HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre V

ταῖς



Texte grec :

[5,32] Χρήσιμον δ´ ἐστὶ διορίσαι τὸ παρὰ πολλοῖς ἀγνοούμενον. τοὺς γὰρ ὑπὲρ Μασσαλίας κατοικοῦντας ἐν τῷ μεσογείῳ καὶ τοὺς παρὰ τὰς Ἄλπεις, ἔτι δὲ τοὺς ἐπὶ τάδε τῶν Πυρηναίων ὀρῶν Κελτοὺς ὀνομάζουσι, τοὺς δ´ ὑπὲρ ταύτης τῆς Κελτικῆς εἰς τὰ πρὸς ἄρκτον νεύοντα μέρη παρά τε τὸν ὠκεανὸν καὶ τὸ Ἑρκύνιον ὄρος καθιδρυμένους καὶ πάντας τοὺς ἑξῆς μέχρι τῆς Σκυθίας Γαλάτας προσαγορεύουσιν· οἱ δὲ Ῥωμαῖοι πάλιν πάντα ταῦτα τὰ ἔθνη συλλήβδην μιᾷ προσηγορίᾳ περιλαμβάνουσιν, ὀνομάζοντες Γαλάτας ἅπαντας. αἱ δὲ γυναῖκες τῶν Γαλατῶν οὐ μόνον τοῖς μεγέθεσι παραπλήσιοι τοῖς ἀνδράσιν εἰσίν, ἀλλὰ καὶ ταῖς ἀλκαῖς ἐνάμιλλοι. τὰ δὲ παιδία παρ´ αὐτοῖς ἐκ γενετῆς ὑπάρχει πολιὰ κατὰ τὸ πλεῖστον· προβαίνοντα δὲ ταῖς ἡλικίαις εἰς τὸ τῶν πατέρων χρῶμα ταῖς χρόαις μετασχηματίζεται. ἀγριωτάτων δ´ ὄντων τῶν ὑπὸ τὰς ἄρκτους κατοικούντων καὶ τῶν τῇ Σκυθίᾳ πλησιοχώρων, φασί τινας ἀνθρώπους ἐσθίειν, ὥσπερ καὶ τῶν Πρεττανῶν τοὺς κατοικοῦντας τὴν ὀνομαζομένην Ἴριν. διαβεβοημένης δὲ τῆς τούτων ἀλκῆς καὶ ἀγριότητος, φασί τινες ἐν τοῖς παλαιοῖς χρόνοις τοὺς τὴν Ἀσίαν ἅπασαν καταδραμόντας, ὀνομαζομένους δὲ Κιμμερίους, τούτους εἶναι, βραχὺ τοῦ χρόνου τὴν λέξιν φθείραντος ἐν τῇ τῶν καλουμένων Κίμβρων προσηγορίᾳ. ζηλοῦσι γὰρ ἐκ παλαιοῦ λῃστεύειν ἐπὶ τὰς ἀλλοτρίας χώρας ἐπερχόμενοι καὶ καταφρονεῖν ἁπάντων. οὗτοι γάρ εἰσιν οἱ τὴν μὲν Ῥώμην ἑλόντες, τὸ δὲ ἱερὸν τὸ ἐν Δελφοῖς συλήσαντες, καὶ πολλὴν μὲν τῆς Εὐρώπης, οὐκ ὀλίγην δὲ καὶ τῆς Ἀσίας φορολογήσαντες, καὶ τῶν καταπολεμηθέντων τὴν χώραν κατοικήσαντες, οἱ διὰ τὴν πρὸς τοὺς Ἕλληνας ἐπιπλοκὴν Ἑλληνογαλάται κληθέντες, τὸ δὲ τελευταῖον πολλὰ καὶ μεγάλα στρατόπεδα Ῥωμαίων συντρίψαντες. ἀκολούθως δὲ τῇ κατ´ αὐτοὺς ἀγριότητι καὶ περὶ τὰς θυσίας ἐκτόπως ἀσεβοῦσι· τοὺς γὰρ κακούργους κατὰ πενταετηρίδα φυλάξαντες ἀνασκολοπίζουσι τοῖς θεοῖς καὶ μετ´ ἄλλων πολλῶν ἀπαρχῶν καθαγίζουσι, πυρὰς παμμεγέθεις κατασκευάζοντες. χρῶνται δὲ καὶ τοῖς αἰχμαλώτοις ὡς ἱερείοις πρὸς τὰς τῶν θεῶν τιμάς. τινὲς δ´ αὐτῶν καὶ τὰ κατὰ πόλεμον ληφθέντα ζῷα μετὰ τῶν ἀνθρώπων ἀποκτείνουσιν ἢ κατακάουσιν ἤ τισιν ἄλλαις τιμωρίαις ἀφανίζουσι. γυναῖκας δ´ ἔχοντες εὐειδεῖς ἥκιστα ταύταις προσέχουσιν, ἀλλὰ πρὸς τὰς τῶν ἀρρένων ἐπιπλοκὰς ἐκτόπως λυττῶσιν. εἰώθασι δ´ ἐπὶ δοραῖς θηρίων χαμαὶ καθεύδοντες ἐξ ἀμφοτέρων τῶν μερῶν παρακοίτοις συγκυλίεσθαι. τὸ δὲ πάντων παραδοξότατον, τῆς ἰδίας εὐσχημοσύνης ἀφροντιστοῦντες τὴν τοῦ σώματος ὥραν ἑτέροις εὐκόλως προΐενται, καὶ τοῦτο αἰσχρὸν οὐχ ἡγοῦνται, ἀλλὰ μᾶλλον ὅταν τις αὐτῶν χαριζομένων μὴ προσδέξηται τὴν διδομένην χάριν, ἄτιμον ἡγοῦνται.

