HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre V

τὰς



Texte grec :

[5,34] τοῖς δ´ ἤθεσι πρὸς μὲν τοὺς κακούργους καὶ πολεμίους ὑπάρχουσιν ὠμοί, πρὸς δὲ τοὺς ξένους ἐπιεικεῖς καὶ φιλάνθρωποι. τοὺς γὰρ ἐπιδημήσαντας ξένους ἅπαντες ἀξιοῦσι παρ´ αὑτοῖς ποιεῖσθαι τὰς καταλύσεις καὶ πρὸς ἀλλήλους ἁμιλλῶνται περὶ τῆς φιλοξενίας· οἷς δ´ ἂν οἱ ξένοι συνακολουθήσωσι, τούτους ἐπαινοῦσι καὶ θεοφιλεῖς ἡγοῦνται. τροφαῖς δὲ χρῶνται κρέασι παντοδαποῖς καὶ δαψιλέσι καὶ οἰνομέλιτος πόματι, χορηγούσης τῆς χώρας τὸ μὲν μέλι παμπληθές, τὸν δ´ οἶνον παρὰ τῶν ἐπιπλεόντων ἐμπόρων ὠνούμενοι. χαριέστατον δὲ τῶν πλησιοχώρων ἐθνῶν {αὐτοῖς} ἐστι τὸ τῶν Οὐακκαίων ὀνομαζομένων σύστημα· οὗτοι γὰρ καθ´ ἕκαστον ἔτος διαιρούμενοι τὴν χώραν γεωργοῦσι, καὶ τοὺς καρποὺς κοινοποιούμενοι μεταδιδόασιν ἑκάστῳ τὸ μέρος, καὶ τοῖς νοσφισαμένοις τι γεωργοῖς θάνατον τὸ πρόστιμον τεθείκασι. τῶν δ´ Ἰβήρων ἀλκιμώτατοι μέν εἰσιν οἱ καλούμενοι Λυσιτανοί, φοροῦσι δ´ ἐν τοῖς πολέμοις πέλτας μικρὰς παντελῶς, διαπεπλεγμένας νεύροις καὶ δυναμένας σκέπειν τὸ σῶμα περιττότερον διὰ τὴν στερεότητα· ταύτην δ´ ἐν ταῖς μάχαις μεταφέροντες εὐλύτως ἄλλοτε ἄλλως ἀπὸ τοῦ σώματος διακρούονται φιλοτέχνως πᾶν τὸ φερόμενον ἐπ´ αὐτοὺς βέλος. χρῶνται δὲ καὶ σαυνίοις ὁλοσιδήροις ἀγκιστρώδεσι, φοροῦσι δὲ κράνη καὶ ξίφη παραπλήσια Κελτίβηρσιν. ἀκοντίζουσι δ´ εὐστόχως καὶ μακράν, καὶ καθόλου καρτεροπληγεῖς ὑπάρχουσιν. εὐκίνητοι δ´ ὄντες καὶ κοῦφοι ῥᾳδίως καὶ φεύγουσι καὶ διώκουσι, κατὰ δὲ τὰς ἐν ταῖς συστάσεσι τῶν δεινῶν ὑπομονὰς πολὺ λείπονται τῶν Κελτιβήρων. ἐπιτηδεύουσι δὲ κατὰ μὲν τὴν εἰρήνην ὄρχησίν τινα κούφην καὶ περιέχουσαν πολλὴν εὐτονίαν σκελῶν, ἐν δὲ τοῖς πολέμοις, πρὸς ῥυθμὸν ἐμβαίνουσι καὶ παιᾶνας ᾄδουσιν, ὅταν ἐπίωσι τοῖς ἀντιτεταγμένοις. ἴδιον δέ τι παρὰ τοῖς Ἴβηρσι καὶ μάλιστα παρὰ τοῖς Λυσιτανοῖς ἐπιτηδεύεται· τῶν γὰρ ἀκμαζόντων ταῖς ἡλικίαις οἱ μάλιστα ἀπορώτατοι ταῖς οὐσίαις, ῥώμῃ δὲ σώματος καὶ θράσει διαφέροντες, ἐφοδιάσαντες αὑτοὺς ἀλκῇ καὶ τοῖς ὅπλοις εἰς τὰς ὀρεινὰς δυσχωρίας ἀθροίζονται, συστήματα δὲ ποιήσαντες ἀξιόλογα κατατρέχουσι τὴν Ἰβηρίαν καὶ λῃστεύοντες πλούτους ἀθροίζουσι· καὶ τοῦτο διατελοῦσι πράττοντες μετὰ πάσης καταφρονήσεως· κούφοις γὰρ χρώμενοι καθοπλισμοῖς καὶ παντελῶς ὄντες εὐκίνητοι καὶ ὀξεῖς δυσχειρότατοι τοῖς ἄλλοις εἰσί. καθόλου δὲ τὰς ἐν τοῖς ὄρεσι δυσχωρίας καὶ τραχύτητας ἡγούμενοι πατρίδας εἶναι, εἰς ταύτας καταφεύγουσι, δυσδιεξόδους οὔσας μεγάλοις καὶ βαρέσι στρατοπέδοις. διὸ καὶ Ῥωμαῖοι πολλάκις ἐπ´ αὐτοὺς στρατεύσαντες τῆς μὲν πολλῆς καταφρονήσεως ἀπέστησαν αὐτούς, εἰς τέλος δὲ τὰ λῃστήρια καταλῦσαι πολλάκις φιλοτιμηθέντες οὐκ ἠδυνήθησαν.

