HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre V

τὰς



Texte grec :

[5,38] οἱ δ´ οὖν ταῖς ἐργασίαις τῶν μετάλλων ἐνδιατρίβοντες τοῖς μὲν κυρίοις ἀπίστους τοῖς πλήθεσι προσόδους περιποιοῦσιν, αὐτοὶ δὲ κατὰ γῆς ἐν τοῖς ὀρύγμασι καὶ καθ´ ἡμέραν καὶ νύκτα καταξαινόμενοι τὰ σώματα, πολλοὶ μὲν ἀποθνήσκουσι διὰ τὴν ὑπερβολὴν τῆς κακοπαθείας· ἄνεσις γὰρ ἢ παῦλα τῶν ἔργων οὐκ ἔστιν αὐτοῖς, ἀλλὰ {ταῖς} τῶν ἐπιστατῶν πληγαῖς ἀναγκαζόντων ὑπομένειν τὴν δεινότητα τῶν κακῶν ἀτυχῶς προΐενται τὸ ζῆν, τινὲς δὲ ταῖς δυνάμεσι τῶν σωμάτων καὶ ταῖς τῶν ψυχῶν καρτερίαις ὑπομένοντες πολυχρόνιον ἔχουσι τὴν ταλαιπωρίαν· αἱρετώτερος γὰρ αὐτοῖς ὁ θάνατός ἐστι τοῦ ζῆν διὰ τὸ μέγεθος τῆς ταλαιπωρίας. πολλῶν δ´ ὄντων περὶ τὰς προειρημένας μεταλλείας παραδόξων, οὐχ ἥκιστ´ ἄν τις θαυμάσειε διότι τῶν μεταλλουργείων οὐδὲν πρόσφατον ἔχει τὴν ἀρχήν, πάντα δ´ ὑπὸ τῆς Καρχηδονίων φιλαργυρίας ἀνεῴχθη καθ´ ὃν καιρὸν καὶ τῆς Ἰβηρίας ἐπεκράτουν. ἐκ τούτων γὰρ ἔσχον τὴν ἐπὶ πλέον αὔξησιν, μισθούμενοι τοὺς κρατίστους στρατιώτας καὶ διὰ τούτων πολλοὺς καὶ μεγάλους πολέμους διαπολεμήσαντες. καθόλου γὰρ ἀεὶ Καρχηδόνιοι διεπολέμουν οὔτε πολιτικοῖς στρατιώταις οὔτε τοῖς ἀπὸ τῶν συμμάχων ἀθροιζομένοις πεποιθότες, ἀλλὰ καὶ Ῥωμαίους καὶ Σικελιώτας καὶ τοὺς κατὰ τὴν Λιβύην οἰκοῦντας εἰς {τοὺς} μεγίστους ἦγον κινδύνους καταπλουτομαχοῦντες ἅπαντας διὰ τὴν ἐκ τῶν μετάλλων γινομένην εὐπορίαν. δεινοὶ γάρ, ὡς ἔοικεν, ὑπῆρξαν οἱ Φοίνικες ἐκ παλαιῶν χρόνων εἰς τὸ κέρδος εὑρεῖν, οἱ δ´ ἀπὸ τῆς Ἰταλίας εἰς τὸ μηδὲν μηδενὶ τῶν ἄλλων καταλιπεῖν. Γίνεται δὲ καὶ καττίτερος ἐν πολλοῖς τόποις τῆς Ἰβηρίας, οὐκ ἐξ ἐπιπολῆς εὑρισκόμενος, ὡς ἐν ταῖς ἱστορίαις τινὲς τεθρυλήκασιν, ἀλλ´ ὀρυττόμενος καὶ χωνευόμενος ὁμοίως ἀργύρῳ τε καὶ χρυσῷ. ὑπεράνω γὰρ τῆς τῶν Λυσιτανῶν χώρας ἔστι μέταλλα πολλὰ τοῦ καττιτέρου, κατὰ τὰς προκειμένας τῆς Ἰβηρίας ἐν τῷ ὠκεανῷ νησῖδας τὰς ἀπὸ τοῦ συμβεβηκότος Καττιτερίδας ὠνομασμένας. πολὺς δὲ καὶ ἐκ τῆς Πρεττανικῆς νήσου διακομίζεται πρὸς τὴν κατ´ ἀντικρὺ κειμένην Γαλατίαν, καὶ διὰ τῆς μεσογείου Κελτικῆς ἐφ´ ἵππων ὑπὸ τῶν ἐμπόρων ἄγεται παρά τε τοὺς Μασσαλιώτας καὶ εἰς τὴν ὀνομαζομένην πόλιν Ναρβῶνα· αὕτη δ´ ἐστὶν ἄποικος μὲν Ῥωμαίων, διὰ δὲ τὴν εὐκαιρίαν {καὶ τὴν εὐπορίαν} μέγιστον ἐμπόριον ἔχουσα τῶν ἐν ἐκείνοις τοῖς τόποις.

Traduction française :

[5,38] Les esclaves qui demeurent dans les mines rapportent, comme nous l'avons dit, des revenus considérables à leurs maîtres, mais la plupart d'entre eux meurent de misère, après avoir été excessivement tourmentés pendant leur vie. On ne leur donne aucun relâche, et les hommes qui les commandent, les contraignent par les coups à des travaux qui passent leur force, jusqu'à ce qu'ils y laissent leur malheureuse vie. Ceux d'entre eux dont le corps est plus robuste et l'âme plus patiente, ont à souffrir plus longtemps, en attendant une mort que l'excès des maux qu'ils endurent, leur doit faire préférer à la vie. Entre les différentes choses que l'on observe dans ces mines, celle-ci ne me semble pas une des moins remarquables. On n'en voit aucune qui soit nouvellement ouverte, mais elles le furent toutes par l'avarice des Carthaginois, du temps que ces peuples étaient les maîtres de l'Espagne. Ce fut par le moyen de l'argent qu'ils tirèrent de ces mines, qu'ils eurent à leur solde des soldats courageux, dont ils se servirent dans les grandes expéditions qu'ils firent alors. Car les Carthaginois avaient pour maxime de ne se fier jamais ni à leurs propres soldats ni à ceux de leurs alliés. Combattant à force d'argent, ils ont prodigieusement inquiété les Romains, les Siciliens et les Africains. Au reste, il semble qu'on puisse dire que la passion des Carthaginois pour les richesses, leur a fait chercher tous les moyens d'en acquérir, et que celle des Romains a été de ne rien laisser à personne. On trouve aussi de l'étain en plusieurs endroits de l'Espagne, non pas sur la superficie de la terre, comme l'ont faussement écrit quelques historiens, mais dans des mines, d'où il faut le tirer, pour le faire fondre comme l'or et l'argent. La plus grande abondance de ce métal est dans des îles de l'Espagne situées au-dessus de la Lusitanie, et qu'on nomme pour cette raison les îles Cassitérides. Il y en a aussi quantité dans l'île Britannique, située vis-à-vis des Gaules. Les marchands chargent l'étain sur des chevaux et le transportent au travers de la Celtique jusqu'à Marseille et à Narbonne. Cette dernière ville est une colonie des Romains. Sa situation et ses richesses la rendent la plus commerçante de toutes les villes de ces cantons.





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Dernière mise à jour : 29/11/2005