HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre V

τοὺς



Texte grec :

[5,56] Xρόνῳ δ´ ὕστερον προαισθομένους τοὺς Τελχῖνας τὸν μέλλοντα γίνεσθαι κατακλυσμὸν ἐκλιπεῖν τὴν νῆσον καὶ διασπαρῆναι. Λύκον δ´ ἐκ τούτων παραγενόμενον εἰς τὴν Λυκίαν Ἀπόλλωνος Λυκίου ἱερὸν ἱδρύσασθαι παρὰ τὸν Ξάνθον ποταμόν. τοῦ δὲ κατακλυσμοῦ γενομένου τοὺς μὲν ἄλλους διαφθαρῆναι, τῆς δὲ νήσου διὰ τὴν ἐπομβρίαν ἐπιπολασάντων τῶν ὑγρῶν λιμνάσαι τοὺς ἐπιπέδους τόπους, ὀλίγους δ´ εἰς τὰ μετέωρα τῆς νήσου συμφυγόντας διασωθῆναι· ἐν οἷς ὑπάρχειν καὶ τοὺς Διὸς παῖδας. Ἥλιον δὲ κατὰ μὲν τὸν μῦθον ἐρασθέντα τῆς Ῥόδου τήν τε νῆσον ἀπ´ αὐτῆς ὀνομάσαι Ῥόδον καὶ τὸ ἐπιπολάζον ὕδωρ ἀφανίσαι· ὁ δ´ ἀληθὴς λόγος ὅτι κατὰ τὴν ἐξ ἀρχῆς σύστασιν τῆς νήσου πηλώδους οὔσης ἔτι καὶ μαλακῆς, τὸν ἥλιον ἀναξηράναντα τὴν πολλὴν ὑγρότητα ζωογονῆσαι τὴν γῆν, καὶ γενέσθαι τοὺς κληθέντας ἀπ´ αὐτοῦ Ἡλιάδας, ἑπτὰ τὸν ἀριθμόν, καὶ {τοὺς} ἄλλους ὁμοίως λαοὺς αὐτόχθονας. ἀκολούθως δὲ τούτοις νομισθῆναι τὴν νῆσον ἱερὰν Ἡλίου καὶ τοὺς μετὰ ταῦτα γενομένους Ῥοδίους διατελέσαι περιττότερον τῶν ἄλλων θεῶν τιμῶντας τὸν Ἥλιον ὡς ἀρχηγὸν τοῦ γένους αὐτῶν. εἶναι δὲ τοὺς ἑπτὰ υἱοὺς Ὄχιμον, Κέρκαφον, Μάκαρα, Ἀκτῖνα, Τενάγην, Τριόπαν, Κάνδαλον, θυγατέρα δὲ μίαν, Ἠλεκτρυώνην, ἣν ἔτι παρθένον οὖσαν μεταλλάξαι τὸν βίον καὶ τιμῶν τυχεῖν παρὰ Ῥοδίοις ἡρωικῶν. ἀνδρωθεῖσι δὲ τοῖς Ἡλιάδαις εἰπεῖν τὸν Ἥλιον, ὅτι οἵτινες ἂν Ἀθηνᾷ θύσωσι πρῶτοι, παρ´ ἑαυτοῖς ἕξουσι τὴν θεόν· τὸ δ´ αὐτὸ λέγεται διασαφῆσαι τοῖς τὴν Ἀττικὴν κατοικοῦσι. διὸ καί φασι τοὺς μὲν Ἡλιάδας διὰ τὴν σπουδὴν ἐπιλαθομένους ἐνεγκεῖν πῦρ ἐπιθεῖναι τὰ θύματα, τὸν δὲ τότε βασιλεύοντα τῶν Ἀθηναίων Κέκροπα ἐπὶ τοῦ πυρὸς θῦσαι ὕστερον. διόπερ φασὶ διαμένειν μέχρι τοῦ νῦν τὸ κατὰ τὴν θυσίαν ἴδιον ἐν τῇ Ῥόδῳ, καὶ τὴν θεὸν ἐν αὐτῇ καθιδρῦσθαι. περὶ μὲν οὖν τῶν ἀρχαιολογουμένων παρὰ Ῥοδίοις οὕτω τινὲς μυθολογοῦσιν· ἐν οἷς ἐστι καὶ Ζήνων ὁ τὰ περὶ ταύτης συνταξάμενος.

Traduction française :

[5,56] Dans la suite, les Telchins, prévoyant une inondation prochaine, abandonnèrent l'île et se dispersèrent. Lycus étant venu dans le pays qu'on a depuis nommé Lycie, y bâtit le Temple d'Apollon Lycien sur le fleuve Xanthus. Ceux qui étaient demeurés dans l'île périrent par les eaux qui couvrirent tout ce qu'il y avait de plaine. Quelques-uns cependant se sauvèrent sur les montagnes, et entre autres les fils de Jupiter. Enfin Hélius, nom qui signifie le soleil, devenu amoureux de Rhodé, dessécha l'île et lui donna le nom de sa maîtresse. Le sens naturel de cette fable est que le terrain de cette île est humide et marécageux par lui-même, mais que le soleil ayant diminué peu à peu cette humidité, y a rendu la terre si féconde que les peuples en sont autochtones et qu'elle a produit en particulier les sept frères Héliades. En conséquence de cette opinion, l'île de Rhodes a été consacrée au Soleil, et ses habitants qui croient lui devoir leur origine, se sont voués plus particulièrement à son culte qu'à celui des autres dieux. Au reste, les sept Héliades ou fils du Soleil, dont nous venons de parler, furent Ochime, Cercaphe, Macar, Actin, Ténages, Triopas et Caudale. Il leur fait joindre une soeur nommée Électrione, qui étant morte pendant sa virginité, reçut de la part des Rhodiens les honneurs héroïques. Lorsque les Héliades eurent atteint l'âge d'homme, le Soleil leur prédit que Minerve habiterait toujours parmi les peuples qui les premiers feraient des sacrifices en son honneur. Les Athéniens furent instruits de cet oracle dans le même temps en sorte que les Héliades se pressant trop oublièrent d'apporter le feu avant la victime, au lieu que Cécrops, roi des Athéniens, disposa mieux le sacrifice qu'il faisait de son côté. Quoiqu'il en soit, cette méprise donna lieu à une cérémonie particulière à l'île de Rhodes, et ils ont chez eux la statue de la déesse. Voilà à peu près ce que racontent les mythologistes rhodiens et surtout Zénon qui a mis en ordre tout ce qui concernait cette île.





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philipe Remacle

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 29/11/2005