HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre V

τῇ



Texte grec :

[5,9] Μετὰ δὲ ταῦτα οἱ μὲν Σικελοὶ τοῖς ἀρίστοις τῶν ἀνδρῶν τὰς ἡγεμονίας ἐνεχείριζον, οἱ δὲ Σικανοὶ περὶ τῆς δυναστείας διαφερόμενοι πρὸς ἀλλήλους ἐπολέμουν ἐπὶ πολλοὺς χρόνους. μετὰ δὲ ταῦτα πολλοῖς ἔτεσιν ὕστερον, πάλιν τῶν νήσων ἐξερημουμένων ἀεὶ καὶ μᾶλλον, Κνίδιοί τινες καὶ Ῥόδιοι δυσαρεστήσαντες τῇ βαρύτητι τῶν κατὰ τὴν Ἀσίαν βασιλέων ἔγνωσαν ἀποικίαν ἐκπέμπειν. διόπερ προστησάμενοι σφῶν αὐτῶν ἡγεμόνα Πένταθλον τὸν Κνίδιον, ὃς ἦν ἀναφέρων τὸ γένος εἰς Ἱππότην τὸν ἀφ´ Ἡρακλέους γεγονότα, κατὰ τὴν ὀλυμπιάδα τὴν πεντηκοστήν, ἣν ἐνίκα στάδιον Ἐπιτελίδας Λάκων, οἱ δ´ οὖν περὶ τὸν Πένταθλον πλεύσαντες τῆς Σικελίας εἰς τοὺς κατὰ τὸ Λιλύβαιον τόπους κατέλαβον Ἐγεσταίους καὶ Σελινουντίους διαπολεμοῦντας πρὸς ἀλλήλους. πεισθέντες δὲ τοῖς Σελινουντίοις συμμαχεῖν πολλοὺς ἀπέβαλον κατὰ τὴν μάχην, ἐν οἷς ἦν καὶ αὐτὸς ὁ Πένταθλος. διόπερ οἱ περιλειφθέντες, ἐπειδὴ κατεπολεμήθησαν οἱ Σελινούντιοι, διέγνωσαν ἀπιέναι πάλιν ἐπ´ οἴκου· ἑλόμενοι δ´ ἡγεμόνας τοὺς οἰκείους τοῦ Πεντάθλου Γόργον καὶ Θέστορα καὶ Ἐπιθερσίδην, ἀπέπλεον διὰ τοῦ Τυρρηνικοῦ πελάγους. προσπλευσάντων δ´ αὐτῶν τῇ Λιπάρᾳ καὶ φιλόφρονος ἀποδοχῆς τυχόντων, ἐπείσθησαν κοινῇ μετὰ τῶν ἐγχωρίων κατοικῆσαι τὴν Λιπάραν, ὄντων τῶν ἀπ´ Αἰόλου περιλελειμμένων ὡς πεντακοσίων. ὕστερον δὲ τῶν Τυρρηνῶν λῃστευόντων τὰ κατὰ θάλατταν πολεμούμενοι κατεσκευάσαντο ναυτικόν, καὶ διελόμενοι σφᾶς αὐτοὺς οἱ μὲν ἐγεώργουν τὰς νήσους κοινὰς ποιήσαντες, οἱ δὲ πρὸς τοὺς λῃστὰς ἀντετάττοντο· καὶ τὰς οὐσίας δὲ κοινὰς ποιησάμενοι καὶ ζῶντες κατὰ συσσίτια, διετέλεσαν ἐπί τινας χρόνους κοινωνικῶς βιοῦντες. ὕστερον δὲ τὴν μὲν Λιπάραν, καθ´ ἣν καὶ ἡ πόλις ἦν, διενείμαντο, τὰς δ´ ἄλλας ἐγεώργουν κοινῇ. τὸ δὲ τελευταῖον πάσας τὰς νήσους εἰς εἴκοσι ἔτη διελόμενοι πάλιν κληρουχοῦσιν, ὅταν ὁ χρόνος οὗτος διέλθῃ. μετὰ δὲ ταῦτα πολλαῖς ναυμαχίαις ἐνίκησαν τοὺς Τυρρηνούς, καὶ ἀπὸ τῶν λαφύρων πλεονάκις ἀξιολόγους δεκάτας ἀνέθεσαν εἰς Δελφούς.

Traduction française :

[5,9] Les Siciliens établirent alors chez eux le gouvernement aristocratique. Quant aux Sicaniens partagés sur la forme du gouvernement qu'ils devaient choisir, ils se firent les uns aux autres une guerre qui dura longtemps. Cependant, comme les îles Éolides se dépeuplaient de jour en jour, les Cnidiens et les Rhodiens qui ne pouvaient plus supporter la dureté des rois de l'Asie résolurent entre eux de passer en colonie dans ces îles. Ils choisirent pour leur chef Pentathle qui rapportait son origine à Hippote, fils d'Hercule. Mais ceci n'arriva qu'en la cinquantième olympiade dans laquelle le Lacédémonien Épitélidas remporta le prix de la course. Pentathle s'étant embarqué avec ceux qui devaient l'accompagner, fit voile vers la Sicile et prit terre enfin auprès du promontoire Lilybée. Les Égestains et les Sélinontins étaient alors en guerre. Pentathle fut engagé par ces derniers à prendre leur parti, mais la bataille s'étant donnée, il y perdit un grand nombre de ses gens et la vie même. Ceux qui restaient, voyant les Sélinontins vaincus, songèrent à s'en retourner chez eux. Ils se rembarquèrent sous la conduite de Gorgon, de Thestor et d'Épitherside, amis de Pentathle. Voguant encore sur la mer de Toscane, ils relâchèrent à l'île de Lipare, où les habitants les reçurent à bras ouverts. Comme il ne restait plus qu'environ cinq cents personnes de tous ceux qu'Éole avait laissés dans cette île, les Lipariens persuadèrent à ces étrangers de demeurer avec eux. Ils équipèrent à frais communs une flotte suffisante pour aller combattre les Tyrrhéniens qui infestaient la mer par leurs brigandages. Ayant ensuite séparé leurs fonctions entre eux, les uns s'occupèrent à cultiver leurs îles, tandis que les autres faisaient tête aux pirates. Leurs biens furent communs pendant quelque temps, et ils vivaient tous ensemble. Mais ensuite ils jugèrent à propos de partager entre eux l'île de Lipare, dans laquelle était la ville, en faisant toujours valoir en commun les autres îles qu'ils possédaient. Ils firent enfin de celle-ci même un partage qui devait durer vingt ans, après lesquels le sort déciderait à qui d'entre eux chacune de ces portions devait échoir. Dans cet intervalle de temps ils battirent souvent les Tyrrhéniens et portèrent plus d'une fois la dîme de leurs dépouilles au temple de Delphes.





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Dernière mise à jour : 29/11/2005