Traduction française :

[5,34] Par rapport aux moeurs, ils sont très cruels à l'égard des malfaiteurs et de leurs ennemis, mais ils sont pleins d'humanité pour leurs hôtes. Ils accordent non seulement avec plaisir l'hospitalité aux étrangers qui voyagent dans leur pays, mais ils souhaitent qu'ils descendent chez eux et ils se battent à qui les aura et ils regardent ceux chez qui ils demeurent, comme des gens favorisés des dieux. Ils se nourrissent de différentes sortes de viandes succulentes, et leur boisson est du miel détrempé dans du vin, car leur pays leur fournit du miel en abondance, mais le vin leur est apporté d'ailleurs par des marchands étrangers. Les plus policés des peuples voisins sont les Vaccéens. Ces peuples partagent entre eux chaque année le pays qu'ils habitent. Chacun ayant cultivé le morceau de terre qui lui est échu, rapporte en commun les fruits qu'il a recueillis. Ils en font une distribution égale, et l'on punit de mort ceux qui en détournent la moindre chose. LA PLUS courageuse nation des Cimbres est celle des Lusitaniens. Ceux-ci portent à la guerre de très petits boucliers faits de cordes de boyau assez serrées pour garantir parfaitement le corps. Ils s'en servent adroitement dans les batailles, pour parer de tous côtés les traits qu'on leur lance. Leurs saunies sont toutes de fer et faites en forme d'hameçon, mais leurs casques et leurs épées sont semblables à celles des Celtibériens. Ils lancent leurs traits avec une grande justesse, et, quoiqu'ils soient fort éloignés de leurs ennemis, les blessures qu'ils leur font sont toujours considérables. De plus, ils sont très légers à la course, soit qu'il s'agisse d'éviter ou d'atteindre leur adversaire, mais ces mêmes hommes font paraître dans les adversités moins de courage que les Celtibériens. En temps de paix, ils s'exercent à une espèce de danse fort légère et qui demande une grande souplesse dans les jarrets. Quand ils vont à la guerre, ils observent toujours la cadence dans leurs marches et ils chantent ordinairement des hymnes dans le moment de l'attaque. Les Ibériens, et surtout les Lusitaniens, ont une coutume assez singulière. Ceux d'entre eux qui sont à la fleur de leur âge, mais plus particulièrement ceux qui se voyant dénués des biens de la fortune, se trouvent de la force et du courage, ceux-là, dis-je, ne prenant avec eux que leurs armes seules s'assemblent sur des montagnes escarpées. Formant ensuite de nombreux corps de troupes, ils parcourent toute l'Ibérie et s'enrichissent par leurs vols et par leurs rapines. Ils se croient même à l'abri des dangers dans cette expédition, car étant armés à la légère, et d'ailleurs extrêmement agiles, il est très difficile de les surprendre, d'autant plus qu'ils se retirent fréquemment dans les creux de leurs rochers qui sont pour eux des lieux de sûreté, et où l'on ne saurait conduire des troupes réglées. C'est pourquoi les Romains, qui les ont souvent attaqués, ont bien réprimé leur audace, mais ils n'ont jamais pu faire entièrement cesser leurs brigandages.





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Dernière mise à jour : 29/11/2005