HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre V

τούτοις



Texte grec :

[5,7] Ἡμεῖς δὲ περὶ τούτων ἀρκούντως εἰρηκότες μεταβιβάσομεν τὸν λόγον ἐπὶ τὰς νήσους τὰς ὀνομαζομένας Αἰολίδας. αὗται δ´ εἰσὶ τὸν μὲν ἀριθμὸν ἑπτά, προσηγορίας δ´ ἔχουσι ταύτας, Στρογγύλη καὶ Εὐώνυμος, ἔτι δὲ Διδύμη καὶ Φοινικώδης καὶ Ἐρικώδης, πρὸς δὲ τούτοις Ἱερὰ Ἡφαίστου καὶ Λιπάρα, καθ´ ἣν ὁμώνυμος πόλις καθίδρυται. κεῖνται δ´ αὗται μεταξὺ Σικελίας καὶ Ἰταλίας ἐπ´ εὐθείας ἀπὸ πορθμοῦ καὶ τῆς πρὸς ἕω πρὸς δύσιν. ἀπέχουσι δὲ τῆς Σικελίας ὡς ἑκατὸν πεντήκοντα σταδίους, καὶ τὸ μέγεθός εἰσιν ἀλλήλαις παραπλήσιαι· ἡ δὲ μεγίστη αὐτῶν ἐστι τὴν περίμετρον σταδίων ὡς ἑκατὸν πεντήκοντα. αὗται δὲ πᾶσαι πυρὸς ἐσχήκασιν ἀναφυσήματα μεγάλα, ὧν κρατῆρες οἱ γεγενημένοι καὶ τὰ στόμια μέχρι τοῦ νῦν εἰσι φανερά. ἐν δὲ τῇ Στρογγύλῃ καὶ τῇ Ἱερᾷ μέχρι τοῦ νῦν ἐκ τῶν χασμάτων ἐκπίπτει πνεύματος μέγεθος καὶ βρόμος ἐξαίσιος· ἐκφυσᾶται δὲ καὶ ἅμμος καὶ λίθων διαπύρων πλῆθος, καθάπερ ἔστιν ὁρᾶν καὶ περὶ τὴν Αἴτνην γινόμενον. λέγουσι γάρ τινες ἐκ τούτων τῶν νήσων ὑπονόμους εἶναι κατὰ γῆς μέχρι τῆς Αἴτνης καὶ τοῖς ἐπ´ ἀμφότερα στομίοις συνημμένους· διὸ καὶ κατὰ τὸ πλεῖστον ἐναλλὰξ κάεσθαι τοὺς ἐν ταύταις ταῖς νήσοις κρατῆρας τῶν κατὰ τὴν Αἴτνην. φασὶ δὲ τὰς Αἰόλου νήσους τὸ μὲν παλαιὸν ἐρήμους γεγονέναι, μετὰ δὲ ταῦτα τὸν ὀνομαζόμενον Λίπαρον, Αὔσονος ὄντα τοῦ βασιλέως υἱόν, ὑπὸ τῶν ἀδελφῶν καταστασιασθῆναι, κυριεύσαντα δὲ νεῶν μακρῶν καὶ στρατιωτῶν ἐκ τῆς Ἰταλίας φυγεῖν εἰς τὴν ἀπὸ τούτου Λιπάραν ὀνομασθεῖσαν· ἐν ταύτῃ δὲ τὴν ἐπώνυμον αὑτοῦ πόλιν κτίσαι, καὶ τὰς ἄλλας νήσους τὰς προειρημένας γεωργῆσαι. τούτου δὲ γεγηρακότος Αἰόλον τὸν Ἱππότου μετά τινων παραβαλόντα εἰς τὴν Λιπάραν τὴν τοῦ Λιπάρου θυγατέρα γῆμαι Κυάνην· καὶ τοὺς λαοὺς κοινῇ μετὰ τῶν ἐγχωρίων πολιτεύεσθαι ποιήσας ἐβασίλευσε τῆς νήσου. τῷ δὲ Λιπάρῳ τῆς Ἰταλίας ἐπιθυμοῦντι συγκατεσκεύασεν αὐτῷ τοὺς περὶ τὸ Σύρρεντον τόπους, ὅπου βασιλεύσας καὶ μεγάλης ἀποδοχῆς τυχὼν ἐτελεύτησε· ταφεὶς δὲ μεγαλοπρεπῶς τιμῶν ἔτυχεν ἡρωικῶν παρὰ τοῖς ἐγχωρίοις. ὁ δ´ Αἰόλος οὗτός ἐστι πρὸς ὃν μυθολογοῦσι τὸν Ὀδυσσέα κατὰ τὴν πλάνην ἀφικέσθαι. γενέσθαι δ´ αὐτόν φασιν εὐσεβῆ καὶ δίκαιον, ἔτι δὲ καὶ πρὸς τοὺς ξένους φιλάνθρωπον· πρὸς δὲ τούτοις τὴν τῶν ἱστίων χρείαν τοῖς ναυτικοῖς ἐπεισηγήσασθαι, καὶ ἀπὸ τῆς τοῦ πυρὸς προσημασίας παρατετηρηκότα προλέγειν τοὺς ἐγχωρίους ἀνέμους εὐστόχως, ἐξ οὗ ταμίαν αὐτὸν εἶναι τῶν ἀνέμων ὁ μῦθος ἀνέδειξε· διὰ δὲ τὴν ὑπερβολὴν τῆς εὐσεβείας φίλον τῶν θεῶν ὀνομασθῆναι.

