ´ ὑπάρχειν αὐτόχθονες, προειρήκαμεν· μετὰ δὲ τούτους πολλαῖς γενεαῖς ὕστερον Πελασγοὶ πλανώμενοι διὰ τὰς συνεχεῖς στρατείας καὶ μεταναστάσεις καταντήσαντες εἰς τὴν Κρήτην μέρος τῆς νήσου κατῴκησαν. τρίτον δὲ γένος φασὶ τῶν Δωριέων παραβαλεῖν εἰς τὴν νῆσον ἡγουμένου Τεκτάμου τοῦ Δώρου· τούτου δὲ τοῦ λαοῦ μέρος τὸ μὲν πλέον ἀθροισθῆναι λέγουσιν ἐκ τῶν περὶ τὸν Ὄλυμπον τόπων, τὸ δέ τι μέρος ἐκ τῶν κατὰ τὴν Λακωνικὴν Ἀχαιῶν διὰ τὸ τὴν ἀφορμὴν τὸν Δῶρον ἐκ τῶν περὶ Μαλέαν τόπων ποιῆσαι. τέταρτον δὲ γένος συμμιγῆναί φασιν εἰς τὴν Κρήτην μιγάδων βαρβάρων τῶν διὰ τὸν χρόνον ἐξομοιωθέντων τῇ διαλέκτῳ τοῖς ἐγχωρίοις Ἕλλησι. μετὰ δὲ ταῦτα τοὺς περὶ Μίνω καὶ Ῥαδάμανθυν ἰσχύσαντας ὑπὸ μίαν ἀγαγεῖν συντέλειαν τὰ ἔθνη τὰ κατὰ τὴν νῆσον. τὸ δὲ τελευταῖον μετὰ τὴν κάθοδον τῶν Ἡρακλειδῶν Ἀργεῖοι καὶ Λακεδαιμόνιοι πέμποντες ἀποικίας ἄλλας τέ τινας νήσους ἔκτισαν καὶ ταύτης τῆς νήσου κατακτησάμενοι πόλεις τινὰς ᾤκησαν ἐν αὐταῖς· περὶ ὧν τὰ κατὰ μέρος ἐν τοῖς ἰδίοις χρόνοις ἀναγράψομεν. ἐπεὶ δὲ τῶν τὰ Κρητικὰ γεγραφότων οἱ πλεῖστοι διαφωνοῦσι πρὸς ἀλλήλους, οὐ χρὴ θαυμάζειν ἐὰν μὴ πᾶσιν ὁμολογούμενα λέγωμεν· τοῖς γὰρ τὰ πιθανώτερα λέγουσι καὶ μάλιστα πιστευομένοις ἐπηκολουθήσαμεν, ἃ μὲν Ἐπιμενίδῃ τῷ θεολόγῳ προσσχόντες, ἃ δὲ Δωσιάδῃ καὶ Σωσικράτει καὶ Λαοσθενίδᾳ.

Traduction française :

[5,80] L'île de Crète habitée dans la suite des temps par différents peuples. APRÈS cette exposition assez étendue des traditions de Crète, il nous reste encore à parler des nations qui se sont mêlées avec les Crétois. Nous avons déjà dit que les premiers habitants de l'île, crus autochtones, s'appelaient Étéocrètes. Quelques siècles après, les Pélasgiens, réduits à mener une vie errante et vagabonde par les guerres et les révolutions qu'ils avaient essuyées, abordèrent dans l'île de Crète et en occupèrent une partie. Le troisième peuple établi dans l'île sont les Doriens qui y vinrent sous la conduite de Teutamus, descendant de Dorus. On dit qu'une partie de cette colonie s'était formée des habitants du pied de l'Olympe, et l'autre des Achaïens de la Laconie, où Dorus s'était jeté en venant des lieux voisins de Malée. Le quatrième peuple sont les Migades, barbares par eux-mêmes, mais qui s'accoutumèrent avec le temps à parler la langue des autres Grecs habitants de l'île. Dans ces circonstances Minos et Rhadamanthe s'étant emparés de toute l'autorité du gouvernement, ramenèrent ces peuples différents aux mêmes coutumes et aux mêmes moeurs. Enfin après le retour des Héraclides, les Argiens et les Lacédémoniens peuplèrent de leurs colonies plusieurs autres îles où ils bâtirent des villes dont nous parlerons dans les endroits de cette histoire qui leur seront propres. Au reste comme la plupart des historiens de la Crète ne s'accordent point dans leurs relations, il ne faut pas s'étonner que la nôtre diffère de quelques-unes des leurs. Nous nous sommes attachés à ceux d'entre eux qui se sont le moins éloignés de la vraisemblance ou qui ont eu le plus d'autorité en cette partie et nous avons emprunté certaines circonstances d'Epiménide le Théologien, et quelques autres de Dosiade, de Sosicrate ou de Laothenide.





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Dernière mise à jour : 29/11/2005