HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre V

τοῦ



Texte grec :

[5,18] Παράδοξον δέ τι καὶ κατὰ τοὺς γάμους νόμιμον παρ´ αὐτοῖς ἐστιν· ἐν γὰρ ταῖς κατὰ τοὺς γάμους εὐωχίαις οἰκείων τε καὶ φίλων κατὰ τὴν ἡλικίαν ὁ πρῶτος ἀεὶ καὶ ὁ δεύτερος καὶ οἱ λοιποὶ κατὰ τὸ ἑξῆς μίσγονται ταῖς νύμφαις ἀνὰ μέρος, ἐσχάτου τοῦ νυμφίου τυγχάνοντος ταύτης τῆς τιμῆς. ἴδιον δέ τι ποιοῦσι καὶ παντελῶς ἐξηλλαγμένον περὶ τὰς τῶν τετελευτηκότων ταφάς· συγκόψαντες γὰρ ξύλοις τὰ μέλη τοῦ σώματος εἰς ἀγγεῖον ἐμβάλλουσι καὶ λίθους δαψιλεῖς ἐπιτιθέασιν. ὁπλισμὸς δ´ ἐστὶν αὐτοῖς τρεῖς σφενδόναι, καὶ τούτων μίαν μὲν περὶ τὴν κεψαλὴν ἔχουσιν, ἄλλην δὲ περὶ τὴν γαστέρα, τρίτην δ´ ἐν ταῖς χερσί. κατὰ δὲ τὰς πολεμικὰς χρείας βάλλουσι λίθους πολὺ μείζους τῶν ἄλλων οὕτως εὐτόνως, ὥστε δοκεῖν τὸ βληθὲν ἀπό τινος καταπέλτου φέρεσθαι· διὸ καὶ κατὰ τὰς τειχομαχίας ἐν ταῖς προσβολαῖς τύπτοντες τοὺς ἐπὶ τῶν ἐπάλξεων ἐφεστῶτας κατατραυματίζουσιν, ἐν δὲ ταῖς παρατάξεσι τούς τε θυρεοὺς καὶ τὰ κράνη καὶ πᾶν σκεπαστήριον ὅπλον συντρίβουσι. κατὰ δὲ τὴν εὐστοχίαν οὕτως ἀκριβεῖς εἰσιν, ὥστε κατὰ τὸ πλεῖστον μὴ ἁμαρτάνειν τοῦ προκειμένου σκοποῦ. αἴτιαι δὲ τούτων αἱ συνεχεῖς ἐκ παίδων μελέται, καθ´ ἃς ὑπὸ τῶν μητέρων ἀναγκάζονται παῖδες ὄντες {συνεχῶς} σφενδονᾶν· προκειμένου γὰρ σκοποῦ κατά τι ξύλον ἠρτημένου ἄρτου, οὐ πρότερον δίδοται τῷ μελετῶντι φαγεῖν, ἕως ἂν τυχὼν τοῦ ἄρτου συγχωρούμενον λάβῃ παρὰ τῆς μητρὸς καταφαγεῖν τοῦτον.

Traduction française :

[5,18] Ils ont une étrange pratique dans leurs mariages. Après le festin des noces, les parents et les amis vont trouver chacun à leur tour la mariée. L'âge décide de ceux qui doivent passer les premiers, mais le mari est toujours le dernier qui reçoive cet honneur. La cérémonie qu'ils observent quand il s'agit d'enterrer leurs morts n'est guère moins particulière. Ayant brisé d'abord à coups de bâton tous les membres du cadavre, ils le font entrer dans une urne et le couvrent ensuite d'un grand tas de pierres. Leurs armes sont trois frondes. Ils en portent une autour de la tête, l'autre autour du ventre et la troisième dans leurs mains. Dans les expéditions militaires ils jettent de plus grosses pierres et avec plus de violence que les machines mêmes. Quand ils assiègent une place ils atteignent aisément ceux qui gardent les murailles et dans les batailles rangées ils brisent les boucliers, les casques et toutes les armes défensives de leurs ennemis. Ils ont une telle justesse dans la main qu'il leur arrive peu souvent de manquer leur coup. Ce qui les rend si forts et si adroits dans cet exercice est que les mères mêmes contraignent leurs enfants, quoique fort jeunes encore, à manier continuellement la fronde. Elles leur donnent pour but un morceau de pain pendu au bout d'une perche et elles les font demeurer à jeun jusqu'à ce que, ayant abattu ce pain, elles leur accordent la permission de le manger.





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Dernière mise à jour : 29/11/2005