Traduction française :

[5,7] Passons maintenant à l'histoire des îles Éolides. ON EN COMPTE sept, savoir Strongyle, Euonyme, Didyme, Phaenicuse, Hière, Volcanie et Lipare, dans laquelle est la ville de même nom. Elles sont situées entre la Sicile et l'Italie et se suivent presque en ligne droite du levant au couchant. Elles ne sont éloignées de la Sicile que d'environ cent cinquante stades. Leur grandeur est à peu près la même, et la plus étendue a seulement cent cinquante stades de circuit. On voit encore aujourd'hui dans chacune de ces îles de grandes ouvertures formées par les flammes qui en sont sorties. Outre cela, on entend dans les gouffres de Strongyle et d'Hière, un vent impétueux et un bruit semblable à celui du tonnerre. Il s'en élève même quelquefois des sables et des pierres brûlantes, comme des ouvertures du mont Etna. Quelques auteurs ont cru que ces îles et le mont Etna se joignaient par des communications souterraines et ils ont remarqué qu'ordinairement leurs fourneaux jouaient tour à tour. On dit que les îles Éolides étaient autrefois inhabitées, mais que dans la suite, Lipare, fils du roi Auson, ayant été détrôné par ses frères qui s'étaient révoltés contre lui, s'enfuit de l'Italie avec plusieurs grands vaisseaux et un bon nombre de soldats dans une de ces îles, à laquelle il donna son nom. Il y bâtit une ville qui fut aussi appelée Lipare et il défricha les six autres îles. Éole, fils d'Hippotus, aborda quelque temps après dans l'île de Lipare et il épousa Cyané, fille de ce prince. Par ce mariage il fit obtenir à ceux qui l'accompagnaient la permission de demeurer dans la ville de son beau-père et bientôt il en devint le maître, car Lipare ayant eu envie de revoir l'Italie, Éole lui aida à s'établir dans le pays de Surrente, où ce prince mourut après y avoir régné quelque temps avec beaucoup de gloire. Il fut enseveli dans un superbe tombeau, et les habitants du pays lui rendent les honneurs héroïques. On prétend que l'Éole dont nous parlons est le même que celui qui reçut chez lui Ulysse lorsqu'il errait sur les mers. Il était, dit-on, fort religieux et fort équitable et il traitait ses hôtes avec beaucoup de générosité. Ce fut lui qui inventa l'usage des voiles dans la navigation, et on ajoute qu'il prédisait avec certitude les vents qui devaient souffler par la seule inspection des feux qu'il apercevait sur la mer. C'est ce qui donna lieu à la fable de lui attribuer l'empire des vents. Sa piété lui fit donner le surnom d'ami des dieux.





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Dernière mise à jour : 29/11/2005