HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre IV

ποιεῖσθαι



Texte grec :

[4,66] Οἱ μὲν οὖν ἑπτὰ ἐπὶ Θήβας τοιοῦτον τὸ πέρας ἔσχον. οἱ δὲ τούτων παῖδες, ἐπίγονοι δ´ ὀνομασθέντες, τὸν τῶν πατέρων θάνατον ἐπεξιόντες ἔγνωσαν στρατεύειν κοινῇ ἐπὶ τὰς Θήβας, λαβόντες χρησμὸν παρ´ Ἀπόλλωνος πολεμεῖν τὴν προειρημένην πόλιν στρατηγὸν ἔχοντας Ἀλκμαίωνα τὸν Ἀμφιαράου. ὁ δ´ Ἀλκμαίων αἱρεθεὶς ὑπ´ αὐτῶν στρατηγὸς ἐπηρώτησε τὸν θεὸν περὶ τῆς ἐπὶ τὰς Θήβας στρατείας καὶ περὶ τῆς Ἐριφύλης τῆς μητρὸς κολάσεως. τοῦ δ´ Ἀπόλλωνος χρήσαντος ἀμφότερα τὰ προειρημένα πρᾶξαι διὰ τὸ μὴ μόνον τὸν χρυσοῦν ὅρμον δέξασθαι κατὰ τῆς ἀπωλείας τοῦ πατρός, ἀλλὰ καὶ πέπλον λαβεῖν αὐτὴν κατὰ τῆς τοῦ υἱοῦ τελευτῆς· Ἀφροδίτης γάρ, ὥς φασι, τὸ παλαιὸν δωρησαμένης Ἁρμονίᾳ τῇ Κάδμου τόν τε ὅρμον καὶ πέπλον, ἀμφότερα ταῦτα προσδέξασθαι τὴν Ἐριφύλην, τὸν μὲν ὅρμον παρὰ Πολυνείκους λαβοῦσαν, τὸν δὲ πέπλον παρὰ τοῦ υἱοῦ τοῦ Πολυνείκους Θερσάνδρου, ὅπως πείσῃ τὸν υἱὸν στρατεύειν ἐπὶ τὰς Θήβας· ὁ δ´ οὖν Ἀλκμαίων οὐ μόνον ἀθροίσας ἐξ Ἄργους στρατιώτας, ἀλλὰ καὶ ἐκ τῶν πλησίον πόλεων, ἀξιολόγῳ δυνάμει ἐστράτευσεν ἐπὶ τὰς Θήβας. ἀντιταχθέντων δὲ τῶν Θηβαίων ἐγένετο μάχη καρτερά, καθ´ ἣν ἐνίκησαν οἱ περὶ τὸν Ἀλκμαίωνα· οἱ δὲ Θηβαῖοι λειφθέντες τῇ μάχῃ καὶ πολλοὺς τῶν πολιτῶν ἀποβαλόντες συνετρίβησαν ταῖς ἐλπίσιν. οὐκ ὄντες δ´ ἀξιόμαχοι σύμβουλον ἔλαβον Τειρεσίαν τὸν μάντιν, ὃς ἐκέλευσε φυγεῖν ἐκ τῆς πόλεως· μόνως γὰρ οὕτω σωθήσεσθαι. οἱ μὲν οὖν Καδμεῖοι κατὰ τὴν τοῦ μάντεως ὑποθήκην ἐξέλιπον τὴν πόλιν, καὶ νυκτὸς συνέφυγον εἴς τι χωρίον τῆς Βοιωτίας ὀνομαζόμενον Τιλφωσσαῖον. ἔπειθ´ οἱ μὲν ἐπίγονοι τὴν πόλιν ἑλόντες διήρπασαν, καὶ τῆς Τειρεσίου θυγατρὸς Δάφνης ἐγκρατεῖς γενόμενοι ταύτην ἀνέθεσαν εἰς Δελφοὺς κατά τινα εὐχὴν ἀκροθίνιον τῷ θεῷ. αὕτη δὲ τὴν μαντικὴν οὐχ ἧττον τοῦ πατρὸς εἰδυῖα, πολὺ μᾶλλον ἐν τοῖς Δελφοῖς διατρίψασα τὴν τέχνην ἐπηύξησε· φύσει δὲ θαυμαστῇ κεχορηγημένη χρησμοὺς ἔγραψε παντοδαπούς, διαφόρους ταῖς κατασκευαῖς· παρ´ ἧς φασι καὶ τὸν ποιητὴν Ὅμηρον πολλὰ τῶν ἐπῶν σφετερισάμενον κοσμῆσαι τὴν ἰδίαν ποίησιν. ἐνθεαζούσης δ´ αὐτῆς πολλάκις καὶ χρησμοὺς ἀποφαινομένης, φασὶν ἐπικληθῆναι Σίβυλλαν· τὸ γὰρ ἐνθεάζειν κατὰ γλῶτταν ὑπάρχειν σιβυλλαίνειν.

Traduction française :

[4,66] Telle fut la fin de l'expédition des sept chefs contre Thèbes. Leurs enfants, qu'on appela Epigones, voulurent venger la mort de leurs pères, et résolurent de marcher tous contre Thèbes. L'oracle d'Apollon les prévint de donner le commandement du siège à Alcméon, fils d'Amphiaraüs. Alcméon, nommé chef de l'expédition, consulta le dieu sur le parti à prendre au sujet de la guerre, et au sujet du châtiment d'Eriphyle, sa mère. Apollon lui répondit qu'il devait faire l'un et l'autre, parce que la mère avait reçu non seulement un collier d'or pour perdre le père, mais encore un voile pour faire périr le fils. Ce collier et ce voile, dont Vénus avait autrefois fait présent à Harmonie, fille de Cadmus, avaient été donnés à Eriphyle, l'un par Polynice, et l'autre par Thersandre, fils de Polynice, afin qu'elle engageât son fils à marcher contre Thèbes. Alcméon leva donc des troupes dans Argos et dans les villes voisines ; il marcha contre Thèbes avec une armée considérable. Les Thébains se portèrent à sa rencontre. Le combat fut sanglant ; Alcméon remporta la victoire. Les Thébains, vaincus, ayant perdu beaucoup de citoyens, furent découragés. Se voyant hors d'état de combattre, ils consultèrent le devin Tirésias, qui leur ordonna, comme unique moyen de salut, de s'enfuir de Thèbes. Les Cadméens quittèrent donc leur ville, selon le conseil de ce devin, et se réfugièrent la nuit dans un certain bourg de la Béotie, appelé Tilphosséum. Les Epigones prirent ensuite la ville et la pillèrent. Pour remplir un voeu, ils consacrèrent au dieu de Delphes, comme prémices de leurs dépouilles, Daphné, fille de Tirésias. Elle ne fut pas moins savante que son père dans l'art divinatoire, et elle y fit de plus grands progrès par son séjour à Delphes. Douée d'un talent merveilleux, elle rédigea un grand nombre d'oracles avec un art particulier. C'est pourquoi on dit que le poète Homère s'est approprié beaucoup de vers de la fille de Tirésias, pour en orner son poème. Comme elle était d'ordinaire saisie d'une fureur divine en rendant ses réponses, on lui donna le nom de Sibylle, de sibyllainein, qui, dans la langue du pays, signifie être inspiré.





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Dernière mise à jour : 14/03/2006