HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre IV

πυρὸς



Texte grec :

[4,49] ἔπειτα τὸν μὲν Γλαῦκον δῦναι πάλιν εἰς τὸ πέλαγος, τοὺς δ´ Ἀργοναύτας κατὰ στόμα τοῦ Πόντου γενομένους προσπλεῦσαι τῇ γῇ, βασιλεύοντος τότε τῆς χώρας Βύζαντος, ἀφ´ οὗ καὶ τὴν πόλιν τῶν Βυζαντίων ὠνομάσθαι. ἐνταῦθα δὲ βωμοὺς ἱδρυσαμένους καὶ τοῖς θεοῖς τὰς εὐχὰς ἀποδόντας καθιερῶσαι τὸν τόπον τὸν ἔτι καὶ νῦν τιμώμενον ὑπὸ τῶν παραπλεόντων. μετὰ δὲ ταῦτα ἀναχθέντας, καὶ διαπλεύσαντας τήν τε Προποντίδα καὶ τὸν Ἑλλήσποντον, προσενεχθῆναι τῇ Τρῳάδι. ἐνταῦθα δ´ Ἡρακλέους πέμψαντος εἰς τὴν πόλιν Ἴφικλόν τε τὸν ἀδελφὸν καὶ Τελαμῶνα τάς τε ἵππους καὶ τὴν Ἡσιόνην ἀπαιτήσοντας, λέγεται τὸν Λαομέδοντα τοὺς μὲν πρεσβευτὰς εἰς φυλακὴν ἀποθέσθαι, τοῖς δ´ ἄλλοις Ἀργοναύταις δι´ ἐνέδρας βουλεῦσαι θάνατον· καὶ τοὺς μὲν ἄλλους υἱοὺς ἔχειν τῇ πράξει συνεργούς, Πρίαμον δὲ μόνον ἐναντιοπραγοῦντα· τοῦτον γὰρ ἀποφήνασθαι δεῖν τὰ πρὸς τοὺς ξένους δίκαια τηρεῖν, καὶ τήν τε ἀδελφὴν καὶ τὰς ὡμολογημένας ἵππους ἀποδιδόναι. οὐδενὸς δ´ αὐτῷ προσέχοντος, φασὶν εἰς τὴν φυλακὴν δύο ξίφη παρενέγκαντα λάθρᾳ δοῦναι τοῖς περὶ τὸν Τελαμῶνα, καὶ τὴν τοῦ πατρὸς προαίρεσιν ἐξηγησάμενον αἴτιον γενέσθαι τῆς σωτηρίας αὐτοῖς. εὐθὺς γὰρ τοὺς περὶ τὸν Τελαμῶνα φονεῦσαι μὲν τῶν φυλάκων τοὺς ἀντεχομένους, φυγόντας δ´ ἐπὶ θάλατταν ἀπαγγεῖλαι τὰ κατὰ μέρος τοῖς Ἀργοναύταις. διόπερ τούτους μὲν ἑτοίμους γενομένους πρὸς μάχην ἀπαντῆσαι τοῖς ἐκ τῆς πόλεως ἐκχεομένοις μετὰ τοῦ βασιλέως· γενομένης δὲ μάχης ἰσχυρᾶς, καὶ τῶν ἀριστέων διὰ τὰς ἀρετὰς ἐπικρατούντων, μυθολογοῦσι τὸν Ἡρακλέα πάντων ἄριστα διαγωνίσασθαι· τόν τε γὰρ Λαομέδοντα φονεῦσαι, καὶ τῆς πόλεως ἐξ ἐφόδου κρατήσαντα κολάσαι μὲν τοὺς μετασχόντας τῷ βασιλεῖ τῆς ἐπιβουλῆς, Πριάμῳ δὲ διὰ τὴν δικαιοσύνην παραδοῦναι τὴν βασιλείαν, καὶ φιλίαν συνθέμενον ἐκπλεῦσαι μετὰ τῶν Ἀργοναυτῶν. ἔνιοι δὲ τῶν ἀρχαίων ποιητῶν παραδεδώκασιν οὐ μετὰ τῶν Ἀργοναυτῶν, ἀλλ´ ἰδίᾳ στρατεύσαντα τὸν Ἡρακλέα ναυσὶν ἓξ ἕνεκα τῶν ἵππων ἑλεῖν τὴν Τροίαν· προσμαρτυρεῖν δὲ τούτοις καὶ Ὅμηρον ἐν. τοῖσδε τοῖς ἔπεσιν, ἀλλ´ οἷόν τινά φασι βίην Ἡρακληείην εἶναι, ἐμὸν πατέρα θρασυμέμνονα, θυμολέοντα, ὅς ποτε δεῦρ´ ἐλθὼν ἕνεχ´ ἵππων Λαομέδοντος ἓξ οἴῃς σὺν νηυσὶ καὶ ἀνδράσι παυροτέροισιν Ἰλίου ἐξαλάπαξε πόλιν, χήρωσε δ´ ἀγυιάς. τοὺς δ´ Ἀργοναύτας φασὶν ἐκ τῆς Τρῳάδος ἀναχθέντας εἰς Σαμοθρᾴκην κομισθῆναι, καὶ τοῖς μεγάλοις θεοῖς τὰς εὐχὰς ἀποδόντας πάλιν ἀναθεῖναι τὰς φιάλας εἰς τὸ τέμενος τὰς ἔτι καὶ νῦν διαμενούσας.

