HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre V

τὴν



Texte grec :

[5,26] Ἴδιον δέ τι καὶ παράδοξον συμβαίνει κατὰ τὴν πλείστην τῆς Γαλατίας, περὶ οὗ παραλιπεῖν οὐκ ἄξιον ἡγούμεθα. ἀπὸ γὰρ θερινῆς δύσεως καὶ ἄρκτου πνεῖν εἰώθασιν ἄνεμοι τηλικαύτην ἔχοντες σφοδρότητα καὶ δύναμιν, ὥστε ἀναρπάζειν ἀπὸ τῆς γῆς λίθους χειροπληθιαίους τοῖς μεγέθεσι καὶ τῶν ψηφίδων ἁδρομερῆ κονιορτόν· καθόλου δὲ καταιγίζοντες λάβρως ἁρπάζουσιν ἀπὸ μὲν τῶν ἀνδρῶν τὰ ὅπλα καὶ τὰς ἐσθῆτας, ἀπὸ δὲ τῶν ἵππων τοὺς ἀναβάτας. διὰ δὲ τὴν ὑπερβολὴν τοῦ ψύχους διαφθειρομένης τῆς κατὰ τὸν ἀέρα κράσεως οὔτ´ οἶνον οὔτ´ ἔλαιον φέρει· διόπερ τῶν Γαλατῶν οἱ τούτων τῶν καρπῶν στερισκόμενοι πόμα κατασκευάζουσιν ἐκ τῆς κριθῆς τὸ προσαγορευόμενον ζῦθος, καὶ τὰ κηρία πλύνοντες τῷ τούτων ἀποπλύματι χρῶνται. κάτοινοι δ´ ὄντες καθ´ ὑπερβολὴν τὸν εἰσαγόμενον ὑπὸ τῶν ἐμπόρων οἶνον ἄκρατον ἐμφοροῦνται, καὶ διὰ τὴν ἐπιθυμίαν λάβρῳ χρώμενοι τῷ ποτῷ καὶ μεθυσθέντες εἰς ὕπνον ἢ μανιώδεις διαθέσεις τρέπονται. διὸ καὶ πολλοὶ τῶν Ἰταλικῶν ἐμπόρων διὰ τὴν συνήθη φιλαργυρίαν ἕρμαιον ἡγοῦνται τὴν τῶν Γαλατῶν φιλοινίαν. οὗτοι γὰρ διὰ μὲν τῶν πλωτῶν ποταμῶν πλοίοις, διὰ δὲ τῆς πεδιάδος χώρας ἁμάξαις κομίζοντες τὸν οἶνον, ἀντιλαμβάνουσι τιμῆς πλῆθος ἄπιστον· διδόντες γὰρ οἴνου κεράμιον ἀντιλαμβάνουσι παῖδα, τοῦ πόματος διάκονον ἀμειβόμενοι.

Traduction française :

[5,26] On remarque en divers endroits des Gaules un phénomène trop particulier pour omettre d'en parler ici. Les vents du couchant d'été, et ceux du nord ont coutume d'y souffler avec tant de violence qu'ils enlèvent de la terre des pierres grosses comme le poing et une poussière qui semble être du gravier. En un mot, les vents y sont si impétueux qu'ils dépouillent les hommes de leurs armes et de leurs habits, et qu'ils font perdre la selle aux cavaliers. Le froid est si violent dans les Gaules, qu'altérant la température de l'air, il empêche qu'il ne croisse en ce pays-là ni vignes ni oliviers. C'est pourquoi les Gaulois, absolument privés de ces deux sortes de fruits, font avec de l'orge un breuvage qu'ils appellent de la bière. Ils ont encore une autre boisson qu'ils font avec du miel détrempé dans de l'eau. Comme ils ne recueillent pas de vin, ils enlèvent avidement tous ceux que les marchands apportent dans leur pays. Ils en boivent outre mesure, et jusqu'à ce que devenus ivres, ils tombent dans un profond sommeil ou dans des transports furieux. La plupart des marchands italiens naturellement attentifs à leurs intérêts, ne manquent pas de tirer avantage de la passion que les Gaulois ont pour le vin. Car ils font remonter les leurs dans des bateaux sur les rivières navigables ou bien ils les conduisent sur des chariots dans le plat pays. Échangeant ensuite un vase de vin contre un esclave, ils en tirent des profits considérables.





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Dernière mise à jour : 29/11/2005