Traduction française :

[5,32] IL EST bon de rapporter ici quelques circonstances qui sont inconnues à un grand nombre de personnes. On appelle Celtes les peuples qui habitent au-dessus de Marseille, entre les Pyrénées. Mais ceux qui demeurent au nord de la Celtique, le long de l'océan et de la forêt Hercynie jusqu'aux confins de la Scythie, sont appelés Gaulois. Cependant les Romains donnent indifféremment ce nom et aux vrais Gaulois et aux Celtes. Parmi les premiers, les femmes ne cèdent en rien à leurs maris du côté de la force et de la taille. Les enfants à leur naissance sont très blonds, mais ils deviennent aussi roux que leurs pères à mesure qu'ils avancent en âge. Ceux qui habitent au Septentrion et dans le voisinage de la Scythie sont extrêmement sauvages. On dit qu'ils mangent les hommes, comme font aussi les Anglais qui habitent l'Iris. D'ailleurs, ils se sont fait connaître par leur courage et par leur férocité, et l'on prétend que les Cimmériens qui ont ravagé toute l'Asie, et que depuis, on a appelé Cimbres par corruption, sont les mêmes que les Gaulois dont nous parlons. De toute ancienneté ces peuples se plaisent au brigandage, aiment à porter le fer et le feu dans les pays voisins et méprisent toutes les autres nations. Ce sont eux qui ont pris Rome, pillé le temple de Delphes et rendu tributaire une grande partie de l'Europe et de l'Asie. Ils occupaient ordinairement le pays des peuples qu'ils avaient vaincus, et leur mélange avec les habitants naturels de la Grèce, leur a fait même donner le nom de Gallo-Grecs. Enfin, ils ont plusieurs fois défait les Romains en bataille rangée. Au reste, leur cruauté paraît encore davantage dans les sacrifices qu'ils offrent à leurs dieux. Car après qu'ils ont gardé leurs criminels pendant cinq ans, ils les empalent en l'honneur de leurs divinités et les brûlent ensuite sur de grands bûchers avec d'autres offrandes. Ils immolent aussi les prisonniers qu'ils ont faits à la guerre et avec eux, ils égorgent, ils brûlent ou ils font périr de quelque autre manière les bestiaux mêmes qu'ils ont pris sur leurs ennemis. Quoique leurs femmes soient parfaitement belles, ils ne vivent avec elles que rarement, mais ils sont extrêmement adonnés à l'amour criminel de l'autre sexe et couchés à terre sur des peaux de bêtes sauvages, souvent ils ne sont point honteux d'avoir deux jeunes garçons à leurs côtés. Mais ce qu'il y a de plus étrange, c'est que sans se soucier en aucune façon des lois de la pudeur, ils se prostituent avec une facilité incroyable. Bien loin de trouver rien de vicieux dans cet infâme commerce, ils se croient déshonorés si l'on refuse les faveurs qu'ils présentent.





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Dernière mise à jour : 29/11/2005