Traduction française :

[4,49] Glaucus replongea ensuite dans la mer. Arrivés au détroit de la mer du Pont, les Argonautes mirent pied à terre dans un pays dont Byzas était alors roi, et qui a laissé son nom à la ville de Byzance. Là, les Argonautes élevèrent des autels, accomplirent leurs voeux, et consacrèrent aux dieux un terrain qui est encore aujourd'hui vénéré par les navigateurs. Ils abordèrent ensuite dans la Troade, après avoir traversé la Propontide et l'Hellespont. Hercule envoya dans la ville Iphiclus, son frère, et Télamon, pour demander Hésione et les chevaux. Mais Laomédon fit, dit-on, mettre les envoyés en prison, et dressa des pièges à tous les autres Argonautes, pour les faire périr. Tous ses enfants concoururent à ce dessein. Priam seul était d'un avis opposé : il voulait qu'on gardât l'hospitalité envers ces étrangers, et qu'on leur livrât sa soeur et les juments promises. Mais comme personne ne l'écoutait, il apporta dans la prison deux épées, et les donna en secret à Télamon et à son compagnon. Il leur découvrit l'intention de son père, et devint la cause de leur salut ; car, après avoir tué les gardiens qui voulaient leur résister, Télamon et son compagnon s'enfuirent vers la mer, et ils apprirent aux Argonautes ce qui leur était arrivé. Ceux-ci se tinrent prêts au combat, et allèrent à la rencontre d'une troupe qui était sortie de la ville sous la conduite du roi. Le combat fut sanglant. Les Argonautes se signalèrent par leur bravoure. Mais Hercule les surpassa tous par sa valeur. Il tua Laomédon, prit la ville d'assaut et châtia tous ceux qui avaient trempé dans le complot du roi. Il donna le royaume à Priam, pour prix de sa justice. Il fit avec lui une alliance, et se remit en mer avec les autres Argonautes. Cependant quelques anciens poètes prétendent que ce fut sans les Argonautes qu'Hercule avait entrepris cette expédition avec six navires, pour demander les juments promises, et qu'il se rendit maître de Troie. Homère appuie par son témoignage cette opinion dans les vers où il dit : «Tel était Hercule, mon père, ce héros vaillant et intrépide, lorsque, réclamant les chevaux de Laomédon, il aborda ces rivages avec six vaisseaux seulement, et un petit nombre de guerriers, et qu'il saccagea la ville d'Ilion et en rendit les rues veuves d'habitants». Les Argonautes se rendirent de la Troade dans l'île de Samothrace. Là, ils accomplirent de nouveau les voeux qu'ils avaient faits aux grands dieux, et ils déposèrent dans le temple les coupes qui s'y conservent encore à présent.





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Dernière mise à jour : 14/